Sans fioriture et sans ambage, annonçons tout de go, que sans Thierry Jousse et Laurent Valero je n'aurais pas approfondi les mélodies, chansons et instrumentaux de Burt Bacharach. Car si depuis l'enfance j'entends "Don't make me over" popularisé par Nancy Holloway ("T'en va pas comme ça"), il m'a fallu un certain temps pour connaître et reconnaître le maestro. Ç'aurait d'ailleurs été beaucoup mieux si les interprétations - hasardeuses - en français n'avaient en partie ruiné les originaux.
Avant hier, 9 février, Burt a tiré sa révérence. L'ardeur des radios publiques à rediffuser d'anciennes émissions a quelque chose de pathétique. Une exception, Fip qui, en soirée, a pendant une heure dans une spéciale, enchaîné quelques succès du musicien qui ne s'est jamais ménagé au cours de sa longue carrière.
Depuis quelques années je fais mon miel de Walk on by, Raindrop Keeps Falling on My Head,(They long to be) Close to you, Trains and Boats and Planes, Alfie, Something big (que Thierry Jousse m'a fait découvrir il y a deux ans dans un Retour de plage) et Anyone who had a heart dont j'ai utilisé la traduction pour titrer ce billet. Et tant d'autres. Je suis un vrai fan et je peux écouter une matinée entière, autant ses compositions comme plusieurs de ses interprètes. The Guy’s in love with you (par Herb Alpert) ou This girl in love with you (la version d'Aretha Franklin est inventive). J'allais oublié Baby it's you la reprise des Shirelles par The Beatles eux-mêmes.
Sur France Musique, ce midi à 13h, Thierry Jousse consacrera son Ciné Tempo en hommage à B.B. et dimanche dans N'oubliez pas le standard, Laurent Valero en fera de même (1). On eusse aimé pour l'occasion que les deux producteurs se réunissent à nouveau pour une émission à deux voix. Chacun redoublant de connaissances et d'anecdotes pour creuser le sujet.
Dans les Inrocks, vendredi dernier, Jousse a publié un long article sur le maestro. Et Michka Assayas, sur France Inter (15/02), a, avec son érudition habituelle enchanté le troubadour Bacharach.
(1) L'espace très corseté de sa case "Jazz" permettra peut-être d'entendre quand même des chansons qui, de fait, n'ont pas forcément l'estampille d'un style de musique dont Bacharach s'est absolument affranchi…
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