lundi 2 mai 2016

L'An 02 : dimanche 62 mars 2016, après coup(s)… et blessure(s)

"Un générator… d'auditors"






















Avant ça s'appelait le 1er mai. C'était la fête des travailleurs et du travail. Et sans doute qu'on prenait quelques coups (à boire). Hier, Radio Debout pour fêter les travailleurs, le travail, les debout, les assis, les jours de mars (62ème), proposait une longue antenne de 12h consécutives.

Et il faisait bon y écouter Jacques Rancière. Ce philosophe parle tellement vite qu'il dit deux fois plus de choses que s'il était invité sur France Culture. Surtout qu'on lui laisse la parole et qu'on n'enferme pas les questions dans le cathéchisme en vogue dans les matinales. Et Rancière d'évoquer "La nuit des prolétaires" (1)


Jacques Rancière





















Rancière donne un point de vue sur le mouvement "Nuit Debout" "Il y a une tension. [dans le sens de tension active, ndlr] C'est bon qu'il y ait l'égalité de la parole et, en même temps, [il faut comprendre que] l'invention [d'une nouvelle société ne] se fait pas en trois minutes."

"Il y a la même effervescence qu'en 68" constate Rancière . Raphaël Krafft sur Twitter renvoie à l'interview du philosophe au titre sans ambiguité : "La transformation d’une jeunesse en deuil en jeunesse en lutte" (1) Sur Radio Debout il poursuit "On veut des rapports d'égalité avec les maîtres", évoque "l'invention égalitaire". Et confirme "je m'intéresse à tout ce que l'égalité invente"


"Tout ça c'était avant le drame"
Quelques minutes après 22h, alors que Radio Debout prévoyait de garder l'antenne jusqu'à minuit, des "débordements" lui a imposé de plier bagages (lourds les bagages !). Le silence-radio est insupportable. C'est comme si tout d'un coup on n'arrivait plus à accepter le noir, debout. La rupture avec un work in progress effervescent, dont on se sait être addict. La rupture avec le réel. La rupture avec la parole libérée. La rupture du mouvement…

(1) "La nuit des prolétaires, Archives du monde ouvrier", Fayard, 1981, (Pluriel)
(2) Par Joseph Confavreux, 1er mai 2016 (Édition abonnés)

Ci-dessous, quelques photos publiées sur Twitter et sur le compte de @nuitdebout. Pour ces dernières l'auteur est Arnaud Contreras. Celles avec des "jeunes" montre "La familiale" collectif d'action artistique et sociale (à l'antenne hier). Et, la huitième en bas à droite, Stéphanie, ex UBS, lanceuse d'alerte. Celle, du bas, figure le "cordon humain pacifique" que la sécurité de #NuitDebout a placé entre les CRS et "ceux qui voulaient en découdre avec la police".



















































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