vendredi 30 août 2019

Un p'tit chien, des bons-points, un absent… font la rentrée de Radio France !

Mettez un petit chien, genre caniche blanc moche, sur une piste de cirque. Il va se pavaner, faire le beau. Se montrer ridicule. En rajouter. Etre encore plus ridicule. La posture absolue du cabot. C'est celle qu'a choisi Daniel Morin (amuseur triste de France Inter) pour animer, avec la lourdeur d'un éléphant et une bonne dose de vulgarité, la conférence de presse de rentrée de Radio France. Il a fallu beaucoup de constance à Nathalie Piolé (Banzzaï, France Musique) pour co-animer l'affaire. Qui à Radio France a bien pu faire jouer à ce duo improbable une partition aussi pathétique et absolument inutile ? Sauf à surjouer la rengaine d'Inter qui fait tout pour revendiquer être la radio de l'humour ! Ici à la pointe de la désolation.



L'exercice annuel auquel s'oblige Radio France ne sert plus à promouvoir les nouveaux programmes des sept chaînes du groupe public de radiodiffusion tant la plupart ont été publiés sur les pages web dédiées de plusieurs chaînes dès la semaine dernière. Grand messe de com' alors où, chacune et chacun des directeurs, vont, à leur tour, nous asséner chiffres, satisfecits et autres congratulations qui chacun confère à déclarer Radio France comme le meilleur… en tout.

Sibyle Veil, Pédégère, ouvrait le "bal" et au lieu de jouer son rôle de "superviseur" se lança avec moult détails pour présenter plusieurs pistes de développement attendues pour que Radio France peaufine sa mutation. Son discours aurait pu/du être prononcé par le directeur/directrice générale mais il n'y en a plus. Au lieu de quoi la Pédégère aurait du, à la place qu'elle occupe, redire pourquoi ses choix budgétaires imposent une réduction d'effectifs (entre 270 et 390 emplois) et comment le numérique ("nous pensons le numérique comme nous pensons une antenne, un véritable média") est l'opportun rideau de fumée pour tenter de faire avaler la couleuvre aux salariés. Veil a préféré avancer des chiffres et des "miyons" et dérouler un programme qui tenait plus d'un inventaire que d'une synthèse mais sans la poésie de Prévert et surtout sans son raton-laveur (1).

Dana Hastier, jeune recrue, invitée à diriger l'éditorial des sept chaînes, a sans ses notes, montré quelques convictions pour poursuivre les missions de service public tout en assénant quelques évidences de circonstance. Il faut qu'elle trouve sa place dans cette maison où l'armée mexicaine de cadres co-dirige… tout.



Puis ce fut les pantomimes des responsables des sept chaînes. Florilège ! France Bleu "viendra en direct dans nos cuisines" (sic) !!!! France Inter "un endroit où on fait société c'est France Inter". Société, pas moins, pérore Bloch. Où l'on apprend qu'il y a un deuxième vaisseau amiral à Radio France : France Info et que la chaîne radio va collaborer avec la chaîne TV du même nom (canal 27 de la TNT). On se pince grave ! Il aura fallu trois ans pour que la création du fait du prince (Hollande) accouche du plus grand bon sens. Faut croire donc que pendant trois ans il en a manqué (de bon sens).

France Culture et Treiner sa directrice-comptable nous apprend qu'Emmanuel Laurentin (ex "La fabrique de l'histoire", 1999-2019) "renoue avec le journalisme" (sic) (2). Il a fait quoi pendant vingt ans ? Animateur de plage (radiophonique) ? Fip et Ravache roucoulent et n'en finissent pas de roucouler pour D'jack Dorsey (le taulier de Twitter), se réjouissent du DAB+ mais ignorent ou enterrent - c'est selon - les trois régionales Bordeaux, Nantes, Strasbourg. Ambiance ! Les animatrices concernées apprécieront… (3) France Musique, roucoule aigüe sur Lodéon (Frédéric) et son Carrefour (qui passe en hebdo) et s'auto-satisfait de façon sur-aigüe sur ses programmes… classiques ! Mouv' et Laforestrie ferment le bal et annoncent plein de nouveautés pour leur rentrée le… 2 septembre !

Un grand absent sur scène. Le "vrai" (sic) directeur général de la Maison : Laurent Frisch, directeur du numérique et de la production. C'est lui qui est aux manettes, lui qui influe sur l'éditorial, lui qui influe sur les budgets, lui qui influe sur la mue radicale. Dans l'ombre aujourd'hui et très vite en pleine lumière demain… si vous le voulez bien !

(1) La nouvelle application permettra de créer pour chacun des auditeurs un compte personnel :"chacun chez soi/chacun ses choix" !!!
(2) Sa nouvelle émission "Le temps du débat", 1!h20-19h, du lundi au vendredi,
(3) En plus des 8 web-radios création prochaine de… playlists d'ambiance. On retiendra le mot "ambiance"…

2 commentaires:

  1. Le titre de ce blog est très explicite : en fait, ce qu'il faudrait, c'est arrêter de s'emmerder à faire de la radio pour les 15 millions d'auditeurs du service public, et se concentrer exclusivement sur Monsieur Fanch, lui faire la radio qu'il aime, la même qu'il y a 10 ans, la même qu'il y a 20 ans, ou même celle qu'il n'a pas connue il y a 50 ans et regrette quand même.

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    1. J'explique ici l'objet de cette réponse tardive https://radiofanch.blogspot.com/2019/09/alerte-quelque-chose-coince-dans-la.html
      Sous couvert d'anonymat vous avez bien fait de commenter ! Sur les 2135 billets publiés (au 28 sept 19), 1800 valorisent la radio d'aujourd'hui et d'hier. Les autres critiquent la forme facile d'une certaine médiocrité et de la perte de l'excellence. Mais surtout moi et d'autres constatons la faillite du service public audiovisuel orchestrée par les pouvoirs politiques successifs ! "À chacun l'âge venu, la découverte ou l'ignorance" - Morvan Lebesque !

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