mercredi 30 avril 2025

Sur les docks (17) : Jo avant Brassens, l'histoire d'un copain d'abord…

Brassens c'est "Le monsieur avec la grande moustache qui est sur la photo avec Papy"… ainsi commence ce documentaire de Sophie Delpont, réalisé par Diphy Mariani. Le grand-père de Sophie Roger Delpont était un ami de Brassens… Tous ses copains l'appelaient Jo parce que sa mère l'appelait Jo. "Un provocateur déjà. Il s'imposait par sa carrure et il s'imposait aussi par ses silences. Il ne partageait pas ses émotions, ses sentiments. Tout ça il le gardait pour lui." se souvient Victor Laville, son ami d'enfance

En 1956 avec des amis, chez Roger Delpont dans l'encadrement
lors du tournage de l'émission "Brassens par lui-même"
©Radio France-DR





















Une bande de copains se retrouvent chez "Jeanne", dont la marraine n'est autre que "La Jeanne" de la chanson. Joël Favreau, le dernier guitariste de Georges est là lui aussi. Victor rappelle qu'en avançant en âge les poèmes de Brassens sont devenus des chansons et comment il a traîné Georges, un soir chez Patachou, dans le cabaret de cette célèbre chanteuse de l'après-guerre. Le jour où Jo est devenu Brassens. Quels souvenirs émouvants. L'ours est sorti de sa cage pour monter sur toutes les scènes des cabarets parisiens. L'artiste était lancé. Et quel artiste !

Radio France : ça bascule pas mal à Paris… ça bascule pas mal !

Pour un dirigeant moderne, je veux dire pour un managère de moins de cinquante ans, il faut trouver le mot, les mots avec lesquels les médias caracoleront du matin au soir. Le hochet de Mathieu Gallet Pdg de Radio France (2014-2018) était "agile" qu'il plaçait à toutes les étapes de management. Après avoir essayé la "gazelle" en début d'année, Sibyle Veil, Pédégère de Radio France (2018-) va pour les semaines à venir imposer la "bascule" comme stratégie de court-terme pour, à la fois faire des économies, comme pour acter que la radio Mouv' n'a jamais été capable d'atteindre les 1% d'audience (1). Alors tant qu'à faire de trouver une solution radicale pour Mouv', la Pédégère dans sa lettre au personnel du 28 avril tire quelques plans sur la comète qui vont bouleverser la radio publique.




D'abord, Veil avance trois bascules : celle de Mouv' exclusivement en numérique abandonnant la diffusion hertzienne (2), une bascule stratégique, et la bascule des jeunes sur le tout numérique. À trop basculer ne risque-t-on pas de tomber… de haut ? La gazelle, si agile en janvier, a donc fini par basculer et fragiliser son équilibre. Car, on en est là, il s'agit bien de trouver l'équilibre pour les sept chaînes de radio publique sans tenter de proposer des numéros d'équilibriste. Assigner à une fréquence le label "jeunes", c'est prendre le risque d'un renouvellement permanent de l'éditorial, des équipes et des choix musicaux. Pour Mouv', les directions successives ont eu beau changer de cap, aucune n'a trouvé celui qui menait à bon port (3).

Profitant de ce choix stratégique original (personne n'a jamais rendu de fréquence à l'Arcom), "Radio France va en profiter pour acter la permutation d’une partie des fréquences entre France Musique d’une part, franceinfo et «ici» d’autre part" précise Mme Veil. Et tentant sans doute de réinventer l'eau chaude, elle annonce : "Nos marques radio les plus fortes sont une assise solide et performante pour conquérir des auditeurs plus jeunes et ce sont elles qui doivent porter directement la stratégie jeunesse de Radio France, en continuant de moderniser leurs formats, leurs incarnations et leur distribution notamment sur les réseaux sociaux." CQFDEn clair, Inter, Culture, Musique devraient intégrer des programmes jeunes.

Dans le cadre du Projet stratégique 2024 est affirmé : "Nous continuons l’hybridation de nos contenus et la stratégie du «produire moins, distribuer mieux ». Ce "Produire moins pour distribuer mieux", en creux, cela veut dire reconnaître les injonctions de la Cour des Comptes et de Bercy :  trop de chaînes donc trop de masse salariale et… inversement. Une façon aussi, qui sait, de préparer les esprits à une fusion de chaînes entre elles ? Une avancée toujours plus insidieuse pour basculer la radio dans les limbes des plateformes.

Et, tant qu'à faire, elle ajoute : "Dans la lignée de l’objectif figurant dans notre projet stratégique de créer des expériences musicales différenciantes, nous créerons Fip illimitée !une nouvelle destination d’écoute de la musique en ligne, 100% gratuite, 100% prescriptrice, 100% humainesous la marque la plus éclectique et la plus numérique de notre portefeuille [sic] (53% du volume d’écoute de Fip est réalisé sur le numérique, le taux le plus élevé du marché radio)." (3). Euh, Fip illimitée ! cékoi ? Fip Premium ? Fip+ ? Fip+ Premium ? Une façon adroite sans doute aussi de préparer Fip… à la bascule. Toutes ces bascules vont finir par faire ressembler la Maison de la radio à la Tour de Pise.



DAB+, Pouvoir d'achat moins
"Avec déjà plus de 7 français sur 10 couverts et bientôt 8 sur 10 fin 2026, nous allons encourager les auditeurs, en particulier ceux de France Musique, à migrer vers le DAB+" Il aurait été sympathique de préciser que s'équiper en DAB+ a un coût et que les auditrices et auditeurs ne sont peut-être pas dans les meilleures dispositions économiques pour engager ces dépenses.

Dans Le Figaro du 29 avril à propos de la holding France Médias, Mme Veil annonce : "Le contexte de cette réforme a changé et un holding sera synonyme de surcoût important. Considérant l’état actuel des finances publiques et les économies déjà demandées à notre secteur, ce coût additionnel risque de se faire au détriment de l’offre, car il faudrait le financer par de nouvelles économies."

Nous reviendrons dans un prochain billet sur l'histoire de Mouv',

(1) À la rentrés 2014, pour la Conférence de Presse de rentrée, Mathieu Gallet imposait à "Le Mouv' (devenue Mouv') d'atteindre les 1% dans les six mois, auquel cas, si ce chiffre n'était pas atteint, l'antenne serait fermée. Mouv' n'a jamais atteint cette audience et malgré toutes les tentatives pour attraper "les jeunes" a dû se rendre à l'évidence que c'était mission impossible,

(2) "A compter de la prochaine rentrée radio, Mouv’ a vocation à se centrer sur une offre 100% musicale 100% digitale, intégrée à une proposition musicale numérique de Radio France plus puissante", lettre au personnel du 28 avril 2025,
(3) Si maintenant la société Radio France (et non pas le groupe comme l'écrit Veil) a un portefeuille, on comprend mieux le management financier de l'entreprise.

mardi 29 avril 2025

Sur les docks (16) : Les Renault de Billancourt…

"Il y avait tous les jours, tous les jours, tous les jours des tracts". Je ne sais pas s'il a été produit beaucoup de documentaires sur Citroën ou sur Peugeot, mais sur Renault énormément. J'aurai toujours pour les femmes et les hommes de Billancourt, non seulement un profond respect, mais aussi une complicité car l'histoire de la Régie, l'histoire de l'Île Seguin, l'histoire de P'tit Louis (Renault), comme l'appelait François Béranger, ma toujours touché. Peut-être parce qu'après un emploi saisonnier dans un entrepôt Renault j'ai failli rentrer à la Régie et plus encore quand j'ai acheté ma première 4L et qu'en ouvrant la portière j'ai d'abord penser à ceux qui l'avaient construite.












"Là à la place de la banque c'était le premier tabac de France car à l'époque ça fumait de partout !" témoigne Christianne Brousse. La mémoire est plus forte que tout. Aux images de l'usine, de la chaîne, des ateliers se superposent celles du quartier, lieu vivant, grouillant des 30/35 000 ouvriers de l'époque (années 60). Terrible d'entendre les témoignages des deux secrétaires (Christianne Brousse et Francine Jaeger) sur les conditions de travail (9h/jour), l'attitude du chef, la surveillance inquisitrice à la pause café, aux remontrances si elles parlaient avec les hommes, à l'interdiction de porter des pantalons ! Quelle époque ! 

"Le déclencheur de 68 chez Renault c'est la répression sur les étudiants" comme quoi l'onde de choc du 22 mars à Nanterre allait percuter toute la société. Émouvant le souvenir de Brousse syndiquée en avril 68 et faisant sa première manif' le 13 mai, éberluée par autant de monde de République à Denfert (Rochereau). "Après cette grève de mai, le fait que le Pdg lui-même déclare qu'il n'y aurai pas de retenue sur la prime (du fait de grève), ça a été un mouvement amplificateur qui a amené au 13 mai." témoigne Roger Sylvain, un ancien ouvrier.

"Le 16 mai, quand on a décidé d'occuper (l'usine) on était pas nombreux raconte Aimé Halbeher, il était dix-sept heures et la majorité des salariés disait "nous on rentre chez nous", on devait être un millier à occuper presque toute la nuit… Un certain nombre d'organisations étudiantes, le 17 mai, ont appelé pour venir occuper Billancourt avec les salariés. Si par malheur les étudiants étaient entrés dans l'usine c'était la catastrophe…" (1)

Jusqu'à la fin de la grève le 17 juin, où la reprise du travail a été votée. "J'ai votée contre, j'étais déjà minoritaire" raconte Christianne Brousse. 

(1) Le 16 mai, les ouvriers de l'usine Renault de Boulogne-Billancourt cessent le travail, sans mot d'ordre syndical. Le mouvement est d'abord spontané, ce n'est que dans un second temps que des cadres syndicaux se rallient à la grève.

Un documentaire de Julie et Jean-Philippe Navarre, du 9 mai 2008.

lundi 28 avril 2025

France Inter : pipole euh loup là…

Le pipole n'en finira plus jamais de dégringoler sur la première radio de France. C'est une façon adroite (et facile) de gonfler l'audimat et d'attirer à soi le chaland qui se repaît de la moindre actualité des "intouchables". Autrefois, Laurence Bloch (ex-Directrice des programmes d'Inter, 2014 - 2022) avait fait venir Antoine de Caunes qui excellait à ne rien faire, enfiler les perles et surimprimer du vide au vide. Après l'arrêt des circonvolutions littéraires de Luchini le dimanche, voilà que Sophie Marceau est attendue (en alternance avec François Sureau). N'y avait-il donc personne en interne qui put s'insérer dans le programme dominical, soit pour développer une émission de semaine (Dorothée Barba "Carnets de campagne"), soit pour mettre un peu de musique (classique ?) qui, de plus en plus, déserte la grille, soit pour proposer un documentaire (genre disparu de la grille) ? Non, il n'y avait personne car la Direction veut des effets immédiats d'audience et surtout, surtout, ne rien tenter qui puisse ressembler à une expérience, un petit laboratoire, une oreille en coin, un pas de côté ou un pavé dans la mare… Sage, lisse, consensuel. Sans bruit…











À ce rythme on va très vite remplacer Léa Salamé (hein ? quoi ? Salamé quitte le navire ? Pour CGA CGM ?), t'inquiète lecteur fébrile elle est toujours (encore) là ! Mais il sera facile pour l'interview de 9h20 (pipole, forcément pipole) réalisée par une vedette chaque semaine (et à tour de rôle) venant conforter l'entre soi médiatique, politique, culturel… On va se marrer ! Amélie Nothomb, Gad Elmaleh, Catherine Deneuve, Elie Semoun, Charlotte Gainsbourg, François-Régis Gaudry et tutti et quanti. Audience garantie. Et vous verrez que petit à petit la radio ne sera plus faite par des femmes et des hommes de radio mais par des pipole qui viendront prendre de la thune.

France Inter qui, autrefois, a tout tenté pour trouver de nouveaux talents : Les bleus de la nuit, les émissions d'été, Les enfants d'Inter (1) a, depuis au moins dix ans, fini par se réfugier dans un immobilisme (maladif) absolu, sans prendre aucun risque, bannissant l'inventivité, effrayée par la marge, peureuse pour rendre compte "sur le terrain" des luttes sociales, ou d'expérimenter quelques formes laboratoire comme pouvait y inciter Pierre Schaeffer dans son Service de la recherche-ORTF (Shadoks), Garretto et Codou dans "L'Oreille en coin" ou les "Ateliers de Création Radiophonique" sur France Culture.

Pipole euh loup là comme un dernier avatar de la radio publique…

(1) "Les bleus de la nuit", Michel Bichebois, (1982-1983), qui a permis de repérer Philippe Dana, Christophe Dechavanne, Philippe Garbit (entre autres, longtemps producteur des "Nuits de France Culture jusqu'en décembre 2021). "Les enfants d'Inter" Noëlle Breham, Roland Dhordain, (1992-1993)

samedi 26 avril 2025

Giono : un drôle de Provençal…

Je ne peux pas passer toutes mes nuits à écouter la radio… pas plus que je ne peux passer mes jours à dormir. Alors ce matin, avant que le jour ne soit encore levé, j'ai plongé dans un des épisodes d'une "Nuit Giono" qu'avait concocté, Philippe Garbit, en 2020. Je crois vous avoir déjà écrit que Giono me porte depuis les débuts de mon adolescence et même que je porte Giono sur mon dos, comme le sac du voyageur qui pour rien au monde ne se départirait de son trésor. Voilà donc "J'aime ce pays, je l'aime comme Swann aimait Odette, la Provence ce n'est pas mon type de pays" le huitième épisode de cette nuit spéciale…

Giono chez lui à Manosque ©Getty Images










J'aurai pu écouter cet épisode (3h02) d'avril 1995, produit et réalisé par Claude Mourthé, car à l'époque j'étais à fond dans les célébrations du centenaire de sa naissance et à quelques mois de me rendre en juin à un Colloque Giono à Sophia Antipolis… Cet après-midi là, radiophonique et "provençale", m'avait échappé. Heureux de pouvoir ce matin m'y rendre, un peu comme on se rend à une balade contée où à une sortie en mer. Yeux et oreilles grands ouverts. 

"La Provence que je décris est une Provence inventée et c'est mon droit. C'est un Sud inventé comme est inventé le Sud de Faulkner. Tout est inventé" confesse Giono à son ami Jean Carrière. "C'est un pays mystérieux, dramatique, étrange…. Il y a des endroits comme le plateau de Valensole qui semblent destinés à abriter des drames presque shakespeariens " poursuit Giono. Et Pierre Magnan d'évoquer le Contadour, "une joyeuse assemblée d'amis", dont on a dit tant et tant de choses qui se sont passées au milieu des années trente. Magnan (14 ans) et un ami à lui (16 ans) inventent un journal "Au devant de la vie" et décident pour développer sa diffusion d'aller voir Giono et de lui demander une préface.

Giono évoque avec Carrière son plaisir d'écrire à la plume, pour l'encre très noire qu'il utilise, pour la légèreté du porte-plume et la qualité du papier qu'il utilise. "Je découvris que l'écriture pouvait être un dessin, elle ajoutait même à la joie du dessin un pouvoir de fascination…" Entendre Élise sa femme s'entretenir avec Jacques Meny à la télévision est absolument tendre un charmant. Élise fière de son compagnon écrivain, dévouée à taper ses manuscrits et admirative du courage de Giono pour sa dévotion à son œuvre.











Le témoignage de Pierre Bergé est touchant. Son admiration pour Giono et leur amitié simple était indéfectible. Comme la relation d'Hélène Martin entretenue avec Giono, en chantant… "Le maillot à raies bleues" et d'autres textes du poète. Elle réalisera en 1979 pour la télévision "Jean le bleu" adapté du récit autobiographique de Giono. 

Tous les témoignages sont entrecoupés de lectures de l'œuvre de Giono. Une bonne façon de rentrer dans ses personnages et dans son exaltation de la nature. Giono conclura ses trois heures en quelques propos sur le bonheur "La joie et le bonheur sont des choses tout à fait différentes". Et le bonheur n'est-il pas d'entendre la voix de Giono, cet accent de Provence, auquel peut-être, dans son for intérieur, il tente de donner des accents piémontais, si fière des origines de son père.

À écouter, Un roi sans divertissement,

vendredi 25 avril 2025

Vous êtes plutôt d'ICI ou d'ailleurs ? D'ailleurs… plutôt d'ailleurs !

À 10h05, mercredi 23 avril sur ICI Breizh Izel, (en Basse-Bretagne, précisément) Toto nous chantait "Tenez la ligne" (Hold the line). À qui s'adressent donc les Californiens en groupe dès la fin des années 70 ? À Cécile Pigalle, Directrice du réseau, à Yann Chouquet, nouveau Directeur des Programmes ? Et qui sait, peut-être aux auditeurs qui, au nombre de presque un demi-million, ont depuis un an été voir ailleurs ? Sans doute France Bleu sonnait-il trop Radio France ? À moins que ce ne soit une stratégie à moyen terme pour que le réseau vole de ses propres ailes ? Qui sait ?











Dans un communiqué récent, la CGT-Radio France (Confédération Générale du Travail) s'alarmait de ces événements successifs qui mettent en péril le réseau local de Radio France. Est-il besoin de rappeler que dès le début des années 80, Radio France et sa Pédégère Jacqueline Baudrier incitèrent à la création des trois premières locales : Radio-Mayenne (départementale), Melun-FM (ville), Fréquence Nord (Région) ? Développement progressif sur tout le territoire métropolitain (1) jusqu'à ce que l'ultra jacobin, Jean-Marie Cavada, Pdg (1999-2005) impose la marque "France Bleu" à l'ensemble du réseau en 2000. Le début affirmé de l'uniformisation ?

La marque ICI mettra plus de temps à s'imposer qu'autrefois M&M's reniant Treets. ICI dépersonnalise l'appartenance à la société Radio France et cache à coup sûr une couleuvre qu'on voudrait faire avaler aux auditeurs, si tenté qu'on ne se prépare pas à la faire avaler à Radio France elle-même ? La standardisation du réseau est devenue une manie : "La «refonte du projet éditorial» menée depuis septembre n'est que le dernier avatar de ce parcours chaotique : elle impose des grilles semblables pour toutes les locales, qui nient leur spécificité et leur territoire." précise la CGT.

La dépersonnalisation, le "tous pareil sur tout le territoire" n'a plus rien à voir avec le projet d'origine qui s'appuyait sur les identités locales. "De la «radio en conserve» standardisée et interchangeable, sans âme et sans personnalité, faite pour diminuer les coúts de production et le nombre d'animateur trices et de technicien•ne•s. Comment peut-on sérieusement imaginer maintenir le lien affectif si précieux avec nos auditeur-trice-s par des micros de quelques secondes entre deux disques ? Rien d'étonnant dans ces conditions qu'ils désertent ici pour écouter ailleurs !" s'insurge la CGT.

En 1982, sur RBO (Radio Bretagne Ouest) à Quimper, René Abjean (2) son premier Directeur avait inventé une radio qui n'avait sûrement rien à voir ni avec Radio Mayenne ni avec Radio Armorique (Rennes). Oui "notre radio" parlait de chez nous, du lundi au dimanche, avec pour toute interruption nationale, le journal de 8h, 13h et 19h de France Inter (3).











Mais ce changement d'identité ressemble malheureusement trop à celui de sociétés privées qui engloutissent des fortunes dans ce processus. Radio France, à sa seule charge, aura dépensé 6 millions d'euros (2,2 pour 2024 et 3,8 pour 2025). Avec cet argent combien d'emplois, combien de reportages, combien de documentaires ? La marque France Bleu aura donc duré à peine vingt-quatre ans (2000-2024). Bien identifiée, et ce particulièrement par les auditrices et les auditeurs, il faudra beaucoup de temps à ces derniers pour se résoudre au changement de nom, tellement simpliste que l'insérer dans une phrase dilue l'impact utile à la reconnaissance de la marque.

Ce petit jeu managérial ne rime à rien, à moins qu'il ne devienne pertinent de s'affranchir d'une marque qui pourrait bien "voler de ses propres ailes" dans le cadre de la future holding (appelée aussi SDM, Serpent de Mer). En effet dans cette holding, Ici et France Info seraient filialisées sous la bannière France Médias. Une belle usine à gaz en perspective… Sur le terrain même de la Maison de la radio, avant qu'elle ne soit érigée, existait une usine à gaz qui produisait… du gaz ! Celle bientôt appelée France Médias produira des lourdeurs de gestion, l'abandon des singularités des partenaires (Radio France, France Télévisions, Ina) et un retour abracadabrantesque à l'HORTF (Holding de Radio et Télévision Française)…

Suite du communiqué CGT















(1) Sur ce blog (bientôt pillé par l'IA) vous trouverez un feuilleton sur les locales, écrit par Gérard Couderc en 24 épisodes en 2015,
(2) Compositeur français né en 1937. En 1977, il fonde à Brest avec Pierre-Yves Moign, le Centre Breton d’Art Populaire et préside de 1979 à 1981 l’Association Culturelle de Brest, créée pour gérer le Palais des Arts et de la Culture (source Wikipedia),
(3) C'est un vieux souvenir, peut-être n'y avait-il pas le journal de 8h ?

jeudi 24 avril 2025

Sur les docks (15) : Dina Vierny : collectionneuse…

"Tour à tour modèle de Maillol, Matisse et Bonnard, Dina Vierny fut entre autre galeriste, surréaliste, experte, mécène ou encore chanteuse, elle livre à David Artur sa dernière confession intime radiophonique." Vierny : "J'ai ramassé, enfant, des verres de couleur… Avec Eluard aux puces j'ai découvert un monde. J'y ai trouvé deux fourchettes et deux couteaux du début du XIIè siècle… Il faut acheter pour soi, pour jouir, pour être heureux. Le luxe du collectionneur c'est de se réfugier dans ses objets". Voilà quelques assertions qui vont convaincre les collectionneurs et ceux qui ne collectionnent pas encore, peut-être, de s'y mettre avec acharnement. Car c'est un peu la maladie du collectionneur l'acharnement, non ?

Dina Vierny en 1940 -  Musée Maillol










"J'ai collectionné les automates car ils sont d'une vérité épouvantable. Ça rend fou ! Vous les faites marcher et vous oubliez le monde". Arthur "Vous avez joué adulte avec les jouets que vous n'avez pas eu enfant ?" "J'ai jamais cessé d'être un enfant, sinon je n'aurai pas fait tout ce que j'ai fait". Dina Vierny c'est quelqu'un qui a la conviction que l'éternité lui appartient.

"Sa cuisine est le plus beau reflet de son imaginaire…" Au fur et à mesure de l'écoute de ce documentaire, on imagine la caverne d'Ali Baba - en multicouches - car tout ce qui entoure Dina semble faire partie d'une collection. C'est aussi une encyclopédie vivante tant elle relie les choses entre elles, les humains entre eux, les histoires entre elles. Elle ne se contente pas de collectionner, elle fait de chaque objet une histoire magnifique. Et du musée Maillol une très belle histoire.

"Tant qu'on a le désir on a la vie" dit-elle, une conclusion magnifique… à collectionner !

Un documentaire de David Artur (fils de José) et Philippe Rouy, le 4 décembre 2006.

mercredi 23 avril 2025

Sur les docks (14) : le bal n'est pas fini…

"La premiata orchestra di ballo" entre en scène. C'est l'orchestre de danse primé que nous conte Élise Andrieu et Christine Diger. "Le bal c'est la joie de vivre". Aurelia Di Ceverna fait la cuisine, la décoration masse les musiciens de l'orchestre et accessoirement quelquefois chante quelques morceaux. Elle nous guide pour entrer dans ce documentaire du 21 juin 2010.











Il y a tous les âges ici pour danser sur la piste. "C'est assez drôle à regarder les gens qui dansent dans un bal parce qu'ils ne se prennent pas au sérieux.“ Et ça tchatche rital (pour mon plus grand plaisir). "Et de voir les gens danser avec autant de bonheur il se passe un truc…".  Une danseuse dit : "J'ai découvert l'ivresse de la danse… en apprenant des danses latines". Quand la semaine est assez monotone "le bal du samedi soir c'est ce qu'on doit attendre, j'ai compris ce qu'était le rituel de nos grands mères (sic)", confesse Eliane.

Delfino, un des chanteurs du groupe : "C'est une aventure, c'est notre collectif qui travaille depuis 1992… pour une rencontre, un partage…" En tapis, on a le droit à "The dock of the bay" d'Otis Redding. Mazette ! Bruno : "Le bal c'est un moment où se rencontrent des princes et des princesses, occasion qu'on aurait pas dans la vie, on peut partager un moment de vie, une parenthèse, un moment unique, on s'offre un moment d'intimité et je tombe amoureux le temps d'une parenthèse. C'est de l'amour, on se donne le temps d'une danse."

Et Séverine et Antoine qui ne se connaissaient pas avant de tenter, ensemble, le concours de danse et de le gagner, font plaisir à entendre pour leur simplicité et leur joie de vivre… 

mardi 22 avril 2025

Sur les docks (13) : Conducteurs de nuit…

"Il faut que certains veillent pour que d'autres puissent dormir". Présentation d'Irène Omélianenko pour le documentaire de Maylis Besserie et Vanessa Nadjar, "Conducteurs de nuit". Ce qui aurait pu être la formule de Roland Dhordain, directeur de France Inter (à l'époque Paris-Inter) qui en 1955 inventa "Route de nuit". Programmes de nuit, que M. Val, directeur d'Inter en 2009 s'est empressé de mettre au pilori en 2012. Les rediffs à outrance étant la nouvelle marque de fabrique de la chaîne généraliste de Radio France. 

Bernard Marçais et un pâtissier venu offrir…
 ses croissants et gâteaux aux animateurs
de nuit de France Inter









Pour ce numéro de l'heure du documentaire, on va donc circuler de nuit à Paris. "Prendre le bus c'est bien, le conduire c'est mieux", soit la bonne incitation pour Nathalie pour appréhender un nouveau métier. Le pire des statuts pour les chauffeurs de taxi c'est locataire, soit payer une redevance au propriétaire de la voiture et de la licence, soit 110€/jour. La licence pour un artisan c'est 190 000€.

La majorité de ceux qui travaillent la nuit sont des hommes jeunes de moins 30/35 ans. La conductrice du métro explique ses manipulations et cette manette de "l'homme mort" à actionner toutes les 30 secondes pour s'assurer que celui qui conduit est bien… vivant ! Michèle exprime que le métro devient agréable après 20h30 car depuis 18h30 c'est la foule, la cohue, les incivilités, les pick-pocket…

15% des salariés travaillent de nuit. Il y a de plus en plus de femmes chauffeuses de bus et beaucoup de divorces à cause des horaires décalés. Les gens se croisent, la vie de couple est plus difficile. Et puis le doc fait un petit retour en arrière sur la vie nocturne et diurne des halles.

Plusieurs parlent de mode de vie inversée, d'invisibilisation sociale, voire de vieillir plus vite. Et en plus ils n'ont même plus la radio de nuit pour leur tenir compagnie. 

1 avril 2011

lundi 21 avril 2025

Larzac : gardarem la memòria…

Bon c'est Pâques, ce coup-ci c'est sûr (1) ! Au jardin, j'ai passé l'âge d'aller chercher les œufs. Mais j'aime toujours autant revenir dans l'histoire. Jeudi denier, au petit matin, Albane Penaranda, productrice des Nuits sur France Culture nous proposait l'épisode 1 de "L'histoire en direct" sur le Larzac, du 1er septembre 1997 (2). Comment dire ? Voilà une formidable occasion de revenir sur nos jeunes années de luttes et d'utopies. Le tout au pluriel.

Larzac, 26 août 1973. W. Karel Gamma/Rapho
via Getty Image

Emmanuel Laurentin avec cet épisode entamait sa deuxième année aux commandes de "L'histoire en direct" (3). Et il ne faut pas longtemps à sa propre mémoire pour se replonger dans cette histoire sociale qui a accompagné la décennie 1971-1981. "Le , Michel Debré, ministre de la défense nationale à ce poste depuis le début de la présidence de Georges Pompidou en 1969, annonce formellement dans un entretien télévisé l'agrandissement du camp du Larzac, portant sa superficie de 3 000 à 17 000 hectares (de 30 à 170 km2), concernant douze communes aux alentours de La Cavalerie et nécessitant l'expropriation partielle ou totale de leurs terres des familles d'agriculteurs." (4)

Pile un mois plus tard, je me retrouvais à mille-vingt-huit kilomètres de ma chère Bretagne dans une tenue très proche de ceux qui, au Larzac, avaient envie de plus d'espace pour "jouer à la guerre". Difficile alors d'afficher sur sa veste un autocollant (pas encore créé) genre "Gardarem Lo Larzac" au risque de terminer au trou pour plusieurs jours… Las, par chance parmi quelques copains de "promo", un doux Arménien lisait Actuel, le nouveau magazine de free-press racheté par Jean-François Bizot. Et là sur fond, jaune, vert ou violet, voire entre les lignes on pouvait commençer à lire "les nouvelles du Front". On bouillait dans nos chambrées, plus que jamais solidaires avec les moutons et définitivement pacifistes face aux canons. 

La chronologie de ce combat sociétal si bien raconté par ses actrices (particulièrement Marizette Tarlier) et acteurs nous rappelle que moins de trois ans après 68, la jeunesse voulait en découdre avec des politiques autoritaires au mépris de ceux qui voulaient "Vivre et travailler au pays". La mobilisation de toute la France, au travers des "Comités Larzac", des fêtes d'été sur place, de l'appui permanent d'une population locale et extra-locale a permis au "mythe" d'exister au-delà des clichés enfermant les révoltés dans un stéréotype de "babas cool" ou de "hyppies" en mal de flower-power et de Woodstock (5).

Alain Lipiez (porte-parole des Verts en 1997) : "Pour fabriquer un mythe il faut qu'il y ait de la beauté", ce à quoi José Bové (paysan du Larzac) ajoute : "Le mythe s'est construit dans l'action". Et comme le précise ce dernier "C'est en prenant l'opinion public à témoin" que la lutte a pu être menée sans relâche jusqu'à la victoire finale. En effet, le 3 juin 1981, le gouvernement socialiste de Pierre Mauroy, acte l'abandon du projet d'agrandissement du camp du Larzac. Un fait de société exceptionnel de mobilisation citoyenne contre un pouvoir politique qui n'a pas intégré les ressorts de la démocratie active.

J'ai pu remettre la main sur le n°15 d'Actuel de décembre 1971, qui dans un entrefilet évoque l'extension programmée du camp militaire du Larzac. Lire Actuel, de quoi replonger dans le ton libertaire d'une free-press indispensable pour s'extraire de la chape de plomb des années Pompidou !

(1) Lundi dernier j'avais juste un peu avancé le calendrier, 
(2) L'épisode 2, le débat, avait été diffusé dans les Nuits du 23 février,

(3) Son premier sujet le 2 septembre 1996 s'intitulait "Monsieur Tintin ou les aventures d'Hergé". En septembre 96, le créateur de l'émission, Patrice Gélinet, rejoignait France Inter et créait "Les jours du siècle". Laurentin entamait lui, un long parcours d'histoire qui le mènerait jusqu'à la fin de la saison 2018/2019,




(4) Source Wikipedia,
(5) Méga festival de musique aux E.U. les 15, 16 et 17 août 1969, "Trois jours de paix et de musique",

dimanche 20 avril 2025

Faites fort : fêtes foraines… quels manèges !

Vous avez dormi la nuit dernière? C'est bien. Maintenant que vous êtes réveillés vous allez peut-être pouvoir entrer dans la fête. Et pas n'importe quelle fête. La foraine, qui n'est pas la foire. Les manèges, les attractions, les baraques, les frites… De la musique jouée très fort et aussi pour que ça colle bien de l'accordéon. Après une nuit pareille quelque chose brille dans les yeux. Et ça n'a pas à voir avec l'enfance ou l'adolescence mais plutôt avec un moment de vie collectif où chacun vient chercher des sensations, des odeurs, des ambiances. Une parenthèse - enchantée - dans un monde normé, cloisonné et trop souvent déshumanisé…

Fête foraine organisée pour les enfants
sur l'esplanade des Invalides à Paris, 24 mai 1956,
©Getty - Keystone-France/Gamma-Rapho











Je l'ai écrit hier. Il y a eu du beau monde pour cette nuit foraine sur France Culture. La bonne idée était de commencer par "La matinée des autres", ce programme riche et singulier. Ruth Stegassy et Josette Colin nous mènent à la foire du Trône à Paris. On y est. C'est l'art de la réalisatrice de créer le climat sans jamais rompre l'ambiance propre à ce genre d'événement populaire et festif. Musiques qui se croisent et se télescopent au long du parcours sur la fête. Rires et cris. Harangues des forains pour inciter chacun à venir sur son stand. Et si l'on ajoute un orgue limonaire le tableau est complet. Quel manège, "Le cheval blanc qui monte et qui descend…"

Gros baume au cœur quand la fête foraine s'expose dans la planète aux chansons… Le gratin est là ! Qu'on en juge : Catherine Sauvage, Léo Ferré, Piaf, Les frères Jacques, Damia,… Et voilà les chevaux de bois d'un carrousel d'un Atelier de Création Radiophonique produit par Kaye Mortley, et réalisé par Michel Créis, Lionel Quantin et Bruno Roncière. "Un manège est rond et tourne sur lui-même"… Comme à la maison de la radio… un sacré manège, non ? "Les manèges c'est la mémoire. Dès qu'on a inventé des manèges on a eu l'idée de mettre des chevaux dessus en souvenir des carrousels du Louvre, de Versailles, de Marly… Des chevaux de bois."

Avec les forains Jean Bournet et Marcel Campion. "C'est le forain qui a fait découvrir le cinéma". Comme le chante Piaf "La fête continue". Alors filons au ciné… Pour Serge Bromberg, "L’un des films les plus étonnants qu’on ait retrouvés doit dater de 1898, où on voit Monsieur Kobelkoff, le premier exploitant de salles de cinéma en réseau, mais qui était aussi attraction foraine, en tant qu’homme-tronc. On le voit faire son numéro : n’ayant ni bras ni jambes, on le voit tirer au pistolet, manger sa soupe, peindre, faire des cabrioles et enfin saluer le public avec son moignon. C’est étonnant parce que ce film très choquant, très surprenant, nous montre exactement ce qu’était le numéro de Kobelkoff dans la fête foraine du 19e siècle." (source, la page de l'émission)












Puis on "plonge dans la France de 1950, en immersion dans deux fêtes foraines de tradition séculaire : en août, la fête des Loges, dans la forêt de Saint-Germain-en-Laye, puis celle du parc de Saint Cloud en septembre." Et, presque quarante ans plus tard, en 1988, Agnès Pierron explore les mutations de la fête foraine, alors en déclin face aux parcs d’attractions, et recueille les témoignages de forains des Tuileries et de strip-teaseuses de Pigalle.

Voilà donc sept heures de programme, proposées par Albane Penaranda, qui nous ont plongés dans un monde forain presque intemporel, dans un fantastique manège qui, même si les fêtes foraines diminuent comme peau de chagrin, elles resteront longtemps de formidables attractions populaires. 

samedi 19 avril 2025

Forains et fêtes foraines : tout un programme…

Le programme des Nuits de France Culture vous l'ingérez comment ? Au p'tit bonheur la chance ? Au hasard de vos insomnies ? Méthodiquement sur les pages Radio de Télérama ? Ou le plus habituellement sur votre ordinateur ou smartphone ? That is the question ? Puisque je reçois le programme chaque jour dans ma boîte mail j'en scrute d'abord les Nuits. Et hier quand j'ai reçu le programme de samedi j'ai déjà eu un vrai sourire en découvrant le programme qu'Albane Penaranda nous avait concocté : forains et fêtes foraines… De quoi n'en pas fermer l'œil de la nuit ! Voyez plutôt. 

Fête des Tuileries- Paris - ©Getty

 













00:00 - 00:04 

Présentation - Forains et fêtes foraines 

(1ère diffusion : 20/04/2025) 

Par Albane Penaranda - Réalisation Emily Vallat 


00:04 - 01:29 

La matinée des autres - Les forains 

(1ère diffusion : 29/11/1994) 

Par Ruth Stégassy - Avec Michel Rouzière (collectionneur), Jacques Courtois (décorateur) et les forains : Gilbert Bournet, Fabrice Dussonier et Didine - Avec en archives la voix de Jacques Prévert - Lectures de textes de Raymond Queneau par Alain Rimoux - 

Réalisation Josette Colin 

  • La matinée des autres + Ruth Stégassy + Josette Colin + Prévert et Queneau = dormir avec une telle promesse de qualité ? Impossible…

01:29 - 01:41 

Edition spéciale - Kiki Bourdier doyen des forains français 

(1ère diffusion : 14/05/1962 RTF) 

Par Jean-Claude Héberl - Avec Kiki Bourdier (forain) 


01:44 - 02:04 La planète aux chansons - La fête foraine 

(1ère diffusion : 10/02/1951 RTF) 

Par Angèle Vannier - Présentation Catherine Sauvage - Avec André Popp au piano - 

Réalisation Jean Kerchbron 


02:04 - 03:29 Atelier de création radiophonique - Combien de lieues jusqu'à Babylone ? (1ère diffusion : 21/02/1999) 

Par Kaye Mortley - Avec Michel Butor (poète, romancier, enseignant, essayiste, critique d'art et traducteur) - Lectures de textes de Guillaume Apollinaire, de Kaye Mortley par Michael Lonsdale et par des enfants - Avec des sons enregistrés au Musée des Arts Forains à Paris, à l'exposition "Il était une fois la fête foraine : de 1850 à 1950" au Parc et à la Grande halle de La Villette - Réalisation Michel Créis, Lionel Quantin et Bruno Roncière 

  • Un ACR + Kaye Mortley + Michel Butor + Michel Creïs et Lionel Quantin = quelle fête on va se faire ?

03:30 - 04:01 Le monde insolite - L'évolution de la fête foraine 

(1ère diffusion : 03/06/1973) 

Par Michel Bichebois - Avec Jean Bournet et Marcel Campion (forains) 


04:01 - 05:28 Mardis du cinéma - Les forains au cinéma  

(1ère diffusion : 03/09/1996) 

Par Ruth Stégassy - Avec les critiques de cinéma : Serge Bromberg, Noël Simsolo, Jean Douchet et Patrick Brion - Avec des extraits des films : "Liliom" de Fritz Lang, "Les demoiselles de Rochefort" de Jacques Demy, "Freaks" de Tod Browning, "Les gens du voyage" de Jacques Feyder, "Zig et puce sauvent Nénette" de Georges Rollin, "Le Pirate" et "Comme un torrent de Vincente Minnelli, "La Nuit des forains" d'Ingmar Bergman, "L'inconnu du Nord-Express" d'Alfred Hitchcock, "Bronco Billy" de Clint Eastwood, "Le Troisième homme" de Carol Reed, "Jour de fête" de Jacques Tati et "La beauté du diable" de René Clair - 

Réalisation Isabelle Yhuel 

  • Quelle toile ! Stégassy + Bromberg + Simsolo + Douchet + Brion + Yhuel = magique !

05:30 - 05:46 Ainsi va le monde - La fête des Loges et la fête de Saint-Cloud  

(1ère diffusion : 12/09/1950 Chaîne Parisienne) 

Par Micheline Sandrel - Avec un reportage à la fête des Loges et à la fête de Saint-Cloud 


05:46 - 06:49 Grand angle - La fête foraine 

(1ère diffusion : 31/12/1988) 

Par Agnès Pierron - Avec Zeev Gourarier (conservateur du Musée des Arts et Traditions populaires), Pierre Bourgeade (écrivain), les témoignages de forains des Tuileries et de Pigalle et de strip-teaseuses à la fête foraine de Pigalle -

Réalisation Nathalie Triandafyllides


06:49 - 06:56 Extrait : Inter actualités - 1963, dernière foire du Trône avenue du Trône  (1ère diffusion : 12/04/1963 France I Paris Inter) 

Par Jacques Février - Avec un reportage à la foire du Trône dans le train fantôme et autres manèges 


06:56 - 06:58 Forains et fêtes foraines - Désannonce 

(1ère diffusion : 20/04/2025) 

Par Albane Penaranda - Réalisation Emily Vallat 


J'espère, avec ce programme détaillé, vous avoir donné envie de passer une belle nuit blanche. Invitez quelques voisins, le ou la maire du village, quelques ados en vacances et pendeant sept heures retrouvez le sens de la fête… foraine. Tout un programme !