mardi 11 mai 2021

Si toi aussi tu aimes les puzzles…

Hein quoi ? Hier tu nous parles d'un journal, aujourd'hui des puzzles, mais qu'est-ce qui t'arrive Fañch ? Attendez de voir, lire, ça va subliminalement parler de radio et de la Montagne Sainte-Victoire (Cézanne) ou du Christ Jaune (Gauguin). Ben tant qu'à faire j'allais quand même pas vous proposer le Sacré-Cœur ou la Place Saint-Marc… Si ? Non !

Le Christ Jaune
Paul Gauguin, 1889











Alors quand vous avez fini d'assembler un 1000 ou 5000 pièces vous vous esbaudissez jovial devant votre chef d'œuvre et y'a toujours un imbécile (moi) pour dire "Euh oui c'est joli mais on voit bien chaque pièce côte à côte" pour m'entendre dire aussitôt "Quel rabat-joie !". Ça c'est envoyé ! Et il se pourrait qu'on "voit" bien chaque pièce/morceau dans une émission de radio bien montée/bien mixée. Je m'explique !

À l'écoute on découvre l'art du son ("parfait"), des sources pointues, des intervenants qui ne le sont pas moins, des citations pertinentes et des illustrations musicales tout droites sorties de derrière les fagots. Comprenez, pas le tube vulgaire que d'autres s'ingénient à diffuser ! Celle ou celui au micro a la voix ad hoc et stimule l'attention. Mais audition après audition on finit par se dire "il manque quelque chose !". Mais quoi ?

L'affaire a beau être léchée, elle l'est sûrement un peu trop ou mieux elle a fini par enfermer le producteur/la productrice dans un petit vase clos et ne plus permettre d'appréhender sa personnalité ou sa spontanéité s'il y a lieu, de faire passer ses émotions, regrets, joies, comme quand devant Le Christ jaune, les enfants se demandent pourquoi cette couleur un peu verdâtre ? 

Je reste perplexe. Tout l'art (radiophonique) est sûrement de bien ficeler son émission mais pas au point de la rendre sans âme. Ou sans cette petite touche qui donne toute sa saveur, son sel à une pièce radiophonique (1). Voilà j'avais besoin d'écrire ça car j'ai beau considérer certains producteurs ou productrices comme de bons professionnels il peut manquer ce petit quelque chose qui fait dire : "c'est une femme de radio", "c'est une voix de radio" "c'est un homme de radio". Vos commentaires m'intéressent !

(1) Pièce ici dans le sens de création documentaire et/ou reportage,

lundi 10 mai 2021

J'ai (fait) un rêve…

Je suis journaliste à la radio, je m'intéresse à l'histoire, à la politique et à la presse. Donc, le 10 mai 2021, je me dis que ça va être une formidable occasion d'évoquer la reparution le 13 mai 1981 de "Libération" (créé en 1973) qui, après trois mois de mise en sommeil allait prendre pied dans la "nouvelle société" que Mitterrand avait promis de changer. Ou plutôt promis de "changer la vie", la nouvelle société c'était Chaban-Delmas (Premier Ministre en 1969, avec, entre autres, la plume de Jacques Delors). Alors que Mitterrand est élu le 10 mai, il faudra attendre deux ou trois jours (1) pour découvrir ce nouveau Libé, qui ailleurs qu'à Paris n'a pas encore le losange rouge en fond de titre ou en logo, mais une trame bien grise !

Une du 11 mai 1981
Numéro Zéro Zéro















C'est un événement. Micro-événement sans doute mais à l'époque un événement, tant la presse quotidienne nationale sérieuse (Le Monde, Le Figaro) n'a pas beaucoup à craindre de la presse poussiéreuse traditionnelle pour ne pas dire traditionnaliste. Alors, comme j'ai un peu de mémoire, que j'ai vécu la chose en direct, j'ai envie d'en parler. Mais à l'heure où j'écris ces lignes je crois que je serai un peu seul, car ce ne sera pas le cas dans l'émission Média d'Inter et nous verrons bien si ça l'est dans celle de Vandel sur Europe 1.

Et pourtant Serge July (un des fondateurs du journal aux côtés de Jean-Paul Sartre) a des choses à raconter. "Nous nous arrêtons [en février 1981, ndlr] pour sortir le journal du gauchisme, pour rompre avec une conception disons purement expressionniste, pour revendiquer la complexité, pour apprendre à penser contre nous-mêmes, avec l’envie de faire parcourir le monde et de faire un journal qui permette de l’accompagner et d’en comprendre les méandres, tout ce que nous ne trouvions pas dans l’offre média d’alors. C’est comme cela que nous faisons le pari d’un renouveau de la presse." (2)

C'est ça ! Comment en sont-ils passés de l'agence de presse Libération, du soutien actif de Jean-Paul Sartre, à cet arrêt subit pour tout refonder dans une formule "proprette" et assagie ? Que s'est-il passé pendant ces trois mois ? "Je t'aime, moi non plus" titrait le dernier numéro volumineux, en forme de bilan. Huit années d'une formule qui avait dégoupillé l'info, soutenu les taulards, accompagné la libération sexuelle, secouer le bourgeois et pris le parti de la contre culture dans ses moindres replis.

Le n°1,  18 avril 1973













Et aussi, ne serait-ce que ce numéro "zéro zéro" (en toutes lettres), daté 11 mai 1981, qui témoigne de l'impréparation de l'équipe qui n'était vraiment pas sûre de la victoire du "champion socialiste" (3) pensant pouvoir disposer (en cas de victoire de Giscard) de quelques délais supplémentaires jusqu'à la rentrée de septembre.

Et pourquoi cette "petite histoire" a peu de place dans les médias aujourd'hui ? Parce que les "médias moutons" suivent le troupeau. Et tant que l'un ou l'autre n'aura pas mis en avant cette histoire de presse moderne il y aura juste des farfelus dans mon genre pour s'y intéresser. D'ailleurs si tout va bien je serai à l'antenne de "La midinale" de Radio Pikez (web radio de Brest) pour en parler ce lundi à partir de midi !

Pourtant la pléthore d'émissions médias n'est jamais en reste pour se prosterner devant le moindre événement médiatique, qui ne le devient que puisque les médias en ont décidé ainsi. Cette impasse sur Libé est dommageable car, dans son époque, Libé a su, avant de prendre l'air du temps, prendre le contre-courant (comme Actuel le mensuel de la free-press, au début de la décennie 70) d'une société policée-formatée et bousculer certitudes, conventions et autres rigidités propres à enkyster la vie.

Mais, un peu comme le socialisme, Libé a fini par sombrer. D'abord dans un classicisme "effrayant" puis dans une "ligne" très très molle ou conforme à une gauche dépossédée de toute ambition socialiste. Il semble qu'existe ces derniers mois un certain sursaut à Libé mais, pas sûr que ça me fasse sursauter. Quand paraît le n°1 de la nouvelle formule (on dira le 12 mai 1981), un bandeau en haut de journal est à la une. Il annonce "Il est mort le soleil". Un titre comme seul Libé sait en produire. Mais, Présidentielles obligent, c'est Mitterrand qui prend "toute la place". Le soleil en question c'est Bob Marley (mort le 11 mai 1981).

Il y a donc 40 ans se sont téléscopées la mort d'une idole jamaïcaine et mondiale et la naissance d'un Président socialiste. Marley a, toute sa vie, été fidèle à ses idéaux et ses croyances, on ne peut en dire autant de Mitterrand.

Je ne rêve pas, je suis juste blogueur-radio et j'espère que mes lecteurs apprécieront ce flash-back sur un moment de l'histoire qui, comme à beaucoup de ma génération, a bouleversé la vie et fait passer de très belles heures à la lecture de Libé !

(1) J'ai acheté le n°1 (je l'ai pas sous les yeux) et de nombreux autres jusqu'en 1993. Certains disent qu'il est paru le mardi 12 mai, d'autres le mercredi 13. J'ai un indice pour "assurer" que c'était le 12…
(2) Voir Libé daté vendredi 7, samedi 8, dimanche 9 mai 2021,
(3) Champion n'est sans doute pas le meilleur titre mais au moins le 10 mai 1981 il le fût…

vendredi 7 mai 2021

(La série) Documentaire : comment l'écouter sans parasite ?

Ça tient à pas grand chose mais, ça tient au confort de l'oreille et même des deux. France Culture depuis 1975 nous a habitué à la délicatesse et à une façon subtile de nous "amener" dans une émission ou un documentaire. On est passé de "chapeaux" ciselés, (l'introduction à l'émission la plupart du temps par la coordinatrice de l'émission ou la "speakrine" de la chaîne) à du verbiage, du redondant, voire de l'emphase. Championnes du monde toutes catégories : Sonia Kronlund, Perrine Kervran et Christine Bernard (1). Les deux premières ont été ou sont toujours productrices et on se demande bien pourquoi la médiocrité du propos a fini par s'imposer. Le plus insupportable restant les "micros" de Kervran qui, chaque jour, s'ingénie à tenter des inventaires benêts et une roucoule d'une minute minimum qui ne servent à rien et surtout pas les documentaires produits. En replay, comme pour une pub j'avance le curseur à 1 minute et peux profiter du travail créatif des productrices et producteurs et des réalisatrices et réalisateurs. Parasites : ¡ Ya basta ! CQFD.

Harkis aux camps de Rivesaltes
en septembre 1962
 Crédits : STF AFP












Cette semaine, LSD nous a proposé : Algérie : les ineffables mémoires (2), une série documentaire d'Alain Lewkowicz, réalisée par Somany Na. Il faudra sans soute longtemps pour en finir avec cette histoire. Ses blessures, ses secrets, ses silences. La peine profonde, la honte et les regrets qui ont assailli ceux qui n'ont pas eu le choix de refuser de la faire. Cette guerre immonde et horrible tenue par des colonisateurs aveuglés d'idéaux contraires aux droits de l'homme et aux peuples à disposer d'eux-mêmes.

L'épisode 2 sur l'insoumission permet de lever la chape de plomb qui a longtemps scellé les témoignages. À partir de 1960, la Presse (de gauche) va s'emparer du "phénomène" qui va se diffuser parmi la population métropolitaine. On a beau en avoir entendu beaucoup sur le sujet, les témoins et leurs histoires continuent d'amplifier la barbarie. Et on ne pourra jamais se résoudre à avaler les couleuvres que les socialistes auraient tant aimé qu'on avale sans broncher.

Dans l'épisode 3, les témoignages de Harkis sont poignants comme à chaque fois que sont évoqués les départs sur le champ et l'abandon de tout et de toute une histoire. Où l'on découvrira les hypothèses du sens du mot pied-noir, son racisme et comment il a marqué tant de femmes et d'hommes exclus. Et puis les récits individuels (épisode 4) ne croisent pas forcément le récit national français et/ou le récit national algérien. Il conviendrait d'ailleurs de consacrer une série aux points de vue algériens.

C'est le mérite de ce documentaire de continuer à interroger la mémoire et ce qu'il en reste de vivante, et de nous inciter à continuer à chercher et à comprendre.

(1) Respectivement : Les pieds sur terre, quotidienne à 13:30, La Série Documentaire quotidienne à 17h, du lundi au jeudi, Une histoire particulière et Toute une vie, hebdomadaires, 
(2) Pas sûr de bien comprendre ce titre, avec cet adjectif "ineffable" dont le sens est : "Qui ne peut être exprimé par des paroles (se dit de choses agréables)"

mardi 4 mai 2021

Sergio Leone… un documentaire comme on les aime tant !

C'est Twitter qui, la semaine dernière, m'a incité à la réécoute de "Sergio Leone, l'expérimentateur populaire", documentaire produit par Jérôme Sandlarz, réalisé par Anna Szmuc pour France Culture. Quand on aime le cinéma, quand on aime (ou vénère) Leone on se régale. Et même si on en sait beaucoup sur le bonhomme, on en apprend toujours un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Ce documentaire est dans la veine de ce que France Culture peut faire de mieux quand elle ne colle pas aux basques de l'actualité tyrannique ou des tendances sanitaires à géométrie très variable.

Sergio Leone et Claudia Cardinale sur le tournage de
"Il était une fois dans l'ouest" en 1968.
 
Crédits : Paramount/Getty Images - Getty












La bonne affaire c'est que Jérome Sandlarz nous raconte une histoire… enchantée. Il connaît cette histoire et semble bien lui-même s'enchanter d'un parcours artistique hors du commun. On refait le film, les films. On détricote et retricote les scènes cultes, les répliques. On met les images (dans l'ordre) sur les musiques d'Ennio Morricone. On se rejoue les morceaux avec ce qu'on a sous la main. Ou on siffle. Ou on agite ses doigts sur la table. Sur l'ordi ou sur la casserole qui n'en demandait pas tant. 

Anna Szmuc a tout bien monté/réalisé, dans une belle progression dynamique. J'ai découvert (il n'est jamais trop tard) que Marc Mazza (Mon nom est personne) est français. Noël Simsolo entendu si souvent sur France Culture m'a donné envie de me plonger dans son livre d'entretiens (1). Et j'ai été enchanté des analyses de Jean-François Giré, réalisateur. Que demande le peuple ? Ça justement. 

Et si le titre nouveau de l'émission "Toute une vie" colle bien à Sergio Leone, "Une vie, une œuvre" fonctionnait parfaitement ! Bravo à Sandlarz et Szmuc qui savent enchanter/réenchanter France Culture.

En attendant le player, ici…


(1) Conversation avec Sergio Leone, Noël Simsolo, Petite bibliothèque des Cahiers du cinéma, 2006,
(2) Avec le moins possible de préalables en parlottes qui n'apportent rien au documentaire et ont trop souvent l'habitude de déflorer le sujet !

lundi 3 mai 2021

Elle, Marie-Claire : de la femme, de la radio… de la femme à la radio !

Postulat n°1 (intangible) : France Inter est première radio de France, indiscutable Médiamétrie. Postulat n°2 (immuable) : c'est un acquis pour la Presse. Postulat n°3 :  on ne peut qu'enfiler les perles et se prosterner devant les icônes ! C'est parti.

Photo de l'article de Marie-Claire (1)


Le 26 avril 2019, l'hebdomadaire 
Elle publiait "Success story : les bonnes ondes de Radio France" et d'exposer quatorze femmes de la Maison (de la radio). De fixer une image (glamour, figée, glaciale) de la féminité, de la réussite et du pouvoir. Celle et celui de diriger la grande maison, une chaîne ou une autre, une émission. 

Deux ans, presque jour pour jour, le mensuel Marie-Claire (28 avril) insiste avec un titre sans ambiguïté : "Les femmes d'Inter". Un article de Catherine Durand et une photo ci-dessus (super trop originale), glamour, figée, glaciale de Thomas Laisné. Et là, réunissant les trois postulats énoncés plus haut, Marie-Claire va s'ingénier à polir la statue (de commandeur) en commençant par fermer le champ très large des métiers des femmes de France Inter, pour s'en tenir aux plus people, bankable, prestigieuses. Ou… puissantes, qualificatif et terminologie, que ne manque jamais d'employer Léa Salamé dans sa propre galerie de portraits féminins.

Et Sonia Devillers (productrice de L'Instant M, 9h40) d'ouvrir le bal :  "Au-dessus de moi, c’est une verticale : Catherine Nayl, directrice de l’info, Laurence Bloch, directrice de France Inter, Dana Hastier, directrice des contenus, et Sibyle Veil, PDGère de Radio France, Roselyne Bachelot, notre ministre de tutelle... à part le Président de la République, à qui la radio doit rendre des comptes, ce ne sont que des femmes et je le vis très bien». (2) J'avoue que la verticalité j'étais pas prêt. Quant à "rendre des comptes", drôle de conception du métier et de soumission à un ordre hiérarchique. Si la radio, comme tant d'autres organisations, a toujours eu des dirigeants "au-dessus", les modes de relations et de productions étaient plutôt horizontaux (et pas seulement à cause des très longs couloirs circulaires de la maison ronde).







Quant à rendre des comptes au Président de la République ! Ah bon ? C'est nouveau. Et une drôle de façon de présenter le pouvoir que ces femmes exercent à Radio France. Tant pis pour Yann Chouquet, responsable des programmes de la chaîne. Tant pis pour Roch-Olivier Maistre, Président du CSA. Ces deux hommes à des degrés divers ont à voir avec France inter. Mais peut-être Devillers en profite-t-elle pour tracer le futur de sa propre ascension verticale, qui sait ?

Si l'on ne peut dénier à Laurence Bloch, directrice de la chaine depuis la rentrée 2014, d'avoir installé des femmes à l'antenne on peut largement remettre en question l'assertion de la rédactrice de l'article que ce soit tout à fait nouveau que des femmes occupent des postes de responsabilité ou soient à l'antenne avant ou depuis la création de Radio France en 1975. Avant Roland Dhordain (1963), Agathe Mella a dirigé France Inter et France Culture. La première Pédégère de Radio France est Jacqueline Baudrier (1975-1981), la seconde Michèle Cotta (1981-1982). Dès mars 1968, Jean Garretto et Pierre Codou mettent à l'antenne de L'Oreille en coin (1968-1990) de nombreuses femmes (Kriss, Claude Dominique, Agnes Gribes, Paula Jacques, Kathia David, Marie-Odile Monchicourt,…). Et dès janvier 1971 les animatrices de Fip. Quelques années avant il y avait Annick Beauchamps (Madame Inter), puis Anne Gaillard, Macha Béranger, Clémentine Célarié (Radio 7).

Ce sont plutôt les femmes journalistes qui ont mis du temps à être "audibles" à l'antenne. Et la non-distinction récurrente pour les journalistes médias, entre l'info et les programmes, permet à chaque fois de faire l'impasse sur ces femmes "saltimbanques", animatrices de nombreuses émissions qui restent dans la mémoire collective. Donc ne vous en déplaise Madame Catherine Durand mais en 1978, malgré votre citation, Arlette Chabot n'était pas "la seule femme à l'antenne". La plupart des journalistes n'écoutent pas la radio et, surtout s'ils l'écoutent, ne l'écoutent que pour les infos, dont les sacro-saintes matinales.











Par contre, il aurait été pertinent que Durand soulève que de 10h à 17h (hors infos) il n'y a que des hommes pour animer sept émissions consécutives (3). Comme le dit Laurence Bloch "Je ne vais pas déloger des producteurs et des journalistes qui font un boulot formidable pour mettre des femmes à leur place, mais lorsque l’occasion se présente, à compétences égales, je choisis une femme." Toute la question est "C'est quand l'occasion ?". Quand l'idée générale c'est de surtout ne rien bouger de programmes qui satisfont tant les auditeurs à la moyenne d'âge de cinquante-cinq ans !

Cet article de Marie Claire, comme celui de Elle, celui de Laurent Tello (Le Monde Magazine, février 2018), celui de David Garcia (Le Monde Diplomatique, aout 2020) mettent en valeur les émissions à très forte audience, la matinale, ses animateurs et quelques femmes journalistes, sans aucune analyse sur les programmes, leurs formats et leur quasi-absence de renouvellement. Ces articles n'apportent rien sur le fond, confirment des évidences, utilisent la brosse à reluire sans le moindre esprit critique ou quelquefois si discrètement… entre les lignes !

Donc pour la Presse, à France Inter "Tout le monde il est belle, tout le monde il est gentille" au risque de parodier le film de Jean Yanne, "Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" (1972), critique acerbe et sans concession de la radio (privée) qui, quelques années plus tard, s'est révélée être une prophétie.

(1) En haut : Laurence Bloch, Élodie Forêt. En bas : Fabienne Sintès, Léa Salamé, Morgane Cardigan, Catherine Nayl, Sonia Devillers, Laure Adler,
(2) à 9;42 ce jour dans L'Instant M, Delphine Ernotte, Présidente de France Télévisions, affirme que "en France, radios et télévisions publiques sont totalement indépendantes" et donc ne rendent pas de comptes au Président de la République !
(3) Hors info, trois femmes animent des émissions : Sonia Devillers (journaliste), Charline Vanhoenacker (journaliste), Laure Adler (journaliste).