mercredi 9 novembre 2022

Les bleus de Noëlle Breham, les bleus de la nuit, les bleus de l'âme …

Faudrait pas rouvrir la malle des nuits de France Inter. Toutes ces nuits. Des années de vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Fidèle au poste diurne et nocturne. Des années d'étoiles plein les yeux et les oreilles. Des années à haute voix et quelquefois à voix douce pour bercer nos nuits et/ou nos insomnies. Faudrait surtout pas que ce soit à cause de quelque chose de très moche. Qui fout encore plus le blues que des bleus. Les nuances de bleus. Car il semble bien que ce soit sans nuance que Noëlle Breham, productrice de milliers de "Petits bateaux" vient de se voir signifier son licenciement après quarante ans d'antenne !











Après avoir réussi à se distinguer et à être sélectionnée dans l'émission "Les bleus de la nuit" (1) qui donnait la possibilité à des jeunes de s'engager dans l'animation radio, Noëlle Breham a très vite intégré la grille de France Inter, de jour et de nuit (2). Mais c'est surtout dans les après-midi de France Inter ("Les pleins et les déliés", inventés par Jean Garretto, le directeur de la chaîne depuis 1983) que je l'entends pour la première fois et… l'écoute assidûment. Elle accompagne et présente les émissions de 16h30 à 19h. C'est particulièrement captivant quand elle donne la parole à Jean-Marie Pelt pour "Histoires de plantes" (1984-1987). Joyeuse, mutine et légère elle donne un sacré sourire à l'antenne et crée une vraie complicité avec le botaniste et écologue.

Jacques Santamaria, en 1997, directeur des programmes de France Inter se souvient : "J’avais entendu sur une des chaînes de Radio Canada une émission où des mômes posaient toutes les questions possibles et imaginables - pourquoi la terre est ronde ? Pourquoi on dort la nuit ? etc…- à des journalistes ou animateurs, et je m’étais dit que sur le format de 30 minutes le dimanche à 19h30, ce serait idéal. Ce que je voulais, c’est que ce soient des spécialistes (scientifiques, principalement) qui répondent aux questions. J’ai tout de suite voulu que ce soit Noëlle qui prenne en charge ce programme. Nous avons trouvé ensemble le titre, inspiré de la comptine « Maman, les p’tits bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des jambes?… », qui disait bien le concept simple et surtout l’esprit familial de l’émission." (3)

À l'époque où j'interviewais pour ce blog Michel Bichebois, je me souviens qu'un pote m'avait fait entendre sur cassette audio un "Zig-Zag" animée par Noëlle Breham. La toute nouvelle animatrice, à l'antenne, pour une émission d'été (prenant place des "Bleus de la nuit") de 3h à 4h30 (4). C'est juste terrible de réécouter ça. Les nuits de France Inter, produites la nuit, présentes la nuit, montrent s'il en était encore besoin, la pauvreté des rediffusions de jour et surtout le renoncement de la chaîne (depuis 2012) à être active avec ceux qui la nuit le sont aussi. La nuit radiophonique donne du sens à la nuit… comme un autre jour. (5)








Breham anime nature  son temps d'antenne et crée une complicité avec ses auditeurs. Après 40 ans d'antenne, pour avoir sollicité un CDI et n'ayant pas signé depuis la rentrée son CDDU (CDD d'usage) Breham a donc été licenciée et a décidé de saisir la justice. Après l'enquête en cours concernant la situation du personnel à France Culture, après les révélations de l'humoriste Florence Mendez qui dénonce un harcèlement à France Inter et, le licenciement brutal de Noëlle Breham, il va être impérativement temps que l'Arcom aille plus loin que le satisfecit donné à Radio France en juillet. Trop c'est trop !

(1) De Michel Bichebois (1982-1983), qui a permis de repérer Philippe Dana, Christophe Dechavanne, Philippe Garbit (entre autre longtemps producteur des "Nuits de France Culture jusqu'en décembre 2021),

(2) "Si on comptait les moutons ensemble", en hebdo le samedi 3h-5h, avec Michel Bichebois,
(3) Echange téléphonique du 8 novembre 2022,

(4) Nuit du 5 août 1983,
(5)"Micros de nuit. Histoire de la radio nocturne en France, 1945-2012", Beccarelli Marine (Auteur), Ory Pascal (Préfacier), P.U.R., septembre 2021.

mardi 8 novembre 2022

Arthur Conte : suite et fin à l'ORTF…

De juillet 1972 à octobre 1973, Arthur Conte, 1er Pdg de l'ORTF,  malgré sa volonté farouche d'être libre et de s'affranchir du pouvoir politique (de droite) a du faire face aux injonctions politiques de plus en plus pressantes pour influer sur l'éditorial et le management des deux chaînes de télévision (puis de la troisième chaîne couleur le 31 décembre 1972). Jusqu'au Ministre de l'Information, Philippe Malaud qui finira par le faire tomber sans appel le 23 octobre 1973.











En ce temps-là, le Président de la République (G. Pompidou), comme nombre de politiques commentent, jour après jours les programmes des deux chaînes de télévision, aussi bien les journaux télévisés que les programmes de divertissement et/ou de débats politiques. Tout le monde se mêle de ce qui ne devrait regarder que le Pdg et ses équipes qui subissent une pression directe ou insidieuse permanente. La TV est devenue une affaire d'État. La radio sans broncher fait sa pelote sous la direction de Jacques Sallebert. 

Le livre de Conte, écrit dès le jour de son départ de l'ORTF sera publié le 27 novembre suivant. En forme de bilan (à chaud) de gestion technique et politique et de journal de bord détaillé de sa mission. On se pince souvent d'y lire un luxe de détails sur les programmes, sur les discussions autour de ces programmes et sur les décisions y afférant. Le Pdg est aux affaires de la programmation. Trop, sûrement. Résultat de la pression populaire (et des journaux TV) qui sans relâche, jour après jour, critique les choix de ce que la France entière regarde religieusement chaque soir dans la petite lucarne.











Quant à la réforme imposée par la loi de juillet 1972 elle tarde à concrétiser la création de huit unités autonomes qui ressemblent fort à un démantèlement de l'Office… centralisateur. Ce qui ne lasse pas d'interroger Arthur Conte sur cette décentralisation qui passe mal en interne et qu'il a du mal à imposer. Le Pdg est un fédérateur et un agrégateur de talents pas un coordinateur d'autonomies. Les injonctions du Ministre de l'Information, Philippe Malaud (1) sont de plus en plus pressantes (2) et le ministre de roucouler dans Le Figaro (19 octobre 1973) : "L'ORTF est un milieu difficile, constamment agité, événementiel, je dirai féminin [sic]… et qui a besoin effectivement d'un vrai patron." (3) Le jugement est sans appel. Quatre jours plus tard Conte est demis de ses fonctions de Pdg.

Alors le projet actuel de fusion des audiovisuels publics ou de holding devrait sûrement regarder l'évolution de la radio et de la télévision depuis 1964. Dix ans d'ORTF, presque 50 ans depuis 1974 d'unités autonomes de radios et de télévisions (4), quelques volontés de fusion france info (radio) et france info TV (canal 27) et de rapprochements sensibles France Bleu/France 3.











Le paysage a tellement changé ! Un France Médias ne risque plus de ressembler au petit État ORTF tant la plateformisation est là et, de fait, à venir la méta-plateformisation. Un France Méta Médias alors ? Gaffe, à terme un autre meta pourrait absorber ce petit méta français qui n'aura pourtant pas démérité pour… faire et défaire.

(1) D'avril à octobre 1973, particulièrement nommé pour "cogérer" l'ORTF, soit pour faire plier Artur Conte soit pour le démettre,

(2) Il écrit une note au directeur adjoint Alain Dangeard pour que ce dernier transmette au Pdg les avis suivants : "… Je ne parle même pas de France Culture qui est une tribune qui est réservée au Parti Communiste et à la CGT qui déclare ouvertement que Monsieur Sallebert et Madame Mella [directrice de France Culture, ndlr] sont leurs aliés objectifs. Dans ces conditions et si une réorganisation n'intervient pas immédiatement qui devrait commencer par l'élimination (sic) de M. Sallebert, de Mme Mella et de leurs collaborateurs politiquement engagés, il est inutile d'attendre le moindre accroissement des ressources pour 1974…" cité par A. Conte page 304. 

(3) Cité par Delfeil de Ton dans "Sallebert au stade", Charlie-Hebdo n°154, 29 octobre 1973,
(4) Même si les trois chaînes de télévision ont depuis 1975 fonctionné de façon autonome, dès 1992 France Télévisions coiffe France 2 et France 3. 

lundi 7 novembre 2022

Arthur Conte (ORTF) : la statue du Commandeur…

La stature du commandeur même, tant ce Catalan (1920-2013) d'origine paysanne en imposait. Si je fais un retour en arrière sur l'histoire de la radio et de la télévision publique, c'est parce que bientôt l'Arcom auditionnera trois prétendants au poste de Pdg de Radio France (19 décembre). Suite à mon billet du 17 octobre sur les gazouillis de Madame Veil (Pdgère de Radio France) et citant Arthur Conte, je me suis plongé dans son histoire à l'ORTF (1972-1973), l'ai écouté à la radio et l'ai vu à la télé. Bigre, il y a beaucoup de choses à en dire et les trois postulants aux responsabilités de la radio publique seraient inspirés d'en connaître les péripéties.

Au premier plan A. Conte, à droite J. Baudrier,
derrière elle à droite, J. Sallebert,
et à l'extrême droite P. Sabbagh










D'abord une évidence s'impose : pour  le pouvoir, pour les politiques, pour la presse l'Office de Radio Télévision Française (1964-1974) c'est surtout la Télévision. Télévision qui depuis 1968 accapare, mobilise et inquiète un peu plus le pouvoir, au moins autant que l'impact et le pouvoir des réseaux sociaux au troisième millénaire. C'est phénoménal ! Le président de la République (Georges Pompidou), les premiers Ministres (Chaban-Delmas, Messmer), le Ministre de l'Information (Malaud) entendent bien maîtriser/influencer cet objet nouveau de communication qui n'a pas fini d'être au service du pouvoir bien avant d'être le quatrième pouvoir !

Il aurait mieux valu prévoir un feuilleton d'été pour rendre compte de l'époque (fin des trente glorieuses, premier choc pétrolier) tant le renvoi d'Arthur Conte (en octobre 1973) signe la fin d'un cycle et les prémices du démantèlement de l'Ortf en 1974. Comment en est-on arrivé là ?

La choix même du premier Pdg de l'Ortf par le Président Pompidou est déjà un signe fort, même si on le verra Conte n'accepte le poste qu'"à la condition d'être libre". À l'Office (1) le feu couvait dès sa création et, en 1969, la décentralisation est évoquée par Chaban (2). Le 3 juillet 1972 les changements vont pouvoir être actés par la loi (3). Feu d'artifice, le 14 juillet 1972, Arthur Conte est nommé Pdg. Il tiendra seize mois. Pas évident malgré la rage d'être libre - et libéral - de faire oublier le député (1968/1973) UDR (Union des Démocrates pour la République, en soutien à de Gaulle). Nommé Pdg en plein mandat électoral. Et même s'il se défend, puisqu'il n'est pas fonctionnaire, de ne pas être un exécutant aux ordres de l'État, c'est au pouvoir qu'il rend des comptes et ses visites très régulières au Premier ministre (Messmer, 1972-1974) en témoignent.









Ceux qui le nomment Pdg (Le Conseil des Ministres, sur proposition de Pompidou) imaginent le serviteur d'une mécanique qui a pour objet de démanteler de l'intérieur la télévision en créant des unités autonomes. Si Conte n'est pas contre il veut se donner le temps d'en voir les modalités (et les finalités) et agace d'autant les instigateurs du coup d'État, décontenancés de sa lenteur à réformer. L'ORTF c'est l'État. Un État dans l'État. C'est Le sujet permanent de politique intérieure qui mobilise ministres, hauts fonctionnaires, l'opposition, artistes, syndicats et plus si affinités…

Une chose est sûre Conte regarde la TV. Autant par conscience professionnelle que par intérêt personnel ou familial. Et si, grâce à son livre (4), on découvre ses goûts, ses choix et ses propres projets de création télévisuelles, on ne saura RIEN de ses goûts et de ses pratiques radiophoniques. D'ailleurs à part quelques remarques sur Sallebert (directeur de la radio à l'ORTF), Mella (directrice de France Culture) et Chancel (Inter) soit, en tout, moins de deux pages sur les trois-cent-vingt-six du livre, on peut écrire sans crainte d'exagérer qu'à l'époque l'ORTF c'est surtout la TV et rien que la TV. 

Sallebert est tranquille. Il mène la radio à sa guise sans être épié/contrôlé par le gotha. Le Pdg a d'autres chats à fouetter. Les politiques sont persuadés que cet instrument de pouvoir (la TV) doit être LEUR instrument de pouvoir et être dirigé comme une administration hiérarchisée (très verticalement), très fonctionnarisée, aux ordres et surtout peu libre de ses créations, de ses reportages et encore moins de ses journaux d'information.

P. Desgraupes (dir. 1ère chaîne, 1972) et A. Conte
Photo © AGIP / Bridgeman Images

















Comme nous le verrons demain dans le prochain épisode (sic) tout se met en place insidieusement pour préparer le grand soir, le schisme d'août 1974 qui verra la dissolution de l'Office…
(À demain si vous le voulez bien…)

(1) À ses débuts, l'ORTF a eu comme particularité de gérer directement la redevance audiovisuelle sans passer par l'État en reprenant le modèle de la BBC ! En voilà une idée qu'elle est bonne, alors que le flou intégral pèse aujourd'hui sur les finances de l'audiovisuel public depuis la fin de la perception de la CAP en 2022,

(2) "Pour que cette « nouvelle société » puisse naître, il faut que les hommes soient informés, totalement, c'est-à-dire contradictoirement. L'O.R.T.F. doit conserver son caractère de service public, garant de la qualité de l'ensemble des programmes. Mais, pour qu'il puisse répondre pleinement à sa vocation, son autonomie doit être assurée, une compétition véritable doit être organisée en son sein et il doit être ouvert à tous. Il faut qu'une large décentralisation améliore le fonctionnement de l'Office et permette qu'une véritable compétition soit organisée en son sein, grâce, notamment, à l'existence de deux chaînes et, plus tard, d'une troisième…" (Extrait du Discours de Jacques Chaban-Delmas à l'Assemblée nationale,16 septembre 1969),

(3) Le monopole d'État est maintenu, mais l'office est décentralisé et plusieurs changements sont à mettre en œuvre par la création : d'un poste de Pdg (nommé par le Conseil des ministres), de huit unités autonomes pour huit fonctions principales de l'Office, d'un service minimum pour les périodes de grève,

(4) "Hommes libres", Plon, Novembre 1973.

mercredi 2 novembre 2022

Maïa Wirgin : un projet "à voix haute" pour Radio France…

Pour le graphiste que je suis, s'apprêter à lire un projet stratégique dont la page de couverture est sobre (et le titre étonnant !) ce n'est quand même pas pareil que s'infliger les quarante trois pages d'un projet concurrent… Si l'expression n'était pas si connotée politique, l'écriture de Maïa Wirgin pourrait être considérée comme une profession de foi. Quatorze pages de constats, de perspectives et de convictions ramassées dans un langage simple, sans effets de manche, qui suggèrent des actions concrètes pour faire exister la radio publique dans une ère médiatique survitaminée au numérique.











L'actuelle Secrétaire Générale de la Cour des Comptes connaît la radio publique pour y avoir œuvrer (1) de 2014 à 2018 sous la Présidence de Mathieu Gallet, l'ex-Pdg (2014-2018). Elle connaît donc la chanson. Et on peut même dire qu'elle en connaît les couplets les plus ardus. Particulièrement quand ceux-ci évoquent les vingt-huit jours de grève de 2015 qui avaient fragilisé le Pdg et détérioré les relations avec le Ministère de la Culture. 

La candidature de Wirgin a surpris les médias, toujours persuadés de tout savoir avant les annonces et, de fait, avant les résultats. Quant au grand public, il attendra patiemment, mi-janvier au plus tard, que l'Arcom annonce son choix. Trois candidats en lice et pas sûr du tout que les jeux soient faits. Les quatre ans de Présidence de Madame Veil suffiront-ils à la reconduire pour les cinq prochaines années (2023-2028) alors que le budget de l'audiovisuel public n'est plus affecté à la CAP (Contribution à l'Audiovisuel Public) et que se pose clairement la fusion ou une holding pour rassembler les audiovisuels publics ? Perspective que l'actuelle Pédégère n'accompagne pas de ses vœux.

Sur ce dernier point Maîa Wirgin le joue très adroitement. Sans en faire un cheval de bataille elle écrit : "Je persiste pour ma part à penser que la création d’une holding entre les sociétés de l’audiovisuel public présente le plus d’avantages et le moins d’inconvénients des différents modèles."  Et d'ajouter : "…mieux qu’une présidence commune, de créer un espace pour bâtir une stratégie et un intérêt social communs aux sociétés de l’audiovisuel public, qui préserve chacune mais permet de dépasser les situations où l’intérêt ou le poids de l’une peut l’emporter sur l’autre." C'est un point de vue, mais il semble bien qu'il soit assez proche de celui d'un gouvernement qui a hâte d'engager la fusion ou, comme joker, de s'en remettre à une holding (2).










On retrouve le titre du projet stratégique de Maïa Wirgin dans une proposition originale "Un dispositif « A voix haute » consacré à l’oralité, la prise de parole en public et au débat pourrait également être créé et mis à disposition des jeunes publics comme des enseignants." Et pourquoi pas des auditeurs qui, à haute voix, pourraient être beaucoup plus associés à l'avenir de la radio publique ? Et valoriser la voix ce pourrait être l'occasion pour la radio de se passer aussi de… l'image, non ?


Mais derrière cette vision prospective apparaît aussi la poursuite - inéluctable - de la mue à laquelle la postulante a déjà contribué par le passé dans le cadre de ses fonctions à Radio France. Elle écrit : "Or, ces équipes doivent aujourd’hui relever plusieurs défis : celui de la transformation des métiers d’une part, pour répondre aux évolutions éditoriales et technologiques et aux compétences nouvelles de la production et de la diffusion ; celui de l’évolution des modes de travail ensuite, bouleversés par la crise sanitaire, et qui exige l’adaptation des organisations et l’accompagnement des individus et des collectifs de travail… ". Voilà sûrement le nœud le plus stratégique de son projet car, pour Wirgin, il s'agit bien  de poursuivre, voire d'achever la grande mutation des métiers, de la production et de la diffusion. Une révolution qui ne sera pas sans provoquer des conflits internes si les dirigeants s'obstinent à conduire les réformes à marche forcée, sans tenir comte des savoirs faire et de l'histoire collective professionnelle qui ont assuré la pérennité de la radio publique. 


Maïa Wirgin conclut : "A l’heure où son financement [de l'audiovisuel public, ndlr] va être réformé, il doit enfin revoir sa gouvernance, pour donner toutes les preuves d’indépendance et de transformation qui fonde sa crédibilité aux yeux du public." La balle est dans le camp de l'Arcom et les jeux sont loin d'être faits. Car plutôt qu'une surprise la candidature de Wirgin ressemble bien plus à l'alternative que pourrait tout à fait attendre le gouvernement ! Wait and see.


(1) En 2014, elle est nommée directrice de cabinet du Président directeur général de Radio France, puis secrétaire générale, où elle accompagne les réformes stratégiques de Radio France,
(2) Radio France, France Télévisions, France Médias Monde, Ina (et… Arte ?).

mardi 1 novembre 2022

Serrell : la diagonale du vide… sidérant !

Ce jour férié convient parfaitement au sujet. Qui d'entre vous, d'entre nous a retenu une seule fois, UNE SEULE FOIS, quoi que ce soit d'intéressant qu'aurait pu prononcer à l'antenne (en diagonale de France Culture à France Inter) la "productrice" Mathilde Serrell ? Qui parle sans jamais sortir de sa tête et pense que tout à chacun s'y côtoie.







La quintessence de la chronicroquette qui ne sert à rien, bouche des vides et empêche d'écouter une chanson, une poésie, quelques mots du dictionnaire.

 

Euh, pourquoi t'infliges-tu ça Fañch ? Ben, si vous m'avez lu, vous aurez remarqué que je me suis intéressé au 9/10 de France Inter et donc forcément à ce qui l'entoure. À la différence de ceux qui écrivent sur les émissions, j'écris sur la radio et, désolé, pas sur les podcasts, l'audio et/ou le charabia de geek que promeut H24 M. Laurent Frisch, directeur du numérique audio et de la production.

Serell se raconte des histoires, enfile les perles, se sourit à elle-même de tant d'à-propos creux et inutiles. Hier matin, en remplacement de Devillers, l'important était, comme avec Chancel, d'écouter les réponses de Marc Dugain qui n'avait pas besoin des questions de la chroniqueuse pour développer une pensée intelligente, des questions de fond sur l'avenir de la sollicitation effrénée du web, des réseaux sociaux et autres metavers zuckerisés…

Favorisons le sans contact avec France Inter à 8h52…

Éditions de l'Observatoire