Bon, ça fait plus de dix ans que j'écoute Arte Radio. J'ai jamais cru que c'était de la radio mais j'ai toujours cru que c'était du très bon documentaire et du bon son. Maintenant que la radio publique m'a claqué l'antenne en pleine tronche, je m'enfonce un plus plus profond dans les 2272 sons disponibles, sachant que sur ce blog j'ai souvent chroniqué des créas issues de cette caverne d'Ali Baba. Il y a d'autres producteurs de documentaires et d'autres studios, mais j'ai un peu plus de tendresse et de réflexe pour cette "radio là" car il y a un ton général qui me convient et des angles qui aiguisent ma curiosité, même si j'aurais préféré ne pas avoir à choisir dans un catalogue et me laisser porter par une programmation… radiophonique.
Illus de la série de D. Saltel, Arte Radio |
Pour finir l'année avec quelque chose entre les oreilles, j'ai attrapé au vol les quatre documentaires de Delphine Saltel "Vivons heureux avant la fin du monde". De cette documentariste j'avais eu l'occasion d'évoquer "Allo Ménie, confidences sur les ondes" qui en 2015 mettait en valeur Ménie Grégoire et son émission quotidienne sur RTL créée au milieu des années soixante.
J'aime vraiment beaucoup comment Saltel aborde ses sujets. Elle se met en jeu, s'interroge, creuse l'affaire, se blâme, se félicite et essaye d'avancer et de changer ses comportements en nous incitant à changer les nôtres. L'ancienne prof est pour le moins pédagogue et non directive. Ses questionnements peuvent très bien être les nôtres ou en tout cas nous interroger si on n'a pas encore eu la bonne idée de le faire !
À une voix, un style, une façon de (ra)conter on s'habitue et on peut vite constater qu'on ne peut plus s'en passer. Ça c'est le virus de la radio qu'on a chopé ado et dont on ne s'est pas guéri deux ou trois décennies après ! Alors bien sûr j'aimerais au quotidien que Delphine Saltel me raconte ses "choses de la vie". On aurait rendez-vous à heure fixe chaque jour et, me connaissant, je ferai chaque jour mon miel de ces histoires-là. Mais voilà j'entends dans le casque une grosse voix qui me dit (On dirait Silvain Gire, le boss d'Arte Radio) "Faut qu' t'arrêtes de rêver Fañch, nous on f'ra jamais ça. À chacun de piocher là, à son rythme et à son goût !")
Ben, tu sais Silvain je veux pas vous faire changer et Arte Radio m'a depuis lurette habitué à changer mes façons. N'empêche c'est bien Philippe Alphonsi (Histoire d'un jour, Europe 1), Kriss et Claude Dominique (France Inter), Bellemare (Europe 1), Villers (France Inter), Lebrun (France Culture), Mermet (France Inter) qui ont longtemps rythmé et organisé ma life vie. Vous pourriez tout à fait, à partir de votre stock de programmes et à côté de ceux-ci en libre écoute, "inventer" une programmation H24, 7/7 (en vous affranchissant d'un timing trop contraint). Et, une radio entièrement consacrée aux documentaires/reportages ça n'existe pas !
Allez, ceci est l'occasion de vous féliciter avant vos 20 ans (2022) et de donner un coup de chapeau à Delphine Saltel ! Enjoy ;-)
C'est exactement ce qu'on avait proposé à radio France lors d'un "panel auditeur" : créer une Web radio documentaire à partir des archives. L'application radio France pourrait le faire, voire avec le concours d'une IA, , mais la présence d'un vrai programmateur humain a la façon des nuits serait quand même bien mieux. tout est là techniquement pour le faire en tout cas.
RépondreSupprimerHello ;-) Une radio-archives ? Mais c'est ce que j'ai proposé il ya longtemps ici… et ce que RF et l'Ina avaient un jour imaginé… sans suite !
SupprimerEt merci pour le coupe de pouce à Delphine Saltel que j'ai découverte en l'absence de Sonia Kronlund.
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec toi mon p'tit Fañch, mais, car oui il y a un mais, la radio telle que tu l'aimes impose une durée, ce qui oblige parfois à couper au montage parce que trop long, ou à tirer à la ligne parce que trop court.
RépondreSupprimerArte radio permet d'avoir des documentaires qui durent ce qu'ils doivent durer. Regarde le minutage des podcasts que tu viens de nous proposer...
Cette souplesse nous l'avions, comme disait Louis Charles Joseph Blério, sur Inter à l'époque des "pleins et des déliés" de Garretto.
ben c'est justement ce que je dis en annonçant "s'affranchir d'un timing". De fait ce qui est séduisant pour les sons d'Arte radio ce sont les "temps libres" de chaque épisode et/ou chaque création. Merci pour le rappel historique des "pleins et des déliés" que je vénère et ai vénéré pendant toute leur durée ! C'était ça aussi le génie de Garretto ! OH ! OH !
SupprimerSi ni Arte radio ni RF ne le fait il faudrait en effet vraiment comprendre pourquoi car c'est pas une histoire de formats. Donc...droits d'auteurs ? Désintérêt du large public ? Continuez à vous interroger...et en effet ne lâchons pas cette piste. Plus personne n'a intérêt à voir (entendre pardon) l'ensemble des chaînes de flux se mediocriser et perdre de sa magie (la part du "rêve" ... Ça peut encore "marcher" , non ? Ou alors... On crevera tous du malentendu)
RépondreSupprimerOK man ! 1) D'abord c'est la mission formelle de l'Ina 2)RF a tout interêt à valoriser ses créations 3) Arte radio rend disponible l'ensemble. Il s'agirait bien d'éditorialiser et concevoir des programmes… Pour ça il faut la passion des archives et la volonté de les faire vivre ! Il faut que Jean-Noël Jeanneney, l'historien, revienne à la Présidence de Radio France et engage le projet !
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