"Les" médias sont unanimes il y aurait urgence pour la nouvelle Directrice de France Culture à composer la nouvelle grille de programmes de rentrée ! Ben voyons Léon ! Les programmes c'est croustillant : les viré-e-s, les repêché-e-s, les arrivé-e-s. Les émissions toussa. Qui s'est inquiété en mai 1984, que le nouveau directeur de France Culture hérite des décisions de son prédécesseur Yves Jaigu ? Borzeix a, dès le début de son mandat, mis sa patte dans les programmes et en janvier 85 apportait les ajustement nécessaires. Avec la création mémorable, le 29 janvier de cette année-là, des Nuits de France Culture dédiées au patrimoine radiophonique.
Et puis, si c'était si urgent que ça, Madame Veil et son staff (The very best Laurence Bloch, directrice éditoriale de Radio France) n'avaient qu'à nommer cette Directrice début février. De fait, nous aurions aimé que les dits-médias, évoquent la nécessité absolue d'imaginer un éditorial qui pourrait s'affranchir des chiffres et de la course à l'échalote s'y affairant. Que la chaîne fasse un virage à 180° pour retrouver, valoriser, promouvoir et créer de la culture. Et non pas les litanies devenues récurrentes de l'actu, des éphémérides pathétiques, de l'info boursouflée. Et de la socio à deux balles.
C'est un projet qu'on attend de la nouvelle Directrice et on se contrefout de savoir si Martel continuera à bafouiller du Soft Power, Laporte ses affreuses culturelles, Gesbert ses boucs et Sfez son miaou (pour changer de ronron) musical. Le vedettariat à marche forcée qui a fait florès depuis Adler (1999-2005) a permis en associant vedettes + chiffres de banaliser, désingulariser et fourvoyer France Culture dans la trajectoire du vide, tout en continuant par la com', la com' et la com' à faire comme si. Prenant auditrices et auditeurs pour des billes et des bouffeurs de podcasts indigestes !
Les fossoyeurs ont pour nom d'Arvor, Gallet, Frisch et Veil. Un quarteron de managères qui auraient excellé chez Areva, Air France voire les chaussettes Stem et les chemises Lui ! Les médias continueront à roucouler sur les programmes, les podcasts trucs et les vedettes de la matinale qui donnent juste envie d'aller se recoucher. Mais qui voudra dire l'urgence à recréer une chaîne culturelle sous l'eau ?