mardi 7 juin 2022

Tumultes… tu mues multiples !

Gard à toi ! À toi, si tu veux bien enlever tous tes oripeaux, tes fardeaux, tes poids du monde (visible et invisible), les sornettes que distillent les matinales radio, les inavalables couleuvres des podcast indus'… Et si "revenir au monde" (avec ou sans Dominique A) consistait juste à changer, d'oreilles, d'yeux et de cœur. Fastoche si le lieu, les gens, les sons te propulsent dans la quatrième dimension et si, chemin faisant, le monde change par le seul fait que les modèles (dominants) s'estompent à la mesure d'une insoumission à la bouillie de chat dégueulée 24/24 dans les médias (faut-il préciser mainstream ?). En clair si t'étais pas à "Tumultes" les 4 et 5 juin au Château de Malérargues (30) t'as loupé le coche ! Re-portage !























Le château niché (1) se prête à l'écoute (et au regard). Et nous n'avons fait que ça - écouter, regarder - nos voisins d'écoute, nos voisines de paroles, des histoires du coin, des quatre coins, des périphéries, des centres, des extérieurs et des… pas si loin. Des tout près même. Tant qu'on aurait pu faire, défaire, refaire le monde à la mesure de nos cercles d'échanges. Pas besoin d'enregistrer. L'affaire est tacite. Le cru bouillonne, vibrionne, affectionne. E la nave va…

Qu'on se le dise, qu'on se l'écoute… Avec l'élégance du chardonneret, de Seham Boutata. Et Radio mémé de Charlotte Bienaimé. Quand quelques hommes de papier de Léo Berthe. Le Débruitage de Christophe Deleu (Monsieur Deleu, ;-),…

Bien sûr dans une telle offre d'écoute on risque l'embouteillage mais, pour pas dérailler, en plein cagnard et à l'ombre on écoute Marie, celle qui reste, et à perte de vue Isabelle. Impossible, absolument impossible de louper ces étranges fruits dont Nina Simone à la suite de Billie Holiday donne une interprétation déchirante.

Et Benoît (Bories) de fixer les paroles bouillantes du cru qu'enchaînent le bouilleur. À son affaire et à la notre de sentir l'impérieuse nécessité de ne pas lâcher l'affaire.

Un merci et bravo spécial à Sarah (2), Lucio et Bastien. Et à tous ceux qui ont fait de ce "numéro zéro" un festival chaleureux et enthousiasmant. Merci aussi à Léa, Odilon, Ninon, Sylvain, Antoine, Tahitia, Johanna, Axeline, Élise, Ines et Justine d'avoir supporté mes histoires (avec et sans castor). On se retrouve (avant) et l'an prochain pour déchirer l'azur gardois… Oh yeah !

P.S. : Oups ! J'ai failli oublier ! En ses terres cévenoles Jean-Pierre Chabrol a du être ému de réentendre sa voix lors de son reportage pour RTL à Aberfan au Pays de Galles en octobre 1966 suite à l'effondrement du terril n°7 qui causa la mort de 114 enfants…
















(1) Centre artistique international Roy Hart - 30140 Thoiras
(2) Je voudrai bien recompter les moutons mais je ne trouve pas de lien ?

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