samedi 23 août 2014

24. Qu'il est doux de ne rien faire… (France Inter)

Résumé de l'épisode précédent…






















Demain c'est à dire… lundi. Et oui, lundi les généralistes vont se charger de vous asséner, vaille que vaille, que la rentrée c'est le 25 août et qu'il ferait beau que vous ne vous le soyez pas mis en tête. Non mais, votre rentrée ce n'est pas à vous d'en décider même si, ne vous étant accordé qu'une semaine pendant tout l'été, vous avez choisi de partir le 25. Nan ! Le 25 c'est la rentrée, pour tout le monde. Obligatoire. Point barre. 

"Ah il est bien fini (1) ce temps des vendanges et des débuts d'automne où la rentrée des classes avait lieu fin septembre et qui longtemps a servi de balise de rentrée à la radio publique. O tempora o mores…"

Donc la radio veut "forcer" vos rituels syncopés d'une vie ultra-calibrée et vous rappelle à ses bons souvenirs des fois que vous auriez tendance à vous reposer sur des grilles d'été qui ont tout fait pour que vous ne perdiez point vos habitudes et vos rendez-vous, au risque de ne jamais vous surprendre. Les "essais de l'été" c'est bien fini et depuis longtemps déjà. Quant au timing infernal de l'émission "coincée" entre les flashs à heure juste ne comptez plus sur les généralistes pour oser changer quoi que ce soit. 

Ce n'est plus un appel à la fidélité que sollicitent les RTL, Europe 1, France Inter et autres RMC. C'est définitivement accepter la tyrannie infernale de la mécanique horlogère de grilles figées et fermées sur elles-mêmes. Après, pour faire la différence, redoubleront les slogans de communication qui fleuriront "au cul des bus" (2). Et les vedettes "maison" de s'afficher quand il s'agit surtout de promouvoir des "voix", quand on sait que la voix n'est plus du tout un argument pour "passer" à la radio. C'est surtout la surface médiatique d'un animateur-animatrice qui est convoitée, entretenue et vendue à l'encan d'un mercato d'une société (radiophonique) du spectacle.

"The show must go on" quand on aimerait bien que la création, la folie, le génie, l'impertinence, la joie courent les ondes plutôt que le "bla bla" permanent dont RMC s'est faite la championne toute catégorie. Et les communicants d'agiter les hochets que sont les Ruquier, Fogiel, Hanouna, Nagui (3), Bourdin, Brunet et tutti et quanti


© Radio France / Christophe Abramovitz - 2014

















Reconnaissons à Laurence Bloch, directrice de France Inter, une volonté de "faire". Ses quatre mots de rentrée "générosité, éclectisme, parité, interactivité" dissipent son "Soyez punk" du printemps. Vous regarderez les nouveautés d'une grille. Si leurs protagonistes veulent bien se concentrer sur leurs émissions respectives plutôt qu'en permanence s'auto-satisfaire sur les réseaux-sociaux on pourrait assister à quelques agréables surprises. Nous en reparlerons bien sûr dans les semaines à venir…



(1) Sur un air grosso lamento ,
(2) Enfin, au cul des bus des très grandes villes,
(3) Patrick Juvet hurle "Où sont les femmes…", quand il faut reconnaître leur présence forte sur Inter mais avec beaucoup moins de tapage.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire