jeudi 18 décembre 2014

Embouteillages… et Garriberts

Bouteiller avec le "S" de Musique


























Ce titre d'abord est un hommage à Pierre Bouteiller qui, quittant Europe n*1 en 1969, produit "Embouteillages" dès la rentrée d'octobre suivante sur Inter. Embouteillages deviendra très vite "Le magazine de Pierre Bouteiller" et le producteur "enchaînera" tout au long de sa carrière de belles émissions et quelques fonctions directoriales dans la Maison ronde (2).

Ce matin je suis moi-même dans les embouteillages. Ayant passé ma période underground je me suis mis au bus
. Ce matin le 75 le bien nommé. À Panam´of course. Je regarde défiler l'architecture. La fureur de la ville et la vie le long du fleuve tranquille. La Seine. Tranquille quoi. Je suis ses ondes pour aller rencontrer un des papes de la radio. Croisons les doigts (3).

Une autre onde, pas forcément bonne ni forcément paisible, genre onde de choc médiatique à fracassé l'entre soi journalistique pour commenter le départ annoncé de Libération des Garriberts (4). Caustiques poil à gratter du Paf et même du bourre-paf. Pour consacrer ce départ 
Sonia Devillers (5) a réussi à accueillir dans son émission de ce matin les deux journalistes aussi invisibles que le seraient les Daft Punk, et semble t-il si peu interviewables (6). 

Les poils à gratter du PAF, tendance TV totale, répondront volontiers aux questions de Devillers sans manquer de confirmer les désastres de la TV, les bonnes surprises et l'anecdote d'un petit diable sorti de sa boîte, le ci-devant Manoukian (André) enfileur de perles, charmeur de serpents et enfumeur de la pensée la plus simple. Au passage "
Lopez-Enterre-un-con-nu" tenant la palme de l'insupportable, c'est l'occasion de rappeler ici qu'il n'était ni plus habillé, ni plus taillé, pour pérorer (niaisement) à la radio (7).

Devillers a réussi son coup, au nez et à la barbe de ses confrères. Les Garriberts ont dit ce qu'ils avaient à dire. Plus à l'aise à la plume qu'au micro. Toutefois quand ils affirment qu'il n'y a pas, à la différence de la Grande Bretagne, de grands noms de la littérature en France à s'être intéressés à la TV, il est bon de rappeler que François Mauriac (8) à L'Express, puis Françoise Giroud au Nouvel Observateur ont sur la longue durée fait part de leurs "visions". Quant à la critique radio…





(1) À 9h05 maxi, je vous parle d'un temps où à cette heure là c'était un flash, pas un journal comme aujourd'hui,
(2) Directeur de France Inter 1989-1995, Directeur de France MusiqueS,
(3) L'interview et les commentaires la semaine prochaine,
(4) Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, journalistes médias à Libération depuis 1998,
(5) Productrice de l'Instant M, France Inter, du lundi au vendredi, 9h40/10h,
(6) Via Twitter, Sylvain Bourmeau (ex-Libé), producteur à France Culture a rappelé qu'il a reçu le duo de choc en 2006 dans "La suite dans les idées" sur F.C.
(7) "On va tous y passer", France Inter (période Mamamouchi Val),
(8) «On n’est jamais sûr de rien avec la télévision», chroniques 1959-1964, 658 pages, préface de Jean Touzot avec la collaboration de Merryl Moneghetti, 25 euros.

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