mardi 29 avril 2025

Sur les docks (16) : Les Renault de Billancourt…

"Il y avait tous les jours, tous les jours, tous les jours des tracts". Je ne sais pas s'il a été produit beaucoup de documentaires sur Citroën ou sur Peugeot, mais sur Renault énormément. J'aurai toujours pour les femmes et les hommes de Billancourt, non seulement un profond respect, mais aussi une complicité car l'histoire de la Régie, l'histoire de l'Île Seguin, l'histoire de P'tit Louis (Renault), comme l'appelait François Béranger, ma toujours touché. Peut-être parce qu'après un emploi saisonnier dans un entrepôt Renault j'ai failli rentrer à la Régie et plus encore quand j'ai acheté ma première 4L et qu'en ouvrant la portière j'ai d'abord penser à ceux qui l'avaient construite.












"Là à la place de la banque c'était le premier tabac de France car à l'époque ça fumait de partout !" témoigne Christianne Brousse. La mémoire est plus forte que tout. Aux images de l'usine, de la chaîne, des ateliers se superposent celles du quartier, lieu vivant, grouillant des 30/35 000 ouvriers de l'époque (années 60). Terrible d'entendre les témoignages des deux secrétaires (Christianne Brousse et Francine Jaeger) sur les conditions de travail (9h/jour), l'attitude du chef, la surveillance inquisitrice à la pause café, aux remontrances si elles parlaient avec les hommes, à l'interdiction de porter des pantalons ! Quelle époque ! 

"Le déclencheur de 68 chez Renault c'est la répression sur les étudiants" comme quoi l'onde de choc du 22 mars à Nanterre allait percuter toute la société. Émouvant le souvenir de Brousse syndiquée en avril 68 et faisant sa première manif' le 13 mai, éberluée par autant de monde de République à Denfert (Rochereau). "Après cette grève de mai, le fait que le Pdg lui-même déclare qu'il n'y aurai pas de retenue sur la prime (du fait de grève), ça a été un mouvement amplificateur qui a amené au 13 mai." témoigne Roger Sylvain, un ancien ouvrier.

"Le 16 mai, quand on a décidé d'occuper (l'usine) on était pas nombreux raconte Aimé Halbeher, il était dix-sept heures et la majorité des salariés disait "nous on rentre chez nous", on devait être un millier à occuper presque toute la nuit… Un certain nombre d'organisations étudiantes, le 17 mai, ont appelé pour venir occuper Billancourt avec les salariés. Si par malheur les étudiants étaient entrés dans l'usine c'était la catastrophe…" (1)

Jusqu'à la fin de la grève le 17 juin, où la reprise du travail a été votée. "J'ai votée contre, j'étais déjà minoritaire" raconte Christianne Brousse. 

(1) Le 16 mai, les ouvriers de l'usine Renault de Boulogne-Billancourt cessent le travail, sans mot d'ordre syndical. Le mouvement est d'abord spontané, ce n'est que dans un second temps que des cadres syndicaux se rallient à la grève.

Un documentaire de Julie et Jean-Philippe Navarre, du 9 mai 2008.

lundi 28 avril 2025

France Inter : pipole euh loup là…

Le pipole n'en finira plus jamais de dégringoler sur la première radio de France. C'est une façon adroite (et facile) de gonfler l'audimat et d'attirer à soi le chaland qui se repaît de la moindre actualité des "intouchables". Autrefois, Laurence Bloch (ex-Directrice des programmes d'Inter, 2014 - 2022) avait fait venir Antoine de Caunes qui excellait à ne rien faire, enfiler les perles et surimprimer du vide au vide. Après l'arrêt des circonvolutions littéraires de Luchini le dimanche, voilà que Sophie Marceau est attendue (en alternance avec François Sureau). N'y avait-il donc personne en interne qui put s'insérer dans le programme dominical, soit pour développer une émission de semaine (Dorothée Barba "Carnets de campagne"), soit pour mettre un peu de musique (classique ?) qui, de plus en plus, déserte la grille, soit pour proposer un documentaire (genre disparu de la grille) ? Non, il n'y avait personne car la Direction veut des effets immédiats d'audience et surtout, surtout, ne rien tenter qui puisse ressembler à une expérience, un petit laboratoire, une oreille en coin, un pas de côté ou un pavé dans la mare… Sage, lisse, consensuel. Sans bruit…











À ce rythme on va très vite remplacer Léa Salamé (hein ? quoi ? Salamé quitte le navire ? Pour CGA CGM ?), t'inquiète lecteur fébrile elle est toujours (encore) là ! Mais il sera facile pour l'interview de 9h20 (pipole, forcément pipole) réalisée par une vedette chaque semaine (et à tour de rôle) venant conforter l'entre soi médiatique, politique, culturel… On va se marrer ! Amélie Nothomb, Gad Elmaleh, Catherine Deneuve, Elie Semoun, Charlotte Gainsbourg, François-Régis Gaudry et tutti et quanti. Audience garantie. Et vous verrez que petit à petit la radio ne sera plus faite par des femmes et des hommes de radio mais par des pipole qui viendront prendre de la thune.

France Inter qui, autrefois, a tout tenté pour trouver de nouveaux talents : Les bleus de la nuit, les émissions d'été, Les enfants d'Inter (1) a, depuis au moins dix ans, fini par se réfugier dans un immobilisme (maladif) absolu, sans prendre aucun risque, bannissant l'inventivité, effrayée par la marge, peureuse pour rendre compte "sur le terrain" des luttes sociales, ou d'expérimenter quelques formes laboratoire comme pouvait y inciter Pierre Schaeffer dans son Service de la recherche-ORTF (Shadoks), Garretto et Codou dans "L'Oreille en coin" ou les "Ateliers de Création Radiophonique" sur France Culture.

Pipole euh loup là comme un dernier avatar de la radio publique…

(1) "Les bleus de la nuit", Michel Bichebois, (1982-1983), qui a permis de repérer Philippe Dana, Christophe Dechavanne, Philippe Garbit (entre autres, longtemps producteur des "Nuits de France Culture jusqu'en décembre 2021). "Les enfants d'Inter" Noëlle Breham, Roland Dhordain, (1992-1993)

samedi 26 avril 2025

Giono : un drôle de Provençal…

Je ne peux pas passer toutes mes nuits à écouter la radio… pas plus que je ne peux passer mes jours à dormir. Alors ce matin, avant que le jour ne soit encore levé, j'ai plongé dans un des épisodes d'une "Nuit Giono" qu'avait concocté, Philippe Garbit, en 2020. Je crois vous avoir déjà écrit que Giono me porte depuis les débuts de mon adolescence et même que je porte Giono sur mon dos, comme le sac du voyageur qui pour rien au monde ne se départirait de son trésor. Voilà donc "J'aime ce pays, je l'aime comme Swann aimait Odette, la Provence ce n'est pas mon type de pays" le huitième épisode de cette nuit spéciale…

Giono chez lui à Manosque ©Getty Images










J'aurai pu écouter cet épisode (3h02) d'avril 1995, produit et réalisé par Claude Mourthé, car à l'époque j'étais à fond dans les célébrations du centenaire de sa naissance et à quelques mois de me rendre en juin à un Colloque Giono à Sophia Antipolis… Cet après-midi là, radiophonique et "provençale", m'avait échappé. Heureux de pouvoir ce matin m'y rendre, un peu comme on se rend à une balade contée où à une sortie en mer. Yeux et oreilles grands ouverts. 

"La Provence que je décris est une Provence inventée et c'est mon droit. C'est un Sud inventé comme est inventé le Sud de Faulkner. Tout est inventé" confesse Giono à son ami Jean Carrière. "C'est un pays mystérieux, dramatique, étrange…. Il y a des endroits comme le plateau de Valensole qui semblent destinés à abriter des drames presque shakespeariens " poursuit Giono. Et Pierre Magnan d'évoquer le Contadour, "une joyeuse assemblée d'amis", dont on a dit tant et tant de choses qui se sont passées au milieu des années trente. Magnan (14 ans) et un ami à lui (16 ans) inventent un journal "Au devant de la vie" et décident pour développer sa diffusion d'aller voir Giono et de lui demander une préface.

Giono évoque avec Carrière son plaisir d'écrire à la plume, pour l'encre très noire qu'il utilise, pour la légèreté du porte-plume et la qualité du papier qu'il utilise. "Je découvris que l'écriture pouvait être un dessin, elle ajoutait même à la joie du dessin un pouvoir de fascination…" Entendre Élise sa femme s'entretenir avec Jacques Meny à la télévision est absolument tendre un charmant. Élise fière de son compagnon écrivain, dévouée à taper ses manuscrits et admirative du courage de Giono pour sa dévotion à son œuvre.











Le témoignage de Pierre Bergé est touchant. Son admiration pour Giono et leur amitié simple était indéfectible. Comme la relation d'Hélène Martin entretenue avec Giono, en chantant… "Le maillot à raies bleues" et d'autres textes du poète. Elle réalisera en 1979 pour la télévision "Jean le bleu" adapté du récit autobiographique de Giono. 

Tous les témoignages sont entrecoupés de lectures de l'œuvre de Giono. Une bonne façon de rentrer dans ses personnages et dans son exaltation de la nature. Giono conclura ses trois heures en quelques propos sur le bonheur "La joie et le bonheur sont des choses tout à fait différentes". Et le bonheur n'est-il pas d'entendre la voix de Giono, cet accent de Provence, auquel peut-être, dans son for intérieur, il tente de donner des accents piémontais, si fière des origines de son père.

À écouter, Un roi sans divertissement,

vendredi 25 avril 2025

Vous êtes plutôt d'ICI ou d'ailleurs ? D'ailleurs… plutôt d'ailleurs !

À 10h05, mercredi 23 avril sur ICI Breizh Izel, (en Basse-Bretagne, précisément) Toto nous chantait "Tenez la ligne" (Hold the line). À qui s'adressent donc les Californiens en groupe dès la fin des années 70 ? À Cécile Pigalle, Directrice du réseau, à Yann Chouquet, nouveau Directeur des Programmes ? Et qui sait, peut-être aux auditeurs qui, au nombre de presque un demi-million, ont depuis un an été voir ailleurs ? Sans doute France Bleu sonnait-il trop Radio France ? À moins que ce ne soit une stratégie à moyen terme pour que le réseau vole de ses propres ailes ? Qui sait ?











Dans un communiqué récent, la CGT-Radio France (Confédération Générale du Travail) s'alarmait de ces événements successifs qui mettent en péril le réseau local de Radio France. Est-il besoin de rappeler que dès le début des années 80, Radio France et sa Pédégère Jacqueline Baudrier incitèrent à la création des trois premières locales : Radio-Mayenne (départementale), Melun-FM (ville), Fréquence Nord (Région) ? Développement progressif sur tout le territoire métropolitain (1) jusqu'à ce que l'ultra jacobin, Jean-Marie Cavada, Pdg (1999-2005) impose la marque "France Bleu" à l'ensemble du réseau en 2000. Le début affirmé de l'uniformisation ?

La marque ICI mettra plus de temps à s'imposer qu'autrefois M&M's reniant Treets. ICI dépersonnalise l'appartenance à la société Radio France et cache à coup sûr une couleuvre qu'on voudrait faire avaler aux auditeurs, si tenté qu'on ne se prépare pas à la faire avaler à Radio France elle-même ? La standardisation du réseau est devenue une manie : "La «refonte du projet éditorial» menée depuis septembre n'est que le dernier avatar de ce parcours chaotique : elle impose des grilles semblables pour toutes les locales, qui nient leur spécificité et leur territoire." précise la CGT.

La dépersonnalisation, le "tous pareil sur tout le territoire" n'a plus rien à voir avec le projet d'origine qui s'appuyait sur les identités locales. "De la «radio en conserve» standardisée et interchangeable, sans âme et sans personnalité, faite pour diminuer les coúts de production et le nombre d'animateur trices et de technicien•ne•s. Comment peut-on sérieusement imaginer maintenir le lien affectif si précieux avec nos auditeur-trice-s par des micros de quelques secondes entre deux disques ? Rien d'étonnant dans ces conditions qu'ils désertent ici pour écouter ailleurs !" s'insurge la CGT.

En 1982, sur RBO (Radio Bretagne Ouest) à Quimper, René Abjean (2) son premier Directeur avait inventé une radio qui n'avait sûrement rien à voir ni avec Radio Mayenne ni avec Radio Armorique (Rennes). Oui "notre radio" parlait de chez nous, du lundi au dimanche, avec pour toute interruption nationale, le journal de 8h, 13h et 19h de France Inter (3).











Mais ce changement d'identité ressemble malheureusement trop à celui de sociétés privées qui engloutissent des fortunes dans ce processus. Radio France, à sa seule charge, aura dépensé 6 millions d'euros (2,2 pour 2024 et 3,8 pour 2025). Avec cet argent combien d'emplois, combien de reportages, combien de documentaires ? La marque France Bleu aura donc duré à peine vingt-quatre ans (2000-2024). Bien identifiée, et ce particulièrement par les auditrices et les auditeurs, il faudra beaucoup de temps à ces derniers pour se résoudre au changement de nom, tellement simpliste que l'insérer dans une phrase dilue l'impact utile à la reconnaissance de la marque.

Ce petit jeu managérial ne rime à rien, à moins qu'il ne devienne pertinent de s'affranchir d'une marque qui pourrait bien "voler de ses propres ailes" dans le cadre de la future holding (appelée aussi SDM, Serpent de Mer). En effet dans cette holding, Ici et France Info seraient filialisées sous la bannière France Médias. Une belle usine à gaz en perspective… Sur le terrain même de la Maison de la radio, avant qu'elle ne soit érigée, existait une usine à gaz qui produisait… du gaz ! Celle bientôt appelée France Médias produira des lourdeurs de gestion, l'abandon des singularités des partenaires (Radio France, France Télévisions, Ina) et un retour abracadabrantesque à l'HORTF (Holding de Radio et Télévision Française)…

Suite du communiqué CGT















(1) Sur ce blog (bientôt pillé par l'IA) vous trouverez un feuilleton sur les locales, écrit par Gérard Couderc en 24 épisodes en 2015,
(2) Compositeur français né en 1937. En 1977, il fonde à Brest avec Pierre-Yves Moign, le Centre Breton d’Art Populaire et préside de 1979 à 1981 l’Association Culturelle de Brest, créée pour gérer le Palais des Arts et de la Culture (source Wikipedia),
(3) C'est un vieux souvenir, peut-être n'y avait-il pas le journal de 8h ?

jeudi 24 avril 2025

Sur les docks (15) : Dina Vierny : collectionneuse…

"Tour à tour modèle de Maillol, Matisse et Bonnard, Dina Vierny fut entre autre galeriste, surréaliste, experte, mécène ou encore chanteuse, elle livre à David Artur sa dernière confession intime radiophonique." Vierny : "J'ai ramassé, enfant, des verres de couleur… Avec Eluard aux puces j'ai découvert un monde. J'y ai trouvé deux fourchettes et deux couteaux du début du XIIè siècle… Il faut acheter pour soi, pour jouir, pour être heureux. Le luxe du collectionneur c'est de se réfugier dans ses objets". Voilà quelques assertions qui vont convaincre les collectionneurs et ceux qui ne collectionnent pas encore, peut-être, de s'y mettre avec acharnement. Car c'est un peu la maladie du collectionneur l'acharnement, non ?

Dina Vierny en 1940 -  Musée Maillol










"J'ai collectionné les automates car ils sont d'une vérité épouvantable. Ça rend fou ! Vous les faites marcher et vous oubliez le monde". Arthur "Vous avez joué adulte avec les jouets que vous n'avez pas eu enfant ?" "J'ai jamais cessé d'être un enfant, sinon je n'aurai pas fait tout ce que j'ai fait". Dina Vierny c'est quelqu'un qui a la conviction que l'éternité lui appartient.

"Sa cuisine est le plus beau reflet de son imaginaire…" Au fur et à mesure de l'écoute de ce documentaire, on imagine la caverne d'Ali Baba - en multicouches - car tout ce qui entoure Dina semble faire partie d'une collection. C'est aussi une encyclopédie vivante tant elle relie les choses entre elles, les humains entre eux, les histoires entre elles. Elle ne se contente pas de collectionner, elle fait de chaque objet une histoire magnifique. Et du musée Maillol une très belle histoire.

"Tant qu'on a le désir on a la vie" dit-elle, une conclusion magnifique… à collectionner !

Un documentaire de David Artur (fils de José) et Philippe Rouy, le 4 décembre 2006.

mercredi 23 avril 2025

Sur les docks (14) : le bal n'est pas fini…

"La premiata orchestra di ballo" entre en scène. C'est l'orchestre de danse primé que nous conte Élise Andrieu et Christine Diger. "Le bal c'est la joie de vivre". Aurelia Di Ceverna fait la cuisine, la décoration masse les musiciens de l'orchestre et accessoirement quelquefois chante quelques morceaux. Elle nous guide pour entrer dans ce documentaire du 21 juin 2010.











Il y a tous les âges ici pour danser sur la piste. "C'est assez drôle à regarder les gens qui dansent dans un bal parce qu'ils ne se prennent pas au sérieux.“ Et ça tchatche rital (pour mon plus grand plaisir). "Et de voir les gens danser avec autant de bonheur il se passe un truc…".  Une danseuse dit : "J'ai découvert l'ivresse de la danse… en apprenant des danses latines". Quand la semaine est assez monotone "le bal du samedi soir c'est ce qu'on doit attendre, j'ai compris ce qu'était le rituel de nos grands mères (sic)", confesse Eliane.

Delfino, un des chanteurs du groupe : "C'est une aventure, c'est notre collectif qui travaille depuis 1992… pour une rencontre, un partage…" En tapis, on a le droit à "The dock of the bay" d'Otis Redding. Mazette ! Bruno : "Le bal c'est un moment où se rencontrent des princes et des princesses, occasion qu'on aurait pas dans la vie, on peut partager un moment de vie, une parenthèse, un moment unique, on s'offre un moment d'intimité et je tombe amoureux le temps d'une parenthèse. C'est de l'amour, on se donne le temps d'une danse."

Et Séverine et Antoine qui ne se connaissaient pas avant de tenter, ensemble, le concours de danse et de le gagner, font plaisir à entendre pour leur simplicité et leur joie de vivre… 

mardi 22 avril 2025

Sur les docks (13) : Conducteurs de nuit…

"Il faut que certains veillent pour que d'autres puissent dormir". Présentation d'Irène Omélianenko pour le documentaire de Maylis Besserie et Vanessa Nadjar, "Conducteurs de nuit". Ce qui aurait pu être la formule de Roland Dhordain, directeur de France Inter (à l'époque Paris-Inter) qui en 1955 inventa "Route de nuit". Programmes de nuit, que M. Val, directeur d'Inter en 2009 s'est empressé de mettre au pilori en 2012. Les rediffs à outrance étant la nouvelle marque de fabrique de la chaîne généraliste de Radio France. 

Bernard Marçais et un pâtissier venu offrir…
 ses croissants et gâteaux aux animateurs
de nuit de France Inter









Pour ce numéro de l'heure du documentaire, on va donc circuler de nuit à Paris. "Prendre le bus c'est bien, le conduire c'est mieux", soit la bonne incitation pour Nathalie pour appréhender un nouveau métier. Le pire des statuts pour les chauffeurs de taxi c'est locataire, soit payer une redevance au propriétaire de la voiture et de la licence, soit 110€/jour. La licence pour un artisan c'est 190 000€.

La majorité de ceux qui travaillent la nuit sont des hommes jeunes de moins 30/35 ans. La conductrice du métro explique ses manipulations et cette manette de "l'homme mort" à actionner toutes les 30 secondes pour s'assurer que celui qui conduit est bien… vivant ! Michèle exprime que le métro devient agréable après 20h30 car depuis 18h30 c'est la foule, la cohue, les incivilités, les pick-pocket…

15% des salariés travaillent de nuit. Il y a de plus en plus de femmes chauffeuses de bus et beaucoup de divorces à cause des horaires décalés. Les gens se croisent, la vie de couple est plus difficile. Et puis le doc fait un petit retour en arrière sur la vie nocturne et diurne des halles.

Plusieurs parlent de mode de vie inversée, d'invisibilisation sociale, voire de vieillir plus vite. Et en plus ils n'ont même plus la radio de nuit pour leur tenir compagnie. 

1 avril 2011