"Merci pour ce moment… Claude Villers" Pas de Panique, France Inter, 1973-1975 |
Peu importe l'anachronisme du titre du livre de Valérie Trierweiler qui se répand en tristesse et ressentiments, "Merci pour ce moment" a permis à chacun, amuseurs, joyeux drilles, politiques dépités, journalistes rigolos de rebondir et, progressivement, en déposséder son auteure. "Merci pour ce moment" restera comme un slogan, une ritournelle, voire un runing gag savoureux qui, par l'ampleur de ses détournements, aura dédramatisé le "brulôt" jeté en pâture (1) au peuple et aux souverains qui nous gouvernent. Pas de raison que je ne profite pas de ce référencement Google et que je ne surfe pas à mon tour sur la vague tsunamienne générée par l'ex du Président de la République.
Si nous n'étions pas en septembre 2014 mais en septembre 1991, Ruquier surfeur sur les mots politiques aurait sûrement intitulé son émission de France Inter (2), "Merci pour ce moment". Si Les Arènes, éditeur de Trierweiler avait bien voulu publier ça en août on pouvait faire confiance à Ruquier pour, négocier avec Chritopher Baldelli, Pdg de RTL, faire tomber les "Grosses Têtes" (3) et les remplacer par ce titre accrocheur. À moins que Bouvard, au placard, ne s'en empare et entame de nous conter par le menu ses 38 ans de radio.
"Merci pour ce moment" c'est aussi Charline Vanhoenacker qui aurait du sauter dessus, car depuis la semaine dernière son "Si t'écoutes, j'annule tout" (4) a pris un petit coup de vieux. Il lui aurait fallu courir plus vite que Guy Birenbaum qui au lieu d'appeler sa chronique matutinale "L'autre info" (5) aurait pu avec ce titre, chaque jour, jouer avec. Avec des chutes style "Je ne vous remercie pas pour ce moment" ou son contraire s'il avait trouvé que ça en valait la peine. Impossible par contre pour Bourdin, Alain Marschall et Olivier Truchot et, Brunet de RMC (6). Mais absolument probable pour Brigitte Lahaie (7).
Et si je me lançais à citer les émissions de radio auxquelles je pourrais dire "Merci pour ce moment" il me faudrait sans doute écrire jusque fin juin. Vous trouverez ci-dessous un triple clin d'œil. Un pour Claude Villers et son "Marche ou rêve" (8), un pour Higelin, un pour Trenet…
"Marche ou rêve" 8 avril 1977, Extrait,
(1) À 20 € quand même !
(2) "Rien à cirer" (1991-1996), à partir de la phrase d'Édith Cresson, premier ministre (1991-1992) de François Mitterrand : "La bourse, je n'en ai rien à cirer",
(3) RTL,
(4) France Inter,
(5) France Info, 7h55, du lundi au vendredi,
(6) "Bourdin direct", "Les Grandes Gueules", "Carrément Brunet",
(7) Lahaie, l'amour et vous (RMC),
(8) France Inter, 1975-1977.
Comment faites-vous pour sortir de votre chapeau l'origine du titre "Rien à cirer" ?!
RépondreSupprimerJ'ai pu écouter dernièrement un numéro d'aout de "Si t'écoutes, j'annule tout".
J'avoue y retrouver les airs (dans mes lointains souvenir) que sifflait Ruquier dans "Rien à cirer".
Bonne journée Fanch et merci !
Bigre de bigre ! Es-ce que la note de bas de page n°2 ne l'explique pas ? Mais peut-être vouliez-vous Philomène me taquiner ? Ruquier est un rouleau compresseur qui joue "sur", alors que Vanhoenacker dit vouloir jouer "dans". Voir son ITV du 2 septembre sur ce blog.
SupprimerJe trouve que Charline a la culture politique pour entrer dans le jeu, quand Ruquier a la culture du mot et de son détournement.. Le jeu de mot prime sur le jeu politique, ce qui n'est pas le cas de Charline je pense. Est-ce qu'au final "ça ne revient pas au même ?".
Reparlons-en dans trois mois ?
Bigre bougre ! Certes non, pas de taquinerie ! mais juste mon admiration
SupprimerJe parlais bien de votre note n°2, c'est cette note n°2 qui s'exclame sur un "comment ?!" !
Apres, dans le détail des comparaisons entre Charline et Ruquier, je vous fais confiance. Mes souvenirs ne sont pas aussi précis que les vôtres. J'ai cependant noté en moi que j'étais un peu frustré de que Charline ait finalement si peu interrogé son invité (Bernard Maris) sur son ouvrage, surpris finalement par la fin de l'émission.
Alors, a dans trois mois ! :)