"Un média de service public n’est pas fait pour l’audience mais pour remplir des missions qui sont de faire vivre des valeurs de démocratie, de culture et de création." Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone)
samedi 31 décembre 2022
Armé d'amour, Une Nuit avec Claude Nougaro…
jeudi 29 décembre 2022
Serrell deux en un… mieux qu'un shampoing !
Inter. 9h04, la bonne heure. On sort de trois heures d'infos empilées, décortiquées, pré-machées. Cyril, Sonia et Rebecca sont en vacances (1). Mathilde Serrell, sur sa planète merveilleuse d'"Un monde nouveau" dispose d'une petite heure pour roucouler sur deux tons. Un ton dans l'actu tendance, un autre culturel. Pour coller aux habitudes des auditeurs dont "on" connaît l'incapacité à bousculer leurs habitudes ! Ah bon ? C'est vrai ça ? Bien sûr que non ! Lire "aux habitudes des responsables de programmes de ne rien changer, bousculer, dérouter".
Madame Van Reeth (directrice de la chaîne) et Monsieur Chouquet (directeur des programmes) (re)découvrent le 9/10 qui en 68/69 sur Europe n°1 voyait Pierre Bouteiller broder sur "Je sors pour vous". Viré de la rue François 1er, Roland Dhordain l'embauche illico sur France Inter pour de 9h à 10h, régler quelques Embouteillages, dont on retiendra surtout que ce fut des années durant Le magazine de Pierre Bouteiller.
Certains se souviendront aux mêmes heures, sur France Inter, de Tam tam etc de P. Clark et mieux encore des Eclectik de Rebecca Manzoni. La bonne et belle heure. Jusqu'à ce qu'un certain F. Schlesinger (directeur d'Inter) à la rentrée 2006 (et jusqu'en 2009) casse l'heure et le découpage du matin (2). Le même, dès 2014, avec le concours de Laurence Bloch (3) proposera un temps culturel (Boomerang/A. Trappenard) et un temps médiatique (L'Instant M/ S. Devillers).
Ce retour de la bonne et belle heure est confiée cette semaine à Serrell, qui aussi omnisciente que Brice Couturier est lui-même omniscient, a allègrement avoir un avis sur tout et surtout avoir un avis. Et jongler de Philippe Descola à Lydie Salvayre, de Redcar à Tarik Krim, de Dominique Meda à François Alu. Au grand écart de Luc Julia à Jérémy Ferrari. Avec à 9h30, une chanson pour transition. Le tout, tendance, people et Cie. Ce qui aurait fait un formidable titre d'émission.
Et puisque Serrell remplace deux productrices, pourquoi ne pas lui confier l'heure suivante Grand bien vous fasse et priver ainsi Eva Roque du remplacement d'Ali Rebeihi mais d'afficher avec un trois en un les débuts de la sobriété… Je me moque à peine. Si on peut reconnaître à Serrell de préparer ses émissions, pourquoi ne pas lui confier tout à fait autre chose que de lui imposer d'être dans les clous (chaussons) de Devillers et Manzoni ?
Serrell qui vient de Nova aurait pu proposer Le grand mix qui collerait si bien à son mélange quotidien. Plus modestement, je propose La grasse matinée. Quant à… la grâce elle a, depuis un bon moment, disparu de France Inter et de quelques autres chaînes du service public. L'air du temps s'imposant, au risque demain, de concurrencer Tik Tok en jouant Tok Tok, Tak Tak ou Tik Tik… Tant les tics numériques s'imposent à Radio France au détriment de la création radiophonique ! Et toc !
P. S. : Plutôt que de reprendre l'idée de Trappenard qui laissait une carte blanche à ceux-celles qu'il recevait, la bonne invention aurait été de réunir les deux invités d'un Monde nouveau et de les faire écrire, chanter ensemble ! Michèle Perrot/Lomepal. De quoi assurer à Serrell un avenir radieux à la radio !
mercredi 28 décembre 2022
La Maison de quoi ? De la radio (encore un peu)… mais de la musique, hum !
Faut pas mourir en été, en plein mois d'août, proche d'un jour férié. Après sa mort dans la nuit du 16 août 1977, Elvis Presley en a fait "les frais". Rédactions de presse en sommeil (et en équipe allégée du fait des vacances) nécros pas forcément écrites (1). Il en va de même quarante-cinq ans plus tard et, cette fois-ci c'est la radio (publique) si prompte à sauter sur tout ce qui bouge en musique qui aura (ou aurait) fait l'impasse sur la mort de Terry Hall, chanteur des Specials.
Terry Hall, © Getty, David Corio |
Fip a commenté. Mais ailleurs c'est Waterloo, morne plaine ! Pourquoi ? Ben c'est les vacances pardi ! Y sont, les chantres de la musique sur Inter ou sur Musique. C'est bien connu pendant les vacances scolaires (particulièrement l'été et Noël) il ne se passe plus rien… ou les spécialistes sont aux abonnés absents (et ont quelquefois mis en boite des émissions à réchauffer pour les jours de congé). Pourquoi pas ? Dommage pour Terry Hall qui aura bénéficié de nombreux éloges dans la presse écrite et de si peu de Spéciales à la radio ! Preuve s'il en fallait que l'intitulé à côté de la Maison de la radio est a minima un gimmick, a maxima une opération marketing !
(1) France Inter a consacré une émission spéciale au King le mercredi 18 août 1977 à 20h30, je n'ai pas retrouvé qui l'animait. Je parie sur Bernard Lenoir…
Une partie de la une de Libé, 18 août 1977, (Merci au Service Documentation de Libération de me l'avoir transmise) |
mardi 27 décembre 2022
Empiler ne rime pas avec… sobriété !
J'ai sûrement mal compris le message très politique et citoyen de Madame Veil, Pédégère de Radio France quand - avec tambours et trompettes - elle annonça, pour la conférence de rentrée de Radio France un Tournant ! Mantra facile à retenir, sûrement plus difficile à mettre en œuvre, à moins qu'il ne soit question de passer la radio (par pertes et profits) en… audio. Si la sobriété est évoquée deux fois (numérique et énergétique), rien n'est dit de la sobriété consumériste, quand les sept chaînes de service public passent la quasi totalité de leurs programmes à vendre prescrire des biens en tous genres et particulièrement culturels !
Les invités (1) défilent à la queue-leu-leu roucoulent et déblatèrent, qui leur dernier opus, leur dernier livre, leur dernière création etc, etc… Quand on aimerait, pour le plaisir pour la découverte, écouter des autrices, des chanteurs, des artisanes et des artistes qui n'auraient rien à vendre mais qui pourraient avoir juste envie de partager les choses de la vie (pas celles de Sautet, pitié !). Écouter aussi productrices et producteurs qui composeraient des émissions sans invité (2). Je vous promets ça a existé jusqu'à la fin des années 80, entre autres.
Car on pourrait (trop souvent) se croire dans du publi-reportage, même si, Inter en tête sait y mettre tout son savoir-faire de production et de réalisation. À force de tant écouter ce chanteur ou cette autrice on finirait, avant les fêtes, par avoir une indigestion carabinée. Et d'ailleurs on a eu une indigestion de cette productrice ou de ce producteur qui, non content de faire de la radio, fait de la télé, des livres, la cuisine et du développement… personnel ! Oumpff ! N'en jetez plus la cour est pleine de… déchets (plus ou moins recyclables).
Ça suffit ! ¡ Basta ! en espagnol ou en italien… D'ailleurs, ce Basta ! eut été sûrement un meilleur titre d'engagement écologique pour Radio France. On aurait immédiatement suggéré d'y ajouter "Ça suffit, la casse programmée du service public radiophonique !". Les communicants sont habiles, ils ont préféré Le Tournant au risque du tournis… sémantique !
lundi 26 décembre 2022
Le Québec de Pierre Perrault : un conte pour Noël…
Quand on a passé une bonne partie de sa vie avec la radio - dans la radio - et qu'on se désole de la tournure que prennent les choses radiophoniques, tomber (des nues) sur "Le bon plaisir de Pierre Perrault", ouvre grand porte et fenêtres, suspend le temps et nous remet d'un coup de baguette magique en 1995. Ce samedi 10 octobre là, je rentre de formation à Panam', comme ce sera le cas jusqu'en juillet 96. Quand je rentre à la maison, je n'écoute pas la radio, accaparé par la famille et ce qui tourne autour. Pourtant cette émission est mon vrai bon plaisir d'auditeur, scotché sur France Culture depuis 1985.
Pierre Perrault |
François Maspero (libraire, éditeur, écrivain, traducteur) a créé avec le soutien de Jean-Marie Borzeix, directeur de la chaîne (1984-1997), Le bon plaisir, émission-hommage à des femmes et des hommes pour lesquels, pendant plus de 3 heures une productrice, un producteur en brossera un portrait singulier et foisonnant. Alors pour ce moment-là, il s'agit bien de se mettre en position confortable d'écoute et de se laisser porter.
Depuis l'adolescence j'ai un attachement au Québec. Par la chanson, la poésie et l'histoire (1). Mais je me demande encore pourquoi, comment j'ai pu si longtemps échapper à Perrault ? Et si comme le dit Michel Serres au début de l'émission "On ne peut pas connaître le Québec si on ne connaît pas Pierre Perrault", je vais enfin réparer une grosse lacune. Marie-Hélène Fraïssé, productrice à France Culture, ouvre des pistes infinies, aussi bien sur les terres du poète, du documentariste radio, du cinéaste, de l'homme pétri d'humanité, que sur les chemins de la création. Les chemins de la voix. Ces voix que Perrault s'est attaché à faire entendre tout au long de ses vagabondages oniriques, ancrés dans des morceaux de réel. En ne s'aventurant jamais dans la fiction.
Pour ce Bon plaisir réalisé par Rosemary Courcelle, Fraïssé connaissait Perrault depuis une quinzaine d'années par l'intermédiaire de Jacques Douai, chanteur français, ami de Luc Bérimont, poète et producteur de radio, premier mari de Marie-Hélène. L'émission-hommage est l'occasion de brosser - en long et en large (comme le Québec) - le portrait d'un homme qui, non seulement a donné la parole aux siens, mais a fixé le passage de La belle province, de ses racines à la révolution culturelle à l'aune des années 60.
"Pour la suite du monde", P. Perrault, Film 1962 |
C'est assez magique que Perrault nous livre la petite histoire de ses débuts de documentariste, persuadé qu'il doit "enregistrer" mais ne sachant pas comment faire. Cette humilité et cette franchise sont touchantes. Son tâtonnement expérimental qui aurait beaucoup plus à Célestin Freinet (pédagogue) donne encore plus d'authenticité et de vécu à ses expériences sonores. "Je ne voulais pas dire, mais faire dire, pas témoigner puisque les témoins étaient encore vivants… Dans ma façon d'appréhender le monde il y a quelque chose de physique, j'ai besoin de remplir mes bottes… " Magnifique expression pour dire être avec, dedans, partie prenante. De ses contacts, de ses engagements (ici à la pêche au marsouin) "une fraternité s'établissait, je me sentais chez moi, dans mon pays…" (2).
Il est bon d'entendre la passion et la référence quasi permanente de Perrault à Jacques Cartier, malouin découvreur de nouvelles terres qu'il nomme Canada (tiré du mot iroquoien kanata). On pourrait dire que Perrault est le passeur de l'aventure humaine, des exploits de Cartier à ceux des pêcheurs de marsouins dont il fait quelques fantastiques épopées vécues de l'intérieur. Perrault s'intéresse à la parlure québécoise, au langage de ce pays… C'est bon alors d'entendre conter avec autant de vigueur et de souffle. De conter pour ses voisins, ses amis, une petite communauté visible qu'on touche de près. Sans qu'il soit besoin que le monde entier s'en empare !
Perrault a cet engagement farouche pour la langue, pour une possession nouvelle qui irait avec une possession nouvelle de leur pays par les Québécois eux-mêmes mais qui échouera le 30 octobre 1995. Cet enracinement-là infuse dans sa poésie, ses documentaires radio et son cinéma. Juste avant le grand laminoir de la modélisation mondiale, il fait bon entendre L'encan chanté par Félix (Leclerc). "L'ennemi c'est celui qui s'installe dans ta tête pour remplacer ton bagage" dit Perrault, convaincu que l'impérialisme culturel des États (Unis) détruit les identités, les particularismes et les savoirs autochtones.
L'Isle-Aux-Coudres, Québec (L'île-Aux-Noisetiers) |
dimanche 25 décembre 2022
Monsieur Noël… Monsieur Ferré !
J'ai épuisé la patience de mes enfants quand ils avaient l'impression que Ferré tournait en boucle toute la journée. Alors que c'était trois heures max ! Bref si Noël tombait un dimanche ils y avaient droit… deux fois plus ! Pauvres chérubins que leur père a "éduqué" à tant de formes et de styles musicaux, à tant de chansons qui aujourd'hui encore nous donnent des frissons. Pour leur rendre hommage - à mes loupiots - voici quelques moments auxquels vous ne devriez pas pouvoir… différer !
Intégrale Léo Ferré Barclay Volume V |
Ferré, en 1990, plante un décor de Noël tout en harmonie, délicatesse et sensibilité pour les quelques clochards qui, à l'époque, ne s'appelaient pas encore des SDF.
Monsieur Noël j'habite au dix
De la semaine des quatre jeudis
Vous descendrez bien prendre un verre
T'es pas encore pourri et t'es comme un voilier
Sous les ponts de Paris, tu navigues arrêté
Viva Ferré !
vendredi 23 décembre 2022
Du solstice d'hiver… à la mort du p'tit ch'val dans les bras de sa mère !
Le p'tit ch'val c'est la radio. Le sacre de Madame Veil y pourvoiera (1). Colère je suis, c'est un euphémisme ! L'Arcom, la représentation nationale (Sénat et Assemblée Nationale) ont lâché l'affaire et s'en sont exclusivement remis à la visibilité des audiences et aux perspectives budgétaires qui n'ont pas fini de faire couler le navire radio publique. Cette basse-cour si peu au fait de l'histoire de la radio gloussera dans quelques années "On ne savait pas". Ben voyons Léon ! Quelle farce, quelle rouerie, quelle pitoyable comédie…
Dans cette décrépitude annoncée, il reste de minuscules îlots de création radiophonique. Je vous donne rendez-vous lundi matin 26 décembre pour un merveilleux voyage au Kébec. Et vendredi 30 pour appréhender d'une autre façon le passage de l'année avec une nuit à l'accent toulousain.
À vos cassettes…
(1) Pédégère de Radio France jusqu'en avril 2023 et reconduite à ce poste pour les cinq ans suivant
lundi 19 décembre 2022
Comme si je vous disais que la prochaine Présidence de Radio France…
Comme prévu ce lundi 19 décembre, nous étions nombreux (j'en sais rien) sur le site de l'Arcom à écouter les projets stratégiques de Florent Chatain, Maïa Wirgin et Sibyle Veil qui briguent la Présidence de Radio France (2023-2028). Trois candidats seulement, dont deux candidates. Un journaliste, deux énarques. L'une ex-secrétaire générale de Radio France (MW), l'autre actuelle Présidente (SV). L'une synthétise son projet, l'autre se prend pour Zola (sans en avoir la plume). L'une est actuelle secrétaire de la Cour des Comptes. L'autre a à son actif 66 jours de grève, une enquête externe en cours sur le management de la Directrice de France Culture et la situation désastreuse à France Bleu (1). L'une est pour la fusion des audiovisuels publics (MW), l'autre est contre (SV).
Intermède
Assez surprenant de lire ce matin, sous la plume d'Aude Dassonville dans Le Monde, citant un responsable audiovisuel (anonyme, of course) "il sera difficile pour l’Arcom, "qui a désigné Sibyle Veil en 2017, de ne pas la reconduire : cela pourrait vouloir dire qu’ils s’étaient trompés”. On rêve là, non ? Nommer quelqu'un de différent, d'un choix initial pour une période donnée, ne signifie aucunement que le CSA se serait "trompé". Au vu des auditions l'Arcom est en mesure d'apprécier si les nouveaux enjeux stratégiques - budgétaires, de gouvernance audiovisuel public, - les incite à choisir une autre personne (ou pas) pouvant remplir la fonction. Autrement ce n'est même plus plus la peine d'organiser des consultations. Si la personne choisie n'a pas failli qu'elle soit donc… nommée à vie !
Rendez-vous à 5 heures, (cet après-midi)…
Rendez-vous à 5h, c'est le titre d'une ancienne émission de radio (1). Aujourd'hui, à l'Arcom, c'est le grand oral des postulants à la Présidence de Radio France. Florent Chatain, journaliste, Maia Wirgin, secrétaire générale de la Cour des Comptes, Sibyle Veil, actuelle Présidente de Radio France.
Ne pas perdre une miette de cette audition… |
Avec David Christoffel, nous avons préparé ce grand moment et serons tout ouïe. J'écouterai les trois auditions publiques (9h, 11h, 14h30) et devrai être en mesure d'écrire un premier billet pour 17h, 5 heures ;-)
(1) Paris-Inter depuis 1950, puis France Inter jusqu'en 1966… Et 5 heures c'est la façon de Fip depuis les origines (1971) de donner les heures d'après-midi…
dimanche 18 décembre 2022
On s'fend trop la gueule à écouter la radio… publique !
Samedi matin, un twittos inspiré me conseille d'écouter une émission musicale de Radio France faite par les auditeurs. Je vois la communication (sur Twitter) qu'en fait la chaîne depuis des mois, sans jamais avoir eu envie d'y tendre l'oreille. Doutant sérieusement que des souvenirs -aussi sincères et émouvants qu'ils soient - puissent faire une émission. Pour jouer le jeu, j'écoute et tout commence très très mal…
Nous l'apprendrons dans cette émission, Eddie Barclay (pour l'état civil, Edouard Ruault), un musicien de jazz qui créera Barclay, une très belle maison de disques, avait un cousin Guy, qui sûrement en sous-main était chargé de s'occuper de Léo Ferré. Poète, musicien, chanteur Léo fit les belles heures de Barclay même si Barclay fut à son égard assez frustrant et n'hésita pas à censurer au moins une de ses chansons (1). Pas celle ci-dessous, pied de nez à Eddie.
“Monsieur Barclay m’a demandé :
Léo Ferré, j’veux un succès
Afin qu' je puisse promotionner
A Europe1 et chez Fontaine
Et chez Lourier et chez Dufresne
Et moi, pas con
J’ai répondu :
Voilà patron
Pour les amoureux de Léo se reporter au Retour de plage de Thierry Jousse…
vendredi 16 décembre 2022
La farce de Maître Pathelin… un remake sur France Inter
C'est beau le corpo(ratisme), corporate disent les managères de moins de cinquante ans. Tous les matins depuis la rentrée (ou presque) Cyril Lacarrière, journaliste, enfile les perles sur France Inter dans une chronique "Médias" exclusivement utile à la roucoule et à la réinterprétation de ce qu'on lit, voit, écoute partout. Mais bon ça comble un "trou" ! On se demande pourquoi ces quatre minutes n'auraient pu être conservées par Sonia Devillers (autre enfileuse de perles) comme ce fut le cas les trois premières semaines de rentrée…
Ce jeudi 15 décembre Lacarrière évoque les propos de Tim Davie (9 décembre), directeur général de la BBC indiquant "qu’il se préparait à un futur uniquement « online », sans les fréquences radio ou la télévision, au cours de la prochaine décennie". L'info est déjà usée. Delphine Ernotte, Pédégère de France Télévisions, a immédiatement rebondi pour s'inscrire dans cette perspective pour ce qui concerne la télévision française publique.
Facile, bis repetita, Laccarière roucoule sur le sujet en prenant bien soin de ne pas évoquer la radio, des fois que la radio pourrait elle-même être concernée. Ben non, on va quand même pas donner le bâton pour se faire battre. On va ménager, Sibyle Veil pour son grand oral de l'Arcom, lundi prochain. On ne va surtout pas informer les auditeurs du fléau attendu de telles perspectives d'avenir pour l'audiovisuel public. Quelle farce ! Le voilà le remake de Pathelin.
Alors parlons d'autre chose. De tout de rien. En surfant perpétuellement sur la vague médiatique qui n'en finit jamais de s'étaler partout, tout le temps, par tous les temps. Et roucoulons, roucoulons il en restera sûrement… rien ! Rien ! Le vide absolu. L'inutile encombrement de la pensée. La danse du scalp en pleine banquise. Du même tonneau que Serell, des chroniques superfétatoires qui permettent d'éparpiller et diluer la réflexion dans le grand maelstrom du gna-gna-gna et du café du commerce.
Ces chroniques permettent la diversion, empêchent d'approfondir un sujet, à défaut de le moudre donnent du grain aux poules et permettent surtout d'étirer une matinale de 5h à 9h30. L'auditeur est gavé. L'éleveur n'a plus qu'à compter les œufs pondus que méticuleusement Mediamétrie compile chaque jour et, mieux, chaque quart d'heure. Mais attention, il n'est jamais bon de mettre tous ses œufs dans le même panier.
mardi 13 décembre 2022
Avant le raout (du 19 décembre), Fañch Langoët nous livre sa vision des enjeux pour la radio publique…
Hier David Christoffel répondait à nos questions. À mon tour de répondre aux questions que je me pose.
lundi 12 décembre 2022
Avant le raout (du 19 décembre), David Christoffel nous livre sa vision des enjeux pour la radio publique…
R.F. : Que des prétendants à la gestion de la radio publique fassent du cinéma, ça ne t’interroge pas grave sur le « transfuge de genre" ?
R.F. : Comment vois-tu l’avenir de la radio dans le maelström de la fusion des audiovisuels publics ?
R.F. : Si pour Aragon “la femme est l’avenir de l’homme” le podcast est-il l’avenir de Laurent Frisch (1) ?
R.F. : Peux-tu révéler le thème de ta prochaine création radiophonique ?