mercredi 31 août 2016

Soudain l'été dernier… 2/7




















Ce matin au (studio) 104, ç'aurait pû être ma 6ème Conférence de Presse consécutive de Radio France ! Mais entre mi-juin et mi-juillet, plusieurs directeurs de chaînes, qui au Figaro, qui dans Télérama ou peut-être même aux Échos ont dévoilé les nouveautés les plus importantes de leurs grilles respectives. Puis, depuis une semaine, sans attendre la Conférence d'aujourd'hui, ont distillé sur différents réseaux sociaux les grilles de programme de la saison 2016/2017. Las ! À quoi bon venir à la Maison de la Radio ? Pour comme en 2013 assister à des ronds de jambe sur scène. Ceux fumeux et pathétiques de Jean-Marc Four et Philippe Val (1) sous les yeux ahuris du M.C. du jour, Jean-Luc Hees, Pdg de Radio France ? Non merci !

Alors, benoît, je regarde ça en live vidéo, sans attendre quoi que ce soit de cette institution qui, pour porter l'ambition d'une "radio publique d'excellence" a décidé de donner dans la méthode Coué, l'auto-satisfaction et les formules toutes faites. "Radio publique d'excellence" objectif d'autrefois devenu aujourd'hui, par la force des choses et les errements de son Pdg Mathieu Gallet, l'image de marque de son passé glorieux (2).


Capture d'écran Twitter du 24 août 2016





















22 août 2016 : Momo out, Hondelate in
Donc Jean-Marc Morandini est sans micro à Europe 1 et a du se résoudre à laisser sa place à Thomas Joubert (Le grand direct des médias) et à Christophe Hondelatte (Hondelate raconte). Dès l'annonce de ce dernier programme et surtout son horaire (10h30/11h30), je me suis tapé sur les cuisses. Franchement ! On n'a jamais entendu depuis 50 ans et a fortiori 60 pour Europe 1, raconter des histoires dans ce créneau horaire. En "matinale" Eve Ruggieri et Claude Villers sur France Inter ont raconté des histoires de 8h45 à 9h30. Mais le créneau-roi pour les histoires est celui des après-midi : 13h30 (Bellemare sur Europe 1), 14h15 (Gérard Sire sur France Inter), 14h (Philippe Alfonsi, Europe 1), 14h (Jacques Pradel sur Europe 1 puis sur RTL, …).

C'est quoi cet horaire venu de nulle part, inattendu et absolument détonnant ? Quant à Hondelatte pourquoi pas ? Je ne le connais pas du tout. En regardant "en live" la vidéo des deux programmes d'Europe 1, on constate vite que le direct d'Hondelatte a laissé place à un écran fixe ! Hondelatte a donc enregistré ses "histoires" et laissé au vestiaire, la spontanéité et le "rebond" qui sont l'art du conteur. On ne prend aucun risque. On livre un produit léché, "fini", sans aucune aspérité, gommant l'ambiance du studio et ses "parasites" naturels. En clair de la radio en boîte sans âme ! D'un ton relativement monocorde, sans la faconde et le talent oratoire des Bellemare, Pradel et autres Claude Villers.

Cerise sur le gâteau dès le 24 août l'animateur se vante sur Twitter de ses résultats de podcast. Ben voyons Léon ! Comment faire des acrobaties auditives quand on travaille ? Et à cette heure-là il y a un paquet de Françaises et de Français qui carburent. Donc c'est une émission de "podcast". Mieux un podcast qui préfigure la radio de demain et qui renvoie le flux aux oubliettes de Jean Nohain (Reine d'un jour), Jeanne Sourza (Sur le banc), Stéphane Pizella (Les nuits du bout du monde)…

Europe 1 n'a rien inventé mais vient peut-être, grâce à Momo, de donner un coup d'accélérateur aux podcasts produits et promus par de grandes chaînes de radio privées, dans l'attente que le service public s'y engouffre ! Ne plus capter le direct et élaborer l'émission pour la podcaster permet d'éliminer les scories et peut-être demain de vendre ce podcast et/ou de l'intégrer dans un abonnement payant (Netflix, Ina,…).

(1) Directeur de l'info de France Culture, Directeur de France Inter, à l'époque
(2) Je reviendrai s'il y a lieu dans un prochain billet sur cette Conférence

mardi 30 août 2016

Soudain l'été dernier… 1/7





1er juillet : de la médiocrité avant toute chose… culturelle
Avant que les spotlights ne s'éteignent sur l'égérie des Inrocks (1), la ci-devant, Marie Richeux, "productrice" à France "Culture", s'est ingéniée à produire la dernière émission de la saison des "Nouvelles vagues" (2) qu'elle anime sur la chaîne, du lundi au vendredi (14/15). Autant dire pas du tout "nouvelles" et vaguement très très vagues. 

Les Inrocks avec un titre d'article aussi définitif, s'affranchissent du fond et de la forme des émissions que Richeux anime sur Culture depuis 2010. D'une quotidienne en pré-matinale, à celle du milieu d'après-midi, installée depuis janvier 2016 à 14h, Richeux désespère assez vite l'auditeur à la mémoire radiophonique. On se pince souvent pour se demander si on est bien sur l'ex-chaîne dévolue à la culture, soit une radio de journalistes (3) aujourd'hui formatée pour l'info. 

Et depuis quand la voix, sa voix remplacerait-elle le "fond et la forme" ? Ce qu'"on" pouvait imaginer Richeux l'affirme tout de go : "Je n’écoutais pas la radio mais j’étais gaga de télé. Gavée de toutes les séries AB Productions qui passaient entre 16h et 19h30. Le miel et les abeilles, Hélène et les garçons, Les filles d’à côté. Vraiment fan quoi. Je n’ai quasiment pas lu jusqu’à 20 ans. Je n’avais pas encore trouvé la porte d’entrée.” CQFD
Une "fausse" marelle pour une fausse bonne idée















Si j'écris ce billet, après plusieurs mois d'écoute attentive et quelques échanges avec l'intéressée, c'est que la dernière de son émission a dépassé toutes les bornes. On ramasse quelques potes dans les couloirs et les bureaux de la maison ronde, on intitule ce goûter entre amis "Et un et deux et trois : Camping ! Blind-test cinéma". Ou un remake pathétique de "Les bronzés à la radio" (inédit). Richeux, n'en pouvant sûrement plus d'attendre de partir en colonie de vacances, s'entraine avec des adultes, sans doute avant d'étaler son savoir auprès de colons pré-pubères tout juste capables de faire un blind-test des pubs TV !

Désastre, moquerie, affligeance, foutage de gueule et médiocrité au sommet. Le degré triple zéro de la création radiophonique (4). Richeux, à la culture radio inexistante, a-t-elle conscience du niveau culturel que sa chaîne avait installé jusqu'à l'accident industriel provoqué par Laure Adler en 1999 ? Visiblement pas. Entre-soi, exclusion totale des auditeurs, ricanements idiots et tutti quanti. Richeux, auto-satisfaite, n'aime rien mieux que de s'enfermer dans ce que Radio France est en train d'instaurer comme modèle définitif et indépassable : la thématique de la semaine (5). 
Une vraie marelle













Après sa marelle au Centre Pompidou en juin, Richeux poursuit sa quête d'"enfance". Malgré ses appels du pied sur Twitter, la mettant en scène, l'animatrice ferait mieux de s'essayer aux radios qui passent leur temps d'antenne à faire jouer les auditeurs à des quizz et autres blind-tests issus de la culture TV la plus débilitante. Auditeurs pour lesquels une voix féminine est indispensable pour faire passer l'ultra soporifique. Le rouge est mis ! Celui de la honte.

(1) "[Next Gen] Marie Richeux, une des plus belles voix de la radio", 24 août 2014,
(2) Sur le site de l'émission, pour la caution culturelle, à la page de l'émission du jour on choisit une photo d'Alain Delon (non créditée), pour un film de René Clément (non crédité). Normal l'émission s'appelle "Camping", vous savez comme la daube franchouille d'un certain Onteniente !

(3) "Radio Sauvage" Alain Veinstein, Le Seuil, 2010
(4) D'arvor (Olivier Poivre) quand il était directeur de la chaîne en 2014 avait proposé pour la dernière de la saison, le 4 juillet, une journée chamboule-tout aux producteurs. le principe étant que chacun anime l'émission de l'autre. Ambiance colo assurée !

(5) Quelques thèmes de la saison 15-16, où l'opportunisme d'actualité en dispute au marronnier le plus secoué : on ouvre avec "La rentrée" (sic), puis La guerre, Le lycée, Le football, Les patrons, La police, L'artisanat, Les amis, La télévision, La rue, La France, États d'urgence, Faire bref (sic), et on ferme avec "L'été" (re-sic),


Demain la suite de "Soudain l'été dernier"…

lundi 29 août 2016

L'instant Sonia…


Après 2 mois de cure comment une journaliste média fait-elle pour supporter de se taire aussi longtemps ? Griffonne t-elle des dizaines de carnets ? Entre un parc d'attraction, deux bains de mer (en famille), trois randos, quatre musées, cinq séances de yoga, trouve t-elle subrepticement le moyen de lire les derniers rebondissements sur l'affaire Momo qui, en ce milieu juillet agita, gazettes, gazetiers, gazetières et autres requins des médias ? 

Ce lundi matin, 9h40 (1), elle revient punchy, au four (du micro) et au moulin (prépas solides). Vive, aux aguets, percutante mais sans jamais se la ramener tout ego. Quand l'autre faisait dans le tout (d)égout. 

Elle a su installer, sur France Inter, à une heure improbable (9h40/10h00), entre deux, un rendez-vous. Le rendez-vous Médias ! Sans les tambours et trompettes du camelot...
C'est un rendez-vous en flux. Un moment présent et de présence. Une madeleine. Le temps d'un café. Un rituel quand il en existera de moins en moins. 

Sous l'arbre à palabre. Prendre l'essentiel. Comprendre et/ou approfondir. L'essentiel média. Avec tous ces instants. Et une nouveauté à venir "L'instant papier". Et puis Sonia fait de la radio pour ses auditeurs. Elle leur parle, les respecte, les instruit, les guide. Elle sourit, elle rit, nature, avec ce qu'il faut de distance sans jamais tomber dans la complicité racoleuse. 

Dans 10 ans elle fera peut-être l'"Instant Sonia", mais là elle est dans l'instant et... On aime !

Demain début d'une série de 6 articles "Soudain l'été dernier" 
ou retour sur deux mois d'écoute radiophonique

(1) Invité :Thierry Thuillier, nouveau directeur général de la chaîne LCI,


Ce matin @Anne Audigier/France Inter




mercredi 24 août 2016

Ferré : 100 ans…

© EdA - Philippe BERGER


















Ce matin-là, 24 août 1916, à Monaco, avec cœur et tripes Léo chantait (déjà) la chanson du "bien-aimé". C'était comment Monaco en plein conflit mondial ? C'était comment la graine d'ananar ? C'était comment un Rocher sans la mer de Bretagne qu'il aimait tant ? C'était comment ce cri primal qui a duré 77 ans ? C'était comment la misère avec Madame ? C'était comment d'avoir un Pépé si jeune ? C'était comment les Celtiques qui partent inexorablement en fumée ? C'était comment Léo ?

C'est sans doute ce qu'aujourd'hui à France Musique Louis-Jean Calvet, Martin Pénet et Thierry Jousse évoqueront en filigranes (1). Et ce que la nuit prochaine Philippe Garbit, à France Culture, nous proposera, avec la rediffusion d'"Avec le temps : une nuit avec Ferré", soit le passage de l'an 1987 à 1988 (2) et six heures de Ferré sans fard…

(1) 7h, 9h30 et 18h,
(2) 00:43 > 06:25

"Les poètes" 1961,


Ci-dessous les liens vers mes précédents billets Ferré :
Un dernier pour la route
Ferré, vingt-deux ans
Promo radio déguisée,
Ferré chante la radio,



Le blog reprendra ses publications régulières à compter du lundi 29 août, 8h30

lundi 1 août 2016

2011/2016 : 5 ans d'écoute de la radio publique…















C'est l'été ce blog est en stand-by pour congés radiophoniques. Mais, si vous aimez la radio, parmi les 1696 billets publiés, vous pouvez lire un billet par jour d'ici le 29 août, date à laquelle je devrais remettre le couvert.

Dans la colonne de droite, sous le titre "Vous cherchez quoi ?", vous inscrivez :
- le nom d'une productrice/producteur (Devillers, Lebrun, Omelianenko, Voinchet, Kriss, Bouteiller, Vincent, Pradel, Jacques, Artur, Adèle, Foulquier, Dominique, Lenoir, Dordhain, Bloch, Davidas, Friboulet, Villers, Thomas, Laurentin… et tutti et quanti…),
- le nom d'une émission de la radio publique, 
- le nom d'une des sept chaînes de Radio France.

Vous trouverez aussi sur ce blog (de novembre 2015 à mai) les 117 billets de 117 Radioscopie sélectionnées par l'Ina et disponibles en coffret… D'Arletty à Michel Serres… Et une critique globale de la mécanique Chancel !

Vous picorez, vous commentez. S'il y a lieu, je réponds aux commentaires mais, cet été, ce ne sera pas en instantané (prévoir maxi un délai de 8 jours). Voilà les amis, régalez-vous. Bel été et à bientôt.


© Cabu