J'aurais pu écrire con-fiseurs de cette façon, tant la chape de plomb qui s'abat sur l'audiovisuel public et sur la radio est de bien mauvais présage. Que reste-t-il de nos amours chantait Trenet ? Que restera-t-il de cette radio publique qui - en flux- pendant des décennies a accompagné auditrices et auditeurs au quotidien. À Pâques ou à la Trinité, à Noël ou au premier de l'An. "Accompagner : Se joindre à (qqn) pour aller où il va en même temps que lui", nous dit Le Robert. La radio publique, et plus particulièrement France Inter, tout au long des programmes, était dans le ton de la trève et ne donnait pas envie de lâcher sa radio.
Alors les député-e-s qui mettent en coupe réglée la radio et ceux qui veulent bien encore y croire et la défendre où sont-ils pendant ces fêtes ? Eux qui savent donner de la voix imaginent-ils "les voix de noël" ? Fut un temps où la radio ne se perdait pas dans les rediffusions de rediffusions et ne détemporalisait pas ses émissions au point de n'être plus dans le tempo. La radio avait toute sa place à la cuisine ou au salon. Sa place pour ceux trop seuls qui s'y accrochaient, sa place pour les accros qui ne pouvaient s'en passer.
Jetez vos oreilles sur la première œuvre de Yann Paranthoën "Un petit charriot pour la Grande Ourse" sur France Culture… et faites-vous crooner (sic) avec les deux très bons numéros de "Retour de plage" de Jousse et Valero sur France Musique, des 20 et 27 décembre. Et si vous croisez votre député-e dites-lui à quel point la radio publique est essentielle à notre quotidien.
À bon entendeur salut !
P.S. : Le 31 décembre, MTV (Music Television) fermera toutes ses chaînes. Son hymne inaugural, dès août 1981, fut "Video kill the radio star" des Bangles. La video allait donc tuer la radio. La fermeture d'MTV n'est-elle pas le signe supplémentaire de "la fin de la radio" ?
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