lundi 16 février 2015

Le bloc notes : Hollande Inter/Inter Hollande…














Lundi 5 janvier (1)
François Hollande vient de passer deux heures consécutives dans le 5/7 d'Inter. Pourquoi ne pas l'écouter ? J'ai bien écrit "écouter". Pas du tout envie de "voir" même si, cette matinale en vidéo, Patrick Cohen, l'anchorman de la matinale, incite ses auditeurs à la regarder. Je note qu'à 7h23 ou 24 le Pop and Co de Rébecca Manzoni est raccourci (de 5 à 3'). Pourtant on aurait bien pris deux minutes supplémentaires des roucoulades d'Elvis Presley.

7h57 : le billet de Charline. Et à l'écoute du Charline pur jus. Pas intimidée, primesautière et toute gaite. Mais voilà que quelques minutes plus tard, alerté par Twitter je découvre que la vidéo de cette chronique est en ligne. Voyons voir. Au bout de vingt secondes Charline brandit une pancarte (genre celles des manifs mais en mini). Au cours de sa chronique elle en brandira trois. Mais si je ne m'abuse elle n'a pas lu (à l'antenne) les slogans qui y sont inscrits. Ni elle ni Patrick Cohen. Pourquoi ?

Pourquoi les internautes auraient-ils droit à un supplément "rigolo" et surtout pourquoi les auditeurs ne pourraient pas en profiter ? On est à la radio ou à la TV ? Mais peut-être que cette présence des caméras a déjà tout changé. On se sait filmé. On peut en jouer, profiter des effets qu'on peut en tirer (et pas seulement des grimaces ou des mimiques) et surtout oublier qu'on s'adresse à des auditeurs qui n'ont pas l'image (sic). Patrick Cohen se laisse entraîner dans le jeu. La vidéo pourra tourner en boucle et surtout illustrer pour les TV la matinale Hollande. C'est surtout le show Charline qui sera utilisé. Au lieu de voir (ou d'écouter) un Hollande statique, France Inter propose un Hollande mi-goguenard, mi-amusé. C'est tout bon pour l'image… d'Inter et de Charline. Fermez le ban.



Quelque chose vient de changer. Donc, même si l'on peut trouver ça dérisoire, l'effet humoristique. le jeu des mots, l'effet de surprise échappent à l'auditeur et renvoient le son un peu aux oubliettes de la chronique. Un précédent sûrement pour lequel on aimerait que la rédaction d'Inter prenne une position qui permette de savoir "quel jeu veut jouer la radio ?". Le jeu de l'image ou le jeu du son.

De là à ce que je sois traité de has been il n'y aura sans doute qu'un pas pour les tenants de la modernité, de la radio augmentée de tout un tas de choses dont on a pu se passer jusqu'à maintenant. Du plus loin où l'on puisse remonter est-ce que l'absence d'image et d'insertions de "pancartes" ou d'autres objets ont pu empêcher les Dac, Blanche, Bedos, Le Luron, Coluche, Desproges et tant d'autres de faire rire avec différents niveaux de narration, effets et autres chutes au top ? Non.

Ce lundi matin je suis déçu. Déçu de ne pas avoir entendu Charline ou Patrick Cohen dire ou lire " Moi aussi j'aime les frites…, Vous êtes libre ce soir". Je commence à avoir l'impression et suis persuadé que celui ou celle qui me parle dans le micro ne s'adresse plus à moi mais à toute une foule anonyme qu'il/elle regarde dans les yeux de la caméra. Cette intimité de la voix et de l'imaginaire vole en éclats…  De rires pour certains, de voix pour d'autres.

Jeudi l'interview de Charline,

(1) Billet écrit le 8 janvier. J'écoute la radio, j'ai envie d'écrire car quelque chose me surprend, m'émeut ou m'interroge. J'écris sans l'objectif de publier dans la foulée. Je remets sur le métier, je biffe, je raccourcis ou développe.

5 commentaires:

  1. La radio est probablement le média qui a su le mieux s’adapter aux [r]évolutions de la technologie et prendre en compte la réalité d’internet et des réseaux. Rien de bien étonnant à cela puisque le petit monde des acteurs de la radio est fait de gens curieux et inventifs qui ne se contentent pas d’en rester aux missions de la radiodiffusion traditionnelle qui leur sont confiées mais cherchent [un certain nombre d’entre eux en tout cas] à aller plus loin, à déborder un peu du cadre. On ne va pas refaire l’histoire et cataloguer ce que ces esprits curieux et inventifs ont proposé de nouveautés technologiques au cours de l’histoire de la radio il suffira pour cela de parcourir un certain nombre des billets de ce blog ou à défaut pour ce qui est de la création contemporaine de se référer au blog Syntone d’Etienne Noiseau. Donc pour quelles raisons s’étonner des premiers pas – sans doute un peu maladroits – de la radio dans le monde de la radio augmentée, fût-ce par l’image?
    Nous avons accoutumé depuis longtemps un certain nombre de situations où la radio nous propose autre chose que de l’écoute passive [interactions avec l’auditeur, informations complémentaires sur les pages web de la station, podcasts etc…..] donc pour quelle raison décrier l’image vidéo? Parce que trois petites phrases drôles manquent à l’appel? Ma journée n’en sera pas gâchée pour autant soyez-en certain! La radio a ceci qu’elle peut se suffire à elle-même telle qu’elle est diffusée, ou faire le choix de “jouer” à déformer un peu le miroir comme dans le cas que vous citez sans pour autant générer une frustration. Et puis ces images nous donnent une petite idée de l’envers du décor, ce que nous ne négligez pas vous-même d’ailleurs en visitant régulièrement les couloirs de la maison de la radio.

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    1. Bonjour et merci Eline de votre commentaire. Je réponds au plus vite ;-))

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  2. Eline vous parlez de "(r)évolutions de la technologie, "nouveautés technologiques". Je ne comprends pas. En quoi le fait de filmer une émission de radio est-ce une démarche "inventive", en quoi est-ce une "radio augmentée "? Au final il s'agit de quoi ? d'installer des caméras dans un studio radio. ok. Bon. Et alors ? le + ? comprends pas ce qu'il y a d'inventif dans cette démarche. Inventif : qui est capable de trouver, d'inventer c'est à dire d'imaginer. En quoi le fait de filmer une émission de radio relève d'une démarche d'imagination ? Non, il s'agit de suivre le courant et d'aller dans le sens du vent. C'est vrai que c'est plus facile et surtout plus sûr.
    Pour être franche, moi ça m'est égal. J'écoute la radio encore sur mon transistor, alors l'image.... Et pour être encore plus franche, Mademoiselle Charline ne m'intéresse absolument pas. Les quelques chroniques sur lesquels j'ai atterries par hasard ont pour moi le goût de la salade cuite à l'eau. J'ai beau essayerd'être positive je n'arrive même pas à fixer mon attention sur ce qu'elle dit... Bon pour aller jusqu'au bout de ma franchitude, FI a de plus en plus pour moi le goût de la salade cuite à l'eau....

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    1. @Marie-Roy Quant à moi je ne comprends pas que l’on commente un commentaire, fût-ce en filant la métaphore culinaire, plutôt que de s’en tenir à commenter l’essentiel à savoir l’article du blog!

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    2. Oh excusez-moi, je n'avais pas compris que votre commentaire ne pouvait souffrir d'aucune controverser pouvant ouvrir une discussion et -soyons fous- une réflexion. Je vous laisse donc à votre monologue et m'en retourne à mes salades. Bonsoir chez vous.

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