Ce matin Arte radio, toujours à l'affût d'une jolie pirouette, nous propose de jeter un sort aux dimanches avec un documentaire de 2016 de Jérémi Nureni Banafunzi. Go ! Et de se souvenir qu'il n'y a pas si longtemps encore, la radio (de flux) pouvait scotcher à côté du poste les auditrices et auditeurs qui, une fois pour toutes, ne dérogeraient pas au rituel savoureux qu'ils s'imposaient dimanche après dimanche.
Vous pouvez imaginer que votre serviteur n'a pas échappé aux rendez-vous radiophoniques dominicaux qu'il n'aurait loupé pour rien au monde. Le plaisir du lundi (ou du dimanche soir au téléphone) étant d'échanger avec ceux dont on savait qu'ils étaient sur la même longueur d'ondes. C'était nos madeleines, nos complicités, nos gourmandises qui nous portaient à revendiquer de n'avoir jamais succombé aux sirènes de la télévision ou de la poule au pot.
Rebels, assurément, nous essayions par là, fiers comme artaban, de ne pas tomber dans un blues calamiteux ! Particulièrement ces "dimanches au singulier" où Geneviève Ladouès donnait la bonne lumière à ce jour qu'il fallait surmonter, quelle qu'en fut la saison ! Je viens de réécouter celui avec Jack Ralite (ex-maire d'Aubervilliers) du 1er septembre 1996. "L'argent tue ! On est dirigé par des comptables supérieurs bardés de statistiques…" (À propos de la télévision, mais bon ça vaut pour la radio aujourd'hui !).
L'offre démultipliée (replay, podcasts,…) que proposent la radio publique, les radios privées, les studios indépendants et les autres, éparpille la possibilité d'être "ensemble à l'écoute". C'est un fait absolu et inéluctable. J'appellerai ce soir une historienne pour évoquer cette écoute. Nous interrogerons-nous pour savoir quand à nouveau nous serons sur la même longueur d'ondes ? Nous les auditeurs de la radio publique !
(1) En Finistère rural autrefois pour distinguer des gâteaux faits maison,
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