dimanche 4 octobre 2015

Brunch #5


























• Jambons blancs, jambons noirs
Sur l'affiche ci-dessus qui sert la promotion du nouvel "Ina Premium" ne nous saute pas aux yeux que ce "J'aime le culte" concerne (aussi) la radio. Excepté "Le tribunal des flagrants délires" (1), rien ne nous dit qu'un tiers des documents audiovisuels disponibles à l'abonnement sont des documents audio. Les journalistes qui ont relayé la création de ce nouveau service de l'Ina ne le précisent pas non plus. Comme quoi l'image de l'Ina est d'abord une image liée à la Télévision et que la communication de l'Institut fait la part belle à ce média. J'insiste une nouvelle fois pour dire que la radio est à la remorque de la TV alors qu'historiquement la radio mérite qu'on sorte des tiroirs (ou des armoires) ses riches archives audio. Je me plonge sur le site et vous en reparle dans quelques temps.

(1) Qui a eu une courte carrière en TV,

• Clafoutis de cerises noires basques au Patxaran
OK Corral ? De la petite bière… belge. La corpo des journalistes, sensible par-dessus tout à la déontologie, et définitive donneuse de leçons (cf Clark/Cohen en mars sur Inter) du matin au soir, règle ses comptes par médias interposés dans une perpétuelle tragi-comédie. Maïtena Biraben essuie les plâtres d'une formule "rescapée" du Grand Journal (le show et froid de la télé cryptée), et la profession (les professionnels of course) de la vautrer dans la fange. Charline Vanhoenacker l'"assassine" dans une de ses chroniques matinales de France Inter jusqu'à la traiter de "domestique". On relèvera le niveau de la confraternité ! 

Si l'on ajoute que Fabrice Arfi a été déprogrammé de ce Grand Journal particulièrement parce qu'un chapitre de son livre traite de Vincent Bolloré, le nouveau taulier de Canal +, Biraben de se voir renvoyée dans les cordes de l'allégeance. Invitée de Sonia Devillers le 1er octobre, blessée par les saillies de Vanhoenacker, Biraben clôt l'émission avec des banderilles au vitriol. L'auto-observation permanente des médias par les médias est un nouvel avatar de la société du spectacle dont on aurait aimé que Guy Debord rédige les bonnes feuilles (et les autres).



• Sucres lents (très lents)
Deux sénateurs, André Gattolin et Jean-Pierre Leleux, ont rédigé un rapport pour imaginer un "Office" qui coifferait l'ensemble de l'audiovisuel public. France Médias serait le nom choisi. Le 14 septembre, Franck Riester, dans un interview au Figaro faisait part de son souhait de créer une "BBC à la française". Ce qui peut inquiéter c'est : "à la française" ou le risque d'une usine à gaz ingérable et incontrôlable. Mais qu'arrive t-il donc à la représentation nationale ? 40 ans après le putch de Giscard, Président libéral, qui vit l'explosion de l''ORTF (Office de Radio et Télévision Française) en 7 sociétés distinctes, voilà que "Le rapport Schwartz", best-seller du printemps, a du frapper les esprits au point que les parlementaires ont trouvé un "os à ronger" ou un "hochet" à secouer jusqu'aux présidentielles… Après tout sera oublié jusqu'au prochain rapport Schwartz.
















• Le feuilleton Michka #5
L'art du Petit Prince de la pop c'est de nous faire entrer dans le sujet de son cinquième épisode de "Very Good trip" sans se perdre en conjectures (1). "Good vibrations" des Beach boys et nous voilà partis à l'automne 66 quand l'Angleterre, les Etats-Unis et timidement la France s'engagent dans la contre-culture, onde de choc planétaire. Michka Assayas nous détaille les conditions exceptionnelles de la création du morceau (2) et nous entraîne dans son trip. À l'époque tout ça n'avait, pour les adolescents que nous étions, aucune importance. Nous étions juste avides de découvertes, persuadés que la musique, à sa façon, allait aussi prendre part à l'explosion de la gangue qui muselait la société. 


(1) L'exact contraire de celui qui se met en avant, en fait des tonnes pour nous dire qu'il a "inventé" tel chanteur/groupe quand il est payé pour le faire. Toute ressemblance avec le directeur de la musique de la chaîne ne serait pas fortuite, 
(2) Un peu comme Jean-Christophe Averty sans pour autant nous donner le n° de matrice de l'enregistrement du 33 tours, un vrai scandale ;-)
À dimanche prochain… 

4 commentaires:

  1. Bonjour Fanch,
    j'avais déjà pas le moral bien haut en arrivant au boulot, je m'accorde ma pause café en compagnie de vos écrits, et bon, c'est pas terrible.
    Je suis un peu déçue pour ma part, de l'affiche choisie pour ce Ina Prenium (déjà, je ne sais pas bien de quoi il s'agit et franchement, l'affiche ne m'en apprend pas tellement), elle devrait et pourtant, elle ne me fait même pas rire. sans doute aussi une surdose de ces jeux de mots maintenant systématiques dans le moindre titre d'article, j'en ai ras la casquette !
    ensuite, les paroles assassines échangées entre les journalistes, mais vraiment, cela sent le popo ! c'est affligeant. J'ai grand peur qu'un jour, nous fermions le poste.
    j'aime bien la pochette du disque comme un refuge dans le passé.
    et pendant ce temps, le gouvernement étudie un projet de loi qui va autoriser les théâtres à avoir recours à des artistes amateurs de toute discipline, pour présenter des spectacles. ceci entre autre, afin de réduire les intermittents du spectacle. Entendu cela dans la matinale de Vincent Josse ce matin.
    pfttt !!! c'est l'automne, il pleut, et la semaine commence.
    hauts les cœurs, et bonne semaine
    Nanou

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    1. Bonjour Nanou, allez exceptionnellement pour vous donner le moral je vais subrepticement sortir du chemin de la radio pour entrer dans celui de l'automne. Dimanche avec un raton-laveur, nous avons ramassé des châtaignes, attraper dans un arbre quelques coings, en guettant du coin de l'œil quelle mégère apprivoisée nous surprenant nous donnerait un bon coup de balai, acheté un lapin et un ours en paille dans un vide-grenier, ramassé les feuilles de laurier du jardin et subit les premiers assauts de la pluie après neuf jours consécutifs de soleil d'équinoxe. Et pour couronner le tout nous n'avons même pas écouté la radio. Comme dirait l'autre "Ça peut pas faire de mal". Bonne semaine.

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  2. merci bien pour ces paroles encourageantes et c'est vrai que je ne fus pas tendre avec l'automne alors que cette saison ne m'est pas du tout antipathique, tant ses couleurs sont belles. et puis, j'aime bien que les saisons soient marquées. La nature nous dit ainsi qu'il ne faut pas être une girouette. Ce n'est pas sa faute si nous oublions trop souvent de la regarder avec attention.
    Je ris de ce raton laveur champêtre qui vous accompagne dans vos promenades et qui semble n'avoir que faire des pataquès sur les ondes !
    Bonne semaine à vous également.
    Nanou

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    1. C'est merveilleux d'avoir été élevé avec Prévert. C'est merveilleux d'avoir beaucoup invoqué dans toutes ces pages de blog " et un raton-laveur". Et c'est merveilleux de pouvoir le fréquenter en vrai. Les pataquès je sais pas, mais il a des antennes, des oreilles et une voix. La radio le touche beaucoup mais quelquefois il faut savoir s'en échapper pour mieux y revenir…
      ;-)

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