lundi 18 décembre 2023

Claude Villers… un merveilleux raconteur d'histoires !

Dans le petit monde de la radio on a l'habitude, entre nous, de s'informer des nouvelles graves ou importantes qui bouleversent ce média avec lequel on a passé une bonne partie de sa vie. Hier c'est Maryse Friboulet, ex- réalisatrice à France Inter qui m'a appelé pour m'informer du décès de Claude Villers. Je peux vraiment dire qu'on reste sans voix. Comme si hommes et femmes de radio étaient immortels. Un jour, Kriss dit à un ami physicien «Les gens de radio sont comme des éphémères qui ne volent qu’un jour et disparaissent.» «C’est faux, lui a-t-il répondu. Tout ce qui existe est détruit par le temps. Les monuments les plus beaux, les livres, la planète elle-même disparaîtra. Mais vous, les voix de radio, vous êtes éternelles. Vos paroles emportées par les ondes hertziennes voyageront dans l’univers aussi longtemps qu’il existera.» (1)


Claude Villers, photo illustrant un article de l'Unité



Il en ira ainsi de Claude Villers qui d'abord par sa voix et sa présence au micro nous aura transporté À plus d'un titre (2) …du plus lointain de nos rêves (3). Et puis vint "Pas de panique"(rentrée 1973) où avec Patrice Blanc-Francard (et la bénédiction du directeur de la chaîne, Pierre Wiehn) ils vont dégoupiller l'antenne de 20h à 22h, avec à la réalisation Olivier Nanteau. 

Pour Longueur d'Ondes (2016) j'ai eu la chance de pouvoir recevoir Villers, Wiehn et Blanc-Francard pour les interroger sur l'âge d'or d'Inter. Et de revoir Claude deux fois en Gironde. Il racontait aussi bien les histoires qu'à la radio. J'aimais qu'il détaille son passage au festival de Woodstock où installé sous la scène il faisait tourner son Nagra et… s'abritait de la pluie !

Inventeur d'émissions originales, sans jamais les tenir plus de deux ans, pour toujours se renouveler et faire partager ses passions des trains, des transatlantiques et des voyages. Hier soir tous ceux qui l'ont côtoyé et qui, ils et elles, ont passé tant d'heures au micro ont du voir défiler une belle part de leur vie radiophonique. Comme ses auditrices et auditeurs qui, eux aussi, viennent de perdre un être cher.

(1) La sagesse d'une femme de radio, Kriss, Jean-Claude Béhar éditeur, 2005,
(2) Sa première émission sur Inter, 1971-1973,
(3) Je vous écris du plus lointain de mes rêves, France Inter, 1997,

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