Pochette de "In the Court of the Crimson King", 1969 |
Oui vous allez m'accuser de radoter ou d'en rajouter. Ben non, j'écoute un nouvel épisode de "Father&Son" et je suis touché et même "scotché" de cette façon toute particulière d'enchaîner (sans y mettre de chaîne) les musiques et d'être surpris tant par l'érudition de Patrice et Henry Blanc-Francard, que par une folle envie de me plonger immédiatement dans les découvertes qu'ils proposent à mes oreilles. Oui, parce que je ne me contente pas de faire une certaine apologie de cette émission, je l'écoute, et sur la durée, chaque semaine et sans doute jusqu'à l'été. Donc il n'est pas anormal que je vous en reparle tant il me semble intéressant de consacrer 1h30 de son temps à sortir des entiers battus et de prendre une grande "leçon" d'ouverture.
Right. Go. Ce mardi 18 février, les compères Patrice (le père) et Henry (le fils) remettent le couvert de leur émission hebdomadaire sur Radio Marais (1). Les deux passionnés de musique se renvoient la balle, alternent passé et présent et surtout tissent les liens entre des morceaux et des époques qui pourraient sembler bien trop éloignés pour tenter de les rapprocher. Je ne m'en tiendrai qu'à un seul exemple : il y a belle lurette, excepté sur Fip de temps en temps, que King Crimson ne court plus les ondes radiophoniques. Sans tambour ni trompette, Patrice programme "In the court of the Crimson King", le morceau qui clôture l'album sans titre. Pas de trémolo, de nostalg' à deux balles, ni de souvenirs enjolivés. Mais, mais, mais, ça chatouille quand même un peu les esgourdes si tout d'un coup cela vous propulse à la vitesse supersonique vers votre adolescence et que vous revienne immédiatement dans l'œil cette pochette de 33tours absolument terrifiante.
Médéric et son rictus Crimsonien |
Réécouter cette musique nous donne l'occasion d'apprécier qu'on a pu faire quelques progrès question écoute et, qu'à l'époque, plus préoccupés sûrement par les filles qui nous entouraient, notre attention à ce qui sortait des hauts-parleurs de nos "Teppaz" améliorés devait être tout à fait relative. Et puis il faut bien reconnaître que notre "bagage" musical en était quand même à ses balbutiements. Mais là où Patrice nous fait tomber de l'armoire c'est quand il va nous chercher de derrière les fagots "Médéric Collignon", jazzman, qui a rendu hommage à King Crimson avec l'album "À la recherche du roi frippé". Frippé pour Robert Fripp, le guitariste de King Crimson. Alors cette façon de faire de la radio, de nous apprendre quelque chose quand nous restons passionnés de musique est tout à fait séduisante. Et surtout cette façon de transmettre, simplement, sans en faire des tonnes, au fil d'une conversation de bonne compagnie comme quand nous-mêmes partagions nos "découvertes" extraordinaires dans les années 70. L'alchimie père-fils tient sûrement au fait que très vite on n'est ni dans du bla-bla, ni dans un survol superficiel des histoires qui entourent la création musicale. Une fois de plus j'ai écouté deux fois l'émission de mardi dernier tant les commentaires sont aussi importants que les morceaux de musique diffusés. Ce soir vous pourrez écouter le huitième épisode des aventures du père et du fils de la famille Béaiffe…
(1) 20h-21h30,
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