samedi 16 août 2014

16. Qu'il est doux de ne rien faire… (Beatles, L'alchimie pop/4)

Résumé de l'épisode précédent…


L'album des Beatles le plus vendu…
















Four
"Il y eût trop d'excès, de drogues, d'ivresses de toutes les intensités. Dissolution parce que c'est la fin progressive des aventures collectives. La fonte du rêve communautaire au profit des solistes. La fin de la spontanéité musicale pour davantage de sophistication." Voilà comment Virginie amorce la descente du rêve des Fab Four. Avant on ne peut faire l'impasse sur le "Sergent Poivre et la parade des cœurs solitaires". Enthousiasmant, fanfarant, délirant, ahurissant. Charmant.

Là, je ne sais si je suis sous l'emprise du Génépi (que je n'ai pas pris) mais j'installe ma petite troupe pour un remake chanté de "With a little help for my friends" qui ne tarde pas à faire son effet autour du lac (majeur) de Fond de France. Les touristes (enfin ceux qui restent) rappliquent, les autochtones s'agglomèrent et ensemble se propulsent au zénith d'une chorale improbable qui fonctionne ad hoc. La plupart sont costumés. Mais pourquoi connaissent-ils tous par cœur les paroles ?

Je tombe de l'armoire quand Virginie cite mot pour mot Jean Renoir rendant hommage au génie des Beatles : "Ils ont transformé le monde et contribué à démolir certains clichés". L'onde de choc musicale de ces quatre-là a vraiment porté très loin. "Love, love, love". 

Quand Patrice ouvre enfin la bouche j'essaye de masquer mon étonnement. Les voix de radio je les connais. Les images des producteurs pas du tout. Je souris. Je glisse à l'oreille de Virginie "C'est Blanc-Francard !". Comme celle de Jouffa sa voix est intacte. On va se régaler car PBF a entrepris de nous rejouer l'événement du "Yellow submarine". "Les Beatles nous ont changé, ils ont changé la musique et les habitudes de vie" dit il, comme s'il présentait à nouveau la soirée spéciale d'Antenne 2 du 28 décembre 1984 qui diffusait pour la première fois le dessin animé des Beatles. Un petit bijou de pop art et d'arcs-en-ciel féériques. "L'homme de nul part" est enchanteur. 

"Revolution" peut déferler dans les transistors (1). Je fredonne "Blackbirds". Ça me donne envie de monter à cheval et d'escalader la colline (sic). Je devrai me contenter d'ma p'tite Skoda pour ramener ma tribu et laisser les deux "Pointer Sister" à leur pédalo jaune chanter "Dont let me down" avec quelques trémolos dans la voix… 


La suite aujourd'hui dans deux heures…

(1) "Revolution est la première chanson ouvertement politique des Beatles. Elle s'inscrit dans le contexte politico-social particulièrement agité de 1968, et constitue la réponse de Lennon aux divers groupes révolutionnaires qui demandaient son soutien financier et moral. Le titre est trompeur, parce que le texte n'appelle pas à un soulèvement massif, mais plutôt à une remise en question quant à la façon de révolutionner les choses, qui devrait selon l'auteur se faire sans violence." (source Wikipédia)

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