jeudi 14 août 2014

11. Qu'il est doux de ne rien faire … (Contre courant alternatif)

Résumé de l'épisode précédent

Le torrent "Breda"




















Passée l'émotion de Louis et de Philippe on m'installe dans une petite carrée sympathique. Je mets en bonne place le Pizon-Bros, bien décidé à en faire profiter mes amis. Nous passons à table et là, in-peto, je peux constater que les créateurs d'une radio alternative peuvent pousser très loin le sens du détail et de l'animation. Si le courant passe très bien entre nous, il n'en va pas être de même longtemps avec le courant électrique. Alors que l'angélus vient à peine de sonner et que la nuit, enveloppée d'un épais brouillard, est tombée elle aussi depuis lurette, j'assiste émerveillé à un "son et lumière" du plus bel effet. 

En même temps que Louis vocifère pour pester contre le courant alternatif que-ça-sert-à-rien-qu'-on-dispose-d'-un-si-beau-réseau-hydraulique-si-on-est-pas-foutu-d'-avoir-le- courant-en-continu, la lumière s'éteint et se rallume toutes les trois secondes et avec elle les appareils ménagers, box, et autres micro-ondes à la sonnerie délicate et harmonieuse. Devant cette absence cruelle d'alternatif quelle autre alternative que de recourir aux bougies ? Mais, faire fonctionner un Pizon-Bros à la bougie, là je peux vous dire que ce n'était pas gagné. Pas plus d'alternative pour notre radio locale que le sort venait de plonger dans un silence profond (de France) et… continu. 

Le lendemain, sorti du trou noir, je pus constater que l'hydraulique ça marche très bien pour faire fonctionner la forge. Et le forgeron de forger…




Ce rythme syncopé est à la mesure du débit de l'eau et de la nécessité de forger les esprits. Voilà bien un son "oublié", "perdu", out. Un rythme en contrepoint de celui des cloches de l'église ou de celles que les vaches font sonner à leur cou. Un rythme de labeur au fil de l'eau. Celle des montagnes comme celle du ciel… Et quand les nuages moutonnent, Camille, bergère, de nous raconter les agnelages…


L'illustration musicale nous suggère que Camille a une admiration sans borne pour son Berger…

C'est sûrement un solide courant alternatif qui a dû participer de la création de Radio Fond de France. Mais s'il n'y a plus de jus dans le courant, quelle alternative ? Vous le saurez demain en lisant notre grand radio-feuilleton de l'été… 


"Ça va bouillir !…"

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