1er juillet : de la médiocrité avant toute chose… culturelle
Avant que les spotlights ne s'éteignent sur l'égérie des Inrocks (1), la ci-devant, Marie Richeux, "productrice" à France "Culture", s'est ingéniée à produire la dernière émission de la saison des "Nouvelles vagues" (2) qu'elle anime sur la chaîne, du lundi au vendredi (14/15). Autant dire pas du tout "nouvelles" et vaguement très très vagues.
Les Inrocks avec un titre d'article aussi définitif, s'affranchissent du fond et de la forme des émissions que Richeux anime sur Culture depuis 2010. D'une quotidienne en pré-matinale, à celle du milieu d'après-midi, installée depuis janvier 2016 à 14h, Richeux désespère assez vite l'auditeur à la mémoire radiophonique. On se pince souvent pour se demander si on est bien sur l'ex-chaîne dévolue à la culture, soit une radio de journalistes (3) aujourd'hui formatée pour l'info.
Et depuis quand la voix, sa voix remplacerait-elle le "fond et la forme" ? Ce qu'"on" pouvait imaginer Richeux l'affirme tout de go : "Je n’écoutais pas la radio mais j’étais gaga de télé. Gavée de toutes les séries AB Productions qui passaient entre 16h et 19h30. Le miel et les abeilles, Hélène et les garçons, Les filles d’à côté. Vraiment fan quoi. Je n’ai quasiment pas lu jusqu’à 20 ans. Je n’avais pas encore trouvé la porte d’entrée.” CQFD
Une "fausse" marelle pour une fausse bonne idée |
Si j'écris ce billet, après plusieurs mois d'écoute attentive et quelques échanges avec l'intéressée, c'est que la dernière de son émission a dépassé toutes les bornes. On ramasse quelques potes dans les couloirs et les bureaux de la maison ronde, on intitule ce goûter entre amis "Et un et deux et trois : Camping ! Blind-test cinéma". Ou un remake pathétique de "Les bronzés à la radio" (inédit). Richeux, n'en pouvant sûrement plus d'attendre de partir en colonie de vacances, s'entraine avec des adultes, sans doute avant d'étaler son savoir auprès de colons pré-pubères tout juste capables de faire un blind-test des pubs TV !
Désastre, moquerie, affligeance, foutage de gueule et médiocrité au sommet. Le degré triple zéro de la création radiophonique (4). Richeux, à la culture radio inexistante, a-t-elle conscience du niveau culturel que sa chaîne avait installé jusqu'à l'accident industriel provoqué par Laure Adler en 1999 ? Visiblement pas. Entre-soi, exclusion totale des auditeurs, ricanements idiots et tutti quanti. Richeux, auto-satisfaite, n'aime rien mieux que de s'enfermer dans ce que Radio France est en train d'instaurer comme modèle définitif et indépassable : la thématique de la semaine (5).
Une vraie marelle |
Après sa marelle au Centre Pompidou en juin, Richeux poursuit sa quête d'"enfance". Malgré ses appels du pied sur Twitter, la mettant en scène, l'animatrice ferait mieux de s'essayer aux radios qui passent leur temps d'antenne à faire jouer les auditeurs à des quizz et autres blind-tests issus de la culture TV la plus débilitante. Auditeurs pour lesquels une voix féminine est indispensable pour faire passer l'ultra soporifique. Le rouge est mis ! Celui de la honte.
(1) "[Next Gen] Marie Richeux, une des plus belles voix de la radio", 24 août 2014,
(2) Sur le site de l'émission, pour la caution culturelle, à la page de l'émission du jour on choisit une photo d'Alain Delon (non créditée), pour un film de René Clément (non crédité). Normal l'émission s'appelle "Camping", vous savez comme la daube franchouille d'un certain Onteniente !
(3) "Radio Sauvage" Alain Veinstein, Le Seuil, 2010
(4) D'arvor (Olivier Poivre) quand il était directeur de la chaîne en 2014 avait proposé pour la dernière de la saison, le 4 juillet, une journée chamboule-tout aux producteurs. le principe étant que chacun anime l'émission de l'autre. Ambiance colo assurée !
(5) Quelques thèmes de la saison 15-16, où l'opportunisme d'actualité en dispute au marronnier le plus secoué : on ouvre avec "La rentrée" (sic), puis La guerre, Le lycée, Le football, Les patrons, La police, L'artisanat, Les amis, La télévision, La rue, La France, États d'urgence, Faire bref (sic), et on ferme avec "L'été" (re-sic),
Demain la suite de "Soudain l'été dernier"…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire