Hier soir, 21 h pour le Figaro, 22 h pour Le Monde, nous apprenions la nomination conditionnelle d'Emelie de Jong. Directrice des programmes et membre du Comité de gérance d'ARTE G.E.I.E, comme directrice de France Culture. Conditionnelle car le Fig' - bien informé - titrait : "L'actuelle directrice des programmes d'Arte devrait remplacer à ce poste Sandrine Treiner." Trop fort ! On imagine la déception dudit Fig' si aujourd'hui Sibyle Veil annonce la nomination à ce poste de Caroline Erner, Frédéric Richeux, Olivia Mauduit ou Arnaud Lafenêtre ! Ou plus drôle encore Claire Chazal, Anne Sinclair ou Dorothée !
Emelie de Jong, Directrice des programmes et membre du Comité de gérance d'ARTE ©Paul Blind |
Ces noms (pour certains facétieusement recomposés) circulaient depuis que l'ex-Directrice a démissionné de son poste à France Culture tout en restant salariée de Radio France. On a évité le pire ! Madame de Jong a pour elle de ne pas être montée sur la table et, à grand renfort d'émissions médias en tout genre, d'avoir survendu les programmes d'Arte comme le font avec tant d'aisance ses collègues masculins de TF1, de France Télévisions ou de Canal +.
Bien plus que de préparer la grille de rentrée, il va s'agir d'établir une ligne éditoriale aujourd'hui sinistrée par l'actu (alitée), le social et l'info. Se séparer des petits soldats (soldates) aux ordres de Treiner qui ont, peu ou prou, enfermé la chaîne dans une machine à cash. Comprendre une machine à chiffres médiamètrés. Redonner toute leur place au documentaire et à la fiction. Réserver les rediffusions aux Nuits (1). S'affranchir de l'heure juste qui ne doit pas être un mantra mais une option. Reconsacrer le temps long aux journées différentes que sont le samedi et le dimanche. Proposer un programme musical digne des musiciennes, des musiciens et des musiques, et oublier de le confier à de gens à peine capables de lire des fiches Wikipedia.
Remettre la culture au centre et de chaque côté et ne pas marcher sur les plates-bandes d'Inter et de France Info. La tâche est immense et les cinq prochains mois n'y suffiront pas. Il va falloir trouver le ton et ça pourrait commencer par la grille d'été qui devrait vraiment se distinguer, imposer des nouveautés, de la création radiophonique exigeante, des clins d'œil et une certaine légèreté pour faire oublier des années d'errements et de brutal management… !
Mon titre rappelle le titre de la chanson de Ferré "Le conditionnel de variétés". Comme si je vous disais…
(1) Oublier définitivement les rediffusions de rediffusions rediffusées !
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