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Ici, le vendredi, jusque fin juin 2018, en complément du feuilleton "société" publié chaque lundi, je vous raconte, quelques faits marquant de "la vie culturelle" de l'époque. À travers les livres, les films, les disques qui ont marqué la révolution culturelle qui couve. Avec des archives audio radio en exclusivité, les sources de la presse nationale et régionale, et… mes propres souvenirs.
Auroville : une utopie, un rêve, une réalité cinquante ans après !
En 1999, un temps où la "Matinée des autres" subsistait encore sur France Culture, quelques mois avant que Mme Adler taille dans le lard des "émissions élaborées", Michel Cazenave (producteur et Clotilde Pivin, réalisatrice) reviennent sur les trente ans d'Auroville.
Voilà ce qu'écrit Cazenave pour présenter le documentaire : "Le plateau dans les années 70 ressemblait à un désert de terre rouge, trente ans après, la reforestation intense a noyé toute la zone dans un épais manteau végétal qui dissimule les maisons des Aurovilliens. La réussite écologique d'Auroville est indéniable. Située à une dizaine de kilomètres de Pondichéry, Auroville naît d'un rêve, celui d'une cité internationale qui, au-delà des clivages, "réaliserait l'unité humaine". Créée en 1968, Auroville est le fruit de la rencontre entre un philosophe indien, compagnon de Gandhi, Sri Aurobindo (1872-1950) et d'une Française de père turc et de mère égyptienne, Mira Alfassa surnommée la Mère (1878-1973). Liberté absolue, absence de lois, de règles et de propriété privée ainsi que fraternité universelle sont les principes fondateurs qui vont présider à la naissance de la cité. A termes, la Mère pensait que aux alentours de l'an 2000, Auroville atteindrait les 50 000 habitants, nous en sommes loin, la ville est inexistante, l'unité difficile et malgré une croissance régulière, elle compte à peine 1800 Aurovilliens, issus de plus de 25 pays différents.
Et pourtant, en trente ans, malgré ses hauts et ses bas, Auroville continue d'exister et rassemble de formidables énergies. Sur le terrain cela se traduit par une application écologique en matière d'eau, d'architecture et d'agriculture et un certain idéal de vie, le seul qui ait survécu aux rêves communautaires des années 60. Curieux mélange de socialisme utopique, d'humanisme, d' autogestion et d'anarchie contrôlée le tout sous-tendu par une philosophie fondée sur le yoga ; l'oecuménisme du projet empêche la ville de dégénérer en secte. A Auroville on trouve toutes sortes de gens : des gens très engagés dans le yoga, des intéressés par l'aventure humaine ou qui apprécient simplement la douceur d'y vivre."
Avec Yann DIMAY, Jean et Benjamin LAROQUETTE, Roger ANGER, Dominique DARR.
En exclusivité et intégralité jusque fin mars
Le 1er janvier 2014, Chloé Sanchez, produisait pour France Culture : Auroville
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