La radio peut-elle rester en dehors du numérique ? Cette question lancinante et qui se traîne comme un serpent de mer n'était pas absente de la conférence organisée hier à Nantes pour le lancement de la RNT en Loire-Atlantique (1). Pas question sur ce blog de reprendre en détail les éléments techniques, les étapes et l'avance d'un département breton en pointe, ni même les perspectives industrielles que dégagerait le démarrage de la RNT sur tout le territoire national. Les gazettes et les médias s'en chargeront.
J'ai voulu retenir de cette rencontre que la radio est le premier média en France. Que Mac Luhan (2) la considère comme un média chaud à la différence de la télévision qui serait un média froid. Que 8 français sur 10 l'écoutent et que chaque foyer dispose en moyenne de six sources de réception. Qu'en terme de fiabilité la radio est en tête, devant la télévision, la presse et internet.
À terme si la RNT voit le jour, après une période de double diffusion FM + RNT, nous devrons jeter nos récepteurs FM ou nous en servir comme cache-pot kitch. Les industriels européens sont prêts technologiquement à fabriquer les récepteurs RNT, même si les français, toujours plus malins que les autres, ont eu "la mauvaise idée" de choisir la norme T-DMB (3) quand l'Allemagne, la Suisse et la Belgique ont retenu le Digital Audio Broadcasting, DAB+. À ce jeu du "poor lonesome cowboy" il faut ajouter le blocage chronique entretenu par quatre mousquetaires réunis au sein du Bureau de la radio qui, craignant un partage plus "équitable" du gâteau publicitaire, freinent les ardeurs des indépendants associatifs et privés impatients d'étendre la diffusion territoriale de leurs programmes que la bande FM ne permet plus.
L'expérience RNT, fédérée en Loire-Atlantique depuis 2007 (4) a établi un modèle économique viable. Les radios comme les politiques constatent qu'une radio locale stimule un engagement citoyen et social et que sa présence sur le territoire local est un facteur de développement culturel. Ce qui n'exclura pas bien sûr la présence des grands réseaux nationaux qui y trouveront eux-mêmes le développement de leur zone de diffusion, l'ensemble du territoire étant couvert. La création à terme de nouvelles radios sera facilitée à condition que ces créations soient régulées par une autorité telle que le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel).
Rachid Arhab, responsable au CSA du suivi de ce dossier, avait fait le déplacement à Nantes pour réaffirmer son soutien inconditionnel à l'émergence de la RNT assurant faire le maximum avant la fin de son mandat (janvier 2013) pour que le chantier soit lancé. Le député-maire de Nantes était présent, il lui a été demandé comment le candidat Hollande se positionnait sur le dossier. Et Ayrault de rappeler "qu'il y aurait des priorités, mais qu'il conviendrait dans les quatre mois de prendre le dossier en main" (5). Le futur gouvernement (quel qu'il soit) disposera de deux modèles qui auront testé grandeur nature la RNT :
- Lyon, avec un opérateur privé,
- Nantes, avec une expertise depuis 2007, grâce à la synergie des radios associatives et aux engagements des collectivités publiques (6).
Une tergiversation trop longue "désespèrerait Billancourt" et particulièrement les radios associatives qui sont dans les starting-block pour étendre leur zone d'influence. On sait que Radio France, favorable à la RNT, parle avec ses voisins allemands engagés dans le processus depuis le mois d'août 2011. Quand au "Bureau de la radio" il semble qu'il soit plutôt dans la posture du radio-show qui n'a rien à voir avec la théorie de Mac Luhan.
La RNT, au-delà des avantages techniques de qualité de réception et d'extension géographique, permettra d'impulser une nouvelle dynamique locale en bonne intelligence avec les grands réseaux nationaux qui, s'ils ne rejoignent pas le navire, seront responsables de son sabordage.
Rachid Arhab, responsable au CSA du suivi de ce dossier, avait fait le déplacement à Nantes pour réaffirmer son soutien inconditionnel à l'émergence de la RNT assurant faire le maximum avant la fin de son mandat (janvier 2013) pour que le chantier soit lancé. Le député-maire de Nantes était présent, il lui a été demandé comment le candidat Hollande se positionnait sur le dossier. Et Ayrault de rappeler "qu'il y aurait des priorités, mais qu'il conviendrait dans les quatre mois de prendre le dossier en main" (5). Le futur gouvernement (quel qu'il soit) disposera de deux modèles qui auront testé grandeur nature la RNT :
- Lyon, avec un opérateur privé,
- Nantes, avec une expertise depuis 2007, grâce à la synergie des radios associatives et aux engagements des collectivités publiques (6).
Une tergiversation trop longue "désespèrerait Billancourt" et particulièrement les radios associatives qui sont dans les starting-block pour étendre leur zone d'influence. On sait que Radio France, favorable à la RNT, parle avec ses voisins allemands engagés dans le processus depuis le mois d'août 2011. Quand au "Bureau de la radio" il semble qu'il soit plutôt dans la posture du radio-show qui n'a rien à voir avec la théorie de Mac Luhan.
La RNT, au-delà des avantages techniques de qualité de réception et d'extension géographique, permettra d'impulser une nouvelle dynamique locale en bonne intelligence avec les grands réseaux nationaux qui, s'ils ne rejoignent pas le navire, seront responsables de son sabordage.
(1) À l'initiative de la FRAP, Fédération des Radios Associatives en Pays de la Loire,
(2) Théoricien de la communication canadien,
(3) Diffusion Multimédia Numérique Terrestre, inventée par les coréens,
(4) les radios associatives réunies, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, les villes de Nantes et de Saint-Nazaire,
(5) dans l'hypothèse d'une victoire du Parti Socialiste,
(6) Conseil régional des Pays de la Loire, Conseil général de Loire-Atlantique, Villes de Nantes et Saint-Nazaire.
(3) Diffusion Multimédia Numérique Terrestre, inventée par les coréens,
(4) les radios associatives réunies, le Conseil Régional des Pays de la Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, les villes de Nantes et de Saint-Nazaire,
(5) dans l'hypothèse d'une victoire du Parti Socialiste,
(6) Conseil régional des Pays de la Loire, Conseil général de Loire-Atlantique, Villes de Nantes et Saint-Nazaire.