À chaque fois qu'elle réunit le personnel d'Inter, (souvent suite à des crises internes et hors la fête de fin d'année), Madame Van Reeth fait des phrases avec "on va continuer tous ensemble à la réussite de France Inter". Sauf que, la culture dominante des dirigeants de Radio France c'est de la com' et des éléments de langage, loin des réalités que vivent les équipes. Un fossé de plus en plus large se creuse entre la Direction et celles et ceux qui font la radio au quotidien. Et qui se sentent de plus en plus désimpliqués sur la vie de la chaîne particulièrement sur ses programmes. Pour preuve c'est par la presse (La Parisien) qu'ils apprennent les changements, les arrivées, les départs pour la prochaine grille qui démarrera le 25 août. Certains de ces changements imposés par Van Reeth bouleversent l'esprit de la chaîne, donnent surtout l'impression d'une navigation à vue, en l'absence de toute incarnation. La chaîne est en grève illimitée depuis jeudi 26 juin…
"C’est en lisant Le Parisien que nous, personnels de France Inter, découvrons les informations sur l’avenir de la chaîne et la grille de rentrée. Preuve supplémentaire du mépris de la direction qui n’a pas pris la peine de présenter son projet aux équipes. Une fois de plus, rhétorique et opération de communication priment sur le dialogue interne."
Pourtant, ça n’est pas faute de demander les grandes lignes d’un projet éditorial depuis maintenant trois ans. Jusqu’à présent, toutes nos questions sont restées sans réponse claire, lisible, susceptible de créer enfin un élan collectif et mobilisateur.
La réduction annoncée du périmètre de l’investigation et du reportage long format qui font la singularité de France Inter, l’affaiblissement de thématiques pourtant majeures telles que l’écologie, la diversité et le féminisme. La future matinale, de 7h à 9h, animée par un duo masculin. Les sujets "sérieux" comme la politique, l’économie et la géopolitique incarnés par des hommes ; et aux femmes, la culture et les sujets de société. La dépolitisation de l’humour. La disparition progressive de la voix des auditeurices à l’antenne,
Les personnels de la chaîne sont ouverts aux changements et conscients des contraintes budgétaires. Mais ils ont de plus en plus de mal à se reconnaître dans le virage pris par France Inter ces deux dernières années. Ce qui suscite un profond malaise." (1)
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