vendredi 24 janvier 2014

Le cirque…

Au-dessus de la roue arrière le logo ORTF (1)





La France a trouvé un feuilleton à sa mesure, un feuilleton qui rassemble la gauche, la droite et le milieu (parisien), les gens et quelques acharnés de l'anecdote. Si le feuilleton concerne le Chef de l'État ça croustille, s'il met en jeu une comédienne, ça le joue, si la "victime" est une journaliste, tous les ingrédients sont en place pour installer le barnum et (laisser) faire le cirque médiatique… La presse donne à voir des photos, la TV se déplace vers le cirque (la rue) mais la radio, passée la glause, que peut-elle donner "à voir" ? Vincent Josse talentueux chroniqueur de la vie culturelle à France Inter se souvient, sur son blog, que Julie Gayet (la comédienne) avait fait la promotion de la station publique du temps où Jean-Lus Hees, actuel Pdg de Radio France, en était le directeur.








Ce clip promotionnel est intéressant pour tout ce qu'il ne dit pas de la radio. Le cinéaste n'a pas voulu, à la différence d'un Philibert (2), faire dans le pléonasme avec studios, micros, et producteurs. Le personnage rouge se balade à vélo à travers des paysages blancs gris. En surimpression sonore des voix "familières" pour qui écoute la radio. Des voix de vedettes du micro surtout. Et Bonnaud "sauvé des eaux" in extremis pour nous saluer (3). Leconte s'est fait plaisir, Hees a sûrement aimé, quant à Julie Gayet (la fille à vélo) le clip ne la cite pas. Tout à son vélo elle n'écoute pas la radio même si Vincent Josse la qualifie a posteriori de "1ère dame… de France Inter". Là, no comprendo ! Des dames d'Inter et même Madame Inter (4) il y en a eu avant, il y en aura après. On considèrera que Vincent Josse a voulu faire un bon mot, rigolo.

Cet "anonymat" voulu par Leconte vient d'être bousculé/dévoilé par l'actualité. Et il semble bien que ce clip n'ait pas encore été détourné par quelques émissions facétieuses de TV. À la radio rien ne pouvait être "utilisé", sauf à décrire la balade égayée, ce qui, vous en conviendrez serait du plus mauvais effet. Mais l'alerte ou le rappel de Vincent Josse aura eu le mérite de nous montrer que pour se "vendre" au cinéma ou à la TV, la radio doit s'imager alors qu'elle voudrait encore un peu "montrer" qu'elle peut s'imaginer.

(1) Après le célèbre Radio-Circus, Pinder et l'ORTF (Radio & Télévision) s'associent,
(2) Nicolas Philibert, "La maison de la radio", long métrage, 2013
(3) Époque "Charivari ", 18H1à-19h, avant qu'il ne finisse très mal dans "La bande à Bonnaud" 2007,
(4) Annick Beauchamp, Madame Inter, années 60 sur France Inter,

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