lundi 16 avril 2012

Le poste à transistors… à la conquête de la France



Syntone a dû me ranger définitivement du côté des aficionados du baladeur des années 60, puisqu'hier soir, il m'alertait sur la mise en ligne (et en podcast) de la conférence au Cnam (1) sur le poste à transistor. Cette conférence entre dans le cadre de l'exposition temporaire "Radio, Ouvrez grandes vos oreilles" (2). À partir du livre de Elvina Fesneau (3), invitée de la conférence, Daniel Fiévet, journaliste scientifique et producteur à France Inter va dérouler le fil de l'histoire de cet objet magique qui va bouleverser l'écoute "statique" pour la transformer en écoute mobile.

Fesneau nous apprend très vite que "plus le poste de radio à lampe était volumineux plus c'était le signe d'appartenance à une catégorie sociale élevée". On voit bien que le transistor va pénétrer les masses et vulgariser la radio et son écoute ! Le Solistor tel était le premier nom du premier transistor fabriqué en France par la CSF (4). Je ne vais pas refaire ici la conférence. Vous irez écouter Elvina Fesneau et/ou lirez son livre… Disons qu'en ce qui me concerne je le lirai cet été… sur la plage ! Avec d'ici là, gravée au fronton de ce blog la citation de Marcel Bleunstein-Blanchet (5) " N'oubliez jamais que le rêve rentre par les oreilles !"

(1) Conservatoire national des Arts & Métiers (Paris),
(2) jusqu'au 2 septembre,
(3) Elvina Fesneau, historienne des médias, auteur de l'ouvrage « Le poste à transistors à la conquête de la France. La radio nomade (1954-1970) », Ina éditions.
(4) Compagnie générale de télégraphie sans fil, la CGT sans fil : excellent, quand à la CGT SF, ce n'est pourtant pas de la Science Fiction…
(5) Créateur en 1933 de Radio-Cité, avant de créer Publicis un peu plus tard.

1 commentaire:

  1. Ma nourrice fut un poste à lampes Philips veillant sur moi l'air de rien de son oeil unique. Mes premières leçons de géographie ( en même temps que de lecture ) parlaient de lieux magiques tels Hilversum - Praha - Stuttgart ou Luxembourg, déjà moins exotique pour l'enfant issu d'une famille de l'Ardenne belge. Pelotonné dans le fauteuil de cuir fauve tout proche, le son ample et rassurant de mon cyclope m'enveloppait de sa voix chaude durant de longs moments. Le tissu brun du poste était un rideau de théâtre derrière lequel on jouaient des comédies rien que pour moi! Alors, je vous le demande, comment ma mère a-t-elle pu se laisser séduire par un greluchon à transistors paradant sous une carrosserie voyante de chromes et de plastique? D'autant que ça dénotait vraiment avec le style architectural de la villa Louvigny par exemple....;-)

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