Samedi, fin de journée. Avant l'heure fatidique de 7 heures (du soir) sur Fip, j'ai la joie d'entendre “Amphétamine Annie” des Canned Heat. De quoi faire swinguer un régiment d'ânes morts. Et bing mon petit film “blues, boogie, rock" se projette sur le mur de ma carrée du bout du monde. Je serais capable, si j'avais une émission de radio, de faire toute une soirée avec le deuxième album des Canned Heat sorti en 68 "Boogie with Canned heat".
C'est parti. D'abord je proposerai à une amie de co-produire. Elle saurait trouver les histoires qui iraient bien (elle parle couramment anglais, si !) pour les raconter à l'antenne et… y'a de quoi faire. Histoire d'être synchro, on aurait choisi pour indicatif “Going up the country” façon pop de se mettre en jambes et de faire un clin d'œil au festival de Woodstock, dont le film commence par ce morceau d'une “chaleur bien conservée”. Notre émission s'appellerait "Boogie" autre clin d'œil à Pierre Lattès qui animait cette émission sur Inter (1973-1975).
Et histoire d'empêcher les auditeurs de migrer vers des stations de radio improbables, on attaquerait cash avec “Fried hockey boogie”. 11' 08" dans la calebasse, de quoi définitivement refuser de rester assis. Après un tel “remue-ménage”, au micro elle nous transporte “en Californie en 1965 où le groupe de blues-rock s'est formé à Los Angeles participant activement à la vague du blues revival. Il fut un des groupes les plus populaires des années hippie”. On enchaîne avec "Evil woman” qui ne laisse aucun doute sur l'estampille blues qu'on double sans transition avec "My crime”.
Il faut une voix pour dire ça. Et elle l'a. “Le nom du groupe vient du Canned Heat Blues, un vieux blues de Tommy Johnson, écrit en 1928, dont les paroles évoquent un alcoolique qui se met à consommer du Sterno Canned Heat, un alcool dénaturé et gélifié mis en conserve afin d'y être allumé pour cuisiner (par exemple pour les fondues ou en camping). En pleine Prohibition, les plus démunis en tiraient une boisson hautement toxique.”
On passera les sept morceaux restant du 33 tours, avec une petite mention pour “Marie Laveau”. Concluant avec “On the road again” histoire de pas rester manchot. De prendre la route pour la joie et une certaine légèreté de vivre. Sans jamais renier nos utopies…