vendredi 17 février 2023

Salto et Salti tombent à l'eau… Reste la grosse farce de la com' !

"Après des semaines d’agonie, la plate-forme de vidéo à la demande payante, censée un temps être un « Netflix à la française », a vu son arrêt officialisé mercredi 15 février par les groupes France Télévisions, M6 et TF1, qui la détenaient à parts égales." (1). Le chagrin nous étreint (de nuit) ! Et comme dirait l'autre "Salto ou tard ça devait arriver !". Rideau.



Et Salti céki ? Ce pourrait être, si Salto était un mot italien, son pluriel. Cette pirouette phonétique me transporte de joie. Salto coule, tant pis. Mais Salti qui n'a jamais existé aurait pu être la base avant de France Culture si, présomptueuse, Sandrine Treiner, ex-directrice, n'avait pas, au plus fort de sa roucoule, annoncé, péremptoire "Nous allons offrir des parcours de réécoute éditorialisés permettant aux auditeurs d’aller plus loin grâce à des archives anciennes ou des contenus plus récents, des documentaires, des entretiens, etc. Ce sera une sorte de Netflix des savoirs" (2). Trop d'la boule ! Oùkilai le Netflix des savoirs ? Netflix a bon dos et… bonne presse. À toutes les sauces, il s'emploie pour faire accroire que sur le modèle de la plateforme dédiée au cinéma, on va pouvoir se targuer de faire le Netflix du beurre de cacahuète, de la gomme à mâcher ou du mouchoir à jeter  (2).

Treinersûre de sa morgue et de sa suffisance, n'a jamais tenté de Salto… arrière, ni de Salti avant. L'esbroufe et la supercherie. Et vogue la galère… et elle a vogué ! Emportant dans ses vagues (médiamétriques) des personnels lassés, usés, désespérés. Et des auditeurs alarmés jusqu'au K.O. final. Sachant que le chaos final n'était pas loin d'approcher !

Aujourd'hui le directeur des programmes, Florian Delorme, assure l'intérim. Le personnel de la chaîne commence à avoir des retours officiels sur l'enquête externe - par le cabinet Alcens - remise à Radio France fin janvier. Et il se pourrait bien que la Présidence et la directrice éditoriale, Laurence Bloch, attendent Pâques pour choisir une remplaçante, un remplaçant à la démissionnaire. Surtout si l'élu-e doit préparer la grille de rentrée. L'occasion alors de procéder à d'autres changements (et noyer un peu plus le gros poisson/poison). Dans mon billet de lundi, à part France Musique tout a bougé depuis quelques mois.

De là à supputer que ce serait l'occasion de rapprocher/marier/fusionner France Culture et France Musique, voilà un pas que je ne franchirais pas. Car, malgré cette pirouette opportuniste qui ravirait les tutelles (Culture, Finances), il s'agira bien de passer à la loupe critique une France Musique qui, au-delà de la gloriole des chiffres (maladie virale à Radio France) a acté tant de renoncements, tant de facilités éditoriales, tant de rétrécissements sur toutes les musiques, que ce serait au final une très mauvaise nouvelle. Wait and see…

(1) Le Monde (avec AFP), 15 février 2023, 
(2) Sandrine Treiner, interview, Le Monde 23 décembre 2015, 
(3) Le Netflix du n'importe quoi : du France Culture-Netflix ou France Netflix-Culture,

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