lundi 12 mars 2018

68 : et si tout avait commencé avant… Robert Kennedy en campagne (28/43)

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Chaque lundi, jusque fin juin 2018, je vous raconte, ici, les prémices de ce qui a pu présider aux "événements" de mai 1968. Avec des archives audio radio en exclusivité, les sources de la presse nationale et régionale, les témoignages de quelques témoins précieux et… mes propres souvenirs.

Robert Kennedy, en arrière-plan John Kennedy

28. Robert Kennedy s'engage dans la course à l'investiture
Moins de cinq ans après l'assassinat de son frère John à Dallas le 22 novembre 1963, dont Robert Kennedy a été le Ministre de la Justice, ce dernier se lance dans la campagne présidentielle pour succéder à Lyndon B. Johnson. La mécanique du "clan Kennedy" est à nouveau en marche. À titre personnel ce n'est pas tant l'annonce de sa candidature le 15 mars 68, dont je me souviens, mais de celle de son assassinat trois mois plus tard en juin en pleine "chienlit" (1) de grèves ouvrières et étudiantes en France.

Si déjà la mort de son frère avait bouleversé mon enfance (j'écoutais une émission de jeux à la radio quand elle fût annoncée), celle de Robert (après celle du pasteur Martin Luther King en avril) désempare ma génération qui rêvait de lendemains qui chantent, et pas que le rock n' roll.

Pour comprendre l'état de la situation politique aux États-Unis à l'époque je ne vois rien de mieux que de lire le livre de Marc Dugain, paru en août 2017, "Ils vont tuer Robert Kennedy" (Gallimard). Dugain détricote méticuleusement ce qui de façon implacable a précipité Robert vers la mort depuis les origines de ses fonctions politiques jusqu'au jour fatal. Ce roman-enquête achève de nous convaincre s'il en était besoin que le pacifisme, le flower-power (2) ne seront ni une alternative sérieuse à la guerre (3), ni un mouvement de fond de société. 

Pourtant les "miettes" de ces utopies infuseront la société française de 68 jusqu'au milieu des années 70, même si John Lennon dès 1970 dans "God" annonçait "The dream is over"…

À la radio (France Inter) le 16 mars 68,


À la télévision (1ère chaîne), JT de 20 h, 23 mars 68


(1) C'est le mot du Général de Gaulle, Président de la République française (1958-1969), pour qualifier la situation des "événements" qui perturbent la France depuis le mois de mars,
(2) Mouvement hippie aux États-Unis, 1967,
(3) Celle du Vietnam dans laquelle les États-Unis sont enlisés prendra fin en 1973,

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