mardi 5 août 2014

2. Qu'il est doux de ne rien faire… (TSF 68)

Résumé de l'épisode précédent

7 ans plus tard…






















- OK, Merci Raf'. C'est sûr j'aime bien cette image d'un Blanc-Francard, nonchalant et débonnaire, dans la torpeur post 68 d'un jeune hobo "on the road again" et la grisaille de la pellicule en N&B. Ça nous remet en live avec l'époque qui commençait grave à déchanter les glorieuses qui nous échappaient…

Raf' n'a pas attendu la fin de ma phrase, il a filé sur son "Alcyon" d'époque, en route pour de nouvelles aventures. J'ai repris l'écoute de ma petite boîte en plastique. La sirène avait fui les ondes. J'étais total hors du temps. Ça sentait le propre autour de moi, le costume, les gâteaux de pâtisserie, les repas de famille, empesés et tristes. On était donc dimanche. J'aurais aimé hurlé avec Juliette (Gréco) "Je hais les dimanches" et que Charles (Trenet) les achève dans la mélancolie car ne savait-il pas mieux que quiconque que "Les enfants s'ennuient le dimanche"…

Pia Colombo, "Je hais les dimanches", 24 mars 1966,


Pas question d'attendre dimanche prochain pour savoir qui ensorcelait à ce point les ondes. Je peste. Sur le banc à côté de moi traîne un journal plié en quatre. Je regarde machinalement les titres "Cet été TSF conti…". TSF ? Je déplie la page froissée. "Cet été TSF continue sur France Inter". TSF je l'écoute depuis mars 68 (1) mais cette voix pourquoi me trouble-t-elle tant aujourd'hui ? Serait-ce quelques ondes amoureuses périphériques, qui elles-mêmes parasitent mon quotidien, qui m'empêchent de reconnaître la voix de Kriss ? Je reste coi, dépité et triste. Je me laisse porter vers le nuage… et dans le coton j'entends ça :

"L'oreille en coin" (Extraits), 1 octobre 1975,


"Thank you Ferré", comme ça ça nous change de "Thank you Satan" qui ne fait pas de mal non plus. Les dimanches ne seront plus jamais tristes tant qu'ils seront Kriss. Quant à la "TSF" elle durera jusqu'en 1971 pour se transformer en "Oreille", en coin, en fin de semaine sur France Inter. Dans la bande il y avait beaucoup de filles et parmi elles Leïla Djitli et Christine Lamazière…

Trans mémoire express, 15 octobre 1989,


Dans l'émission "Si Paris nous était conté" (1) Gilles Davidas, réalisateur à Radio France, évoque une autre rencontre avec le chanteur. Mais voilà que je m'égare, virevolte d'un siècle à l'autre. Ce qui d'habitude est bien rangé dans mes petites cases s'ébroue et éclabousse dans tous les sens. Pas question de lutter je laisse faire. Je croise Albert Simon. Il m'entraîne vers "la" périphérique…


Demain "Une radio qui a la pêche"…


(1)  France Inter, 76-77.

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