"Un média de service public n’est pas fait pour l’audience mais pour remplir des missions qui sont de faire vivre des valeurs de démocratie, de culture et de création." Jean-Paul Philippot, administrateur général de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone)
mardi 1 juillet 2025
Loi audiovisuelle : le chat noir, le cas mouflet et le monstre du Loch Ness…
Hier à l'Assemblée nationale, la motion de rejet (de la loi audiovisuelle) déposée par les Écologistes a été adoptée par 94 voix pour et 38 contre. Le texte va retourner au Sénat et peut-être qu'au troisième millénaire la loi sera votée. Aussitôt sur le réseau Bluesky j'ai lu chat noir, camouflet et j'y ajoute Loch Ness. Revue de détail.
Chat noir
Personne qui attire le malheur. La ministre Rachida Dati qui portait cette loi a été désavouée sur les enjeux qu'elle défendait et qui, pour les professionnels de la profession, devenait le risque absolu d'un contrôle de l'État, la fin de la radio absorbée par la TV, la fin de l'autonomie des rédactions et surtout la fin de la singularité de chacune des entités audiovisuelles publiques.
Cas mouflet
C'est un cas connu. Et les mouflets n'ont rien à y voir. Genre de boomerang, qui, quand ce qu'on a lancé vous revient en pleine poire, fait très mal. La loi audiovisuelle à laquelle Dati tenait tant, a explosé en vol. Le cas mouflet est patent.
Loch Ness
Les zoologistes de renommée mondiale évoquaient un serpent de mer depuis les prémices de la loi en 2024, - revenue sur le devant de la scène avant la dissolution de l'Assemblée en juin et la censure du gouvernement Barnier en décembre -. Hier quatrième tentative de vote, la troisième ayant eu lieu au mois d'avril. Ces mauvais sorts accumulés l'information a fini par tomber, il s'agissait bien d'un monstre qui, un coup apparaissait au grand jour, un autre disparaissait au fond des marécages législatifs. Loch Ness avait encore frappé. Pas en Écosse mais dans le marigot de l'assemblée.
La motion de rejet, présentée par Sophie Taillé-Polian, députée
Madame Veil, Pédégère de Radio France, qui semblait depuis plusieurs mois s'être murée dans le plus grand silence, ne pourra jamais mettre à son crédit la fin de la holding. Et les personnels de la radio publique resteront mobilisés sur :
La multiplication des projets de nature à affaiblir Radio France : la disparition de Mouv', la diminution de fréquences FM, la réforme des modes de production,
L'objectif de la Direction de fragiliser l’identité même des locales en centralisant d’avantage les décisions, en imposant des contenus nationaux, en réduisant la part d’antenne spécifique en direct et en laissant moins de latitude aux équipes jusqu'à faire disparaitre de plus en plus de chroniques locales.$
L'attaque des textes collectifs musiciens et journalistes…
Comme disait Coluche, "ce n'est qu'un combat, continuons le début"
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