J'aurais pu (de jour) réécouter cette nuit dédiée à la "Petite Reine" et assemblée par Albane Penaranda, productrice des "Nuits de France Culture". Mais j'ai voulu écouter la radio en même temps que sa diffusion en temps réel. Comme dès le début des Nuits en janvier 85, où il n'y avait ni site, ni téléchargement, ni podcast. J'ai donc veillé et n'ai pu que me régaler d'un choix qui replace le documentaire aux grandes heures de France Culture. Et surtout avec "Le pays d'ici" ,11 mois/an, sortir des studios parisiens de la Maison ronde…
Il n'y a pas que la radio publique qui a suivi le Tour de France… |
Les Belles histoires de Raphaël Geminiani, le Grand Fusil
Jean-Marc Millanvoye - Réalisation Mehdi El Hadj (3)
Géminiani est truculent et surtout un sacré conteur ! Qui a eu la bonne idée en juillet 2005 avant la grille d'été de proposer cette belle série de souvenirs du Tour de France ? Ce type de programmes très courts, surprenants, entre deux, manquent cruellement sur la chaîne aujourd'hui. Géminiani est à livre ouvert et au présent. Toujours sur son vélo. Toujours dans la course…
Les Iles de France/Simone Douek - Réalisation Olivier Coppin
90 ans après l'arrivée du 1er Tour de France cycliste à Ville-d'Avray (4)
Belle réussite de Simone Douek qui en 59' nous fait revivre avec Jean Dury quelques fameuses arrivées du Tour de France. Les témoignages de Lapébie et Fachleitner nous plongent dans une époque à la fois révolue et si proche. Un peu comme si toutes ces années depuis 1903 n'avaient été qu'une succession de mois de juillet !
Répliques/Alain Finkielkraut - Réalisation Laetitia Coïa
Je me souviens de Jacques Anquetil (5)
Finkielkraut cite Blondin "Anquetil, le gérant de la route" et qui était le mal aimé du public. Français" ! C'est chouette que Fournel dise "Anquetil et Poulidor ont été la Providence l'un de l'autre, la Providence l'un pour l'autre." Et avec un bond dans le temps en 2012 où lucide Fournel peut dire :
"Les coureurs ne sont plus tout à fait maîtres du destin de la course. On a l'impression que la course est scénarisée par les managers qui à coup d'oreillettes nous font toujours le même scénario. Ils sont pas bons scénaristes en plus! C'est lassant. Ce sont des scénaristes pauvres. Il y a un côté monotone du script. On a l'impression que les coureurs n'ont plus la liberté…D'abord aujourd'hui on ne les reconnaît pas, ils ont leurs casques, leurs lunettes obligatoires car les sponsors payent sûrement très cher… On a beaucoup de mal à les identifier à la différence des années 60 où on les reconnaissait instantanément. O reconnaissait leurs visages, leur allure. Leur personnalité pouvait s'exprimer. Ils ont un comportement métronomique. Ils n'écrivent pas l'histoire." Guimard : "Aujourd'hui il y a peu d'émotion qui passe…"
La roue tourne…
Raphaël Géminiani |
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Albane Penaranda avec cette Nuit spéciale Tour de France nous a donné à entendre comment France Culture au début des années 90 savait nous faire découvrir et approfondir un sujet à plusieurs voix (6). Avec chacune sa personnalité et ses angles qui pour l'auditeur ouvre un panorama à 360°. Au cours de toutes ces émissions la radio aura été valorisée et reconnue pour la place prépondérante qu'elle offre à l'imaginaire. Georges Briquet, grand commentateur cycliste à la radio dit des reporters radio "vous êtes les photographes de l’instantané". Bien vu !
Et comme le dit très bien Christian Prigent, écrivain, dans le Pays d'Ici "Le Tour de France est toujours dans le temps de sa propre histoire. Il est entre la mémoire et l'imaginaire que les images présentes peuvent raviver. Le Tour de France est un perpétuel "Je me souviens".
Qu'il me soit donné ici l'occasion de citer mes champions radiovélophoniques :
Christine Bernard-Sugy, Jean-Paul Brouchon, Simone Douek, Mehdi El Hadj,
Claude Giovannetti, Geneviève Ladouès, Daniel Mangeas, Janine Marc Pezet,
Jean-Marc Millanvoye, Yann Paranthoën.
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