"Un siècle après l’arrivée de la télévision sur la TSF, la transformation de l’audiovisuel s’accélère en basculant de la diffusion par voie hertzienne vers le tout numérique sur les réseaux filaire désormais, le public fait sa propre programmation au risque de s’y perdre." Voilà comment Le Monde, dans son édition datée du 3 juin 2025, introduit un long article de Charles de Laubier, intitulé "Audiovisuel : l'adieu aux ondes".
"Que de chemin parcouru depuis le démantèlement, il y a un demi-siècle de l’Office de Radio diffusion-Télévision Française (ORTF), cet établissement public qui concentrait le monopole d’état de l’audiovisuel et s’appuyait sur les infrastructures hertziennes de la TSF. Mais il a fallu attendre la loi du 29 juillet 82 proclamant, la "liberté de communication audiovisuelle" promise par François Mitterrand. La fin de l’ORTF - du monopole - a été marquée par la multiplication des émetteurs, diffuseurs et producteurs de programmes audiovisuel et des innovations, raconte Jean-Jacques Cheval, professeur émérite des universités. L'arrivée d’Internet et celle de la TNT ont joué de grands rôles, mais celui de la télécommande a aussi permis le zapping, qui a lui-même changé le langage télévisuel." (1)
La tyrannie progressiste de l'informatisation-numérisation a fini par reléguer la diffusion hertzienne au rang des antiquités. Les auditeurs-téléspectateurs organisant, à façon, leurs programmes, sans grille, sans contrainte temporelle et sans continuité formelle. The dream is over. Le rêve est fini de se laisser porter par une succession de programmes qui, si son/sa responsable était qualifié(e) donnait lieu à de nombreuses découvertes. On passe de la politique de l'offre à celle de la demande, ne se laissant plus porter par l'inattendu, l'in-entendu. La plateformisation devenue l'alpha et l'oméga du développement audiovisuel.
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