Vous vous souvenez, lundi on était en décembre. Dans une lumière particulière. Un noir très noir et un blanc gris, très gris. Janvier a tout lavé. Le blanc s'approche du blanc. Lundi nous étions en décembre. Nous prenions le bus en sifflotant. Et par un passage intérieur secret, nous étions très vite plongé dans l'Alaska. Elle était là, stoïque et souriante. Sans voix. Enfin, sans voix ce matin là. Son accent l'avait quitté quelques instants pour s'acclimater au froid. Mais ses yeux parlaient pour elle. Elle aurait pu venir avec ses archives papier. Des boîtes, des cartons, des cahiers, sur la glace gelée. Fière comme Artaban. Mais c'est le silence qu'elle apprivoisait. Et le silence…
Et puis il y avait Marion avec ou sans sa baguette de sourcier. Une voix, Marion et pas qu'une voix. Du sens et une façon sensible d'aborder le monde. Rien que ça, oui. Rien que ça ! Enracinée aussi sa radio, comme quelques autres. Et, celle-ci, n'est-elle pas absolument bouleversante ? Aussi inattendu, Bernard Pivot qui, bien des années avant d'être fan de Twitter, s'essayait à l'humour à la radio. C'était sans compter avec le pire de la Vème République, sourcilleuse, empesée et autoritaire. Pour finir voilà de quoi aborder votre fin de semaine en Haute-Fidélité (comme vous l'êtes à ce blog)…
Demain 18h, une madeleine pour les rois ou pour la reine…
De très utiles rappels de vos billets passés, toujours d'actualité. On a beaucoup apprécié celui sur Marion Thiba.
RépondreSupprimerLa radio a une immense capacité à ne "jamais" regarder en arrière ni même à "reconvoquer" ses brillantes/brillants producteurs. Marion Thiba aurait toute sa place sur France Culture aujourd'hui ! Il faut régulièrement se plonger dans ses propres archives pour retrouver un ton, une ambiance, une sensibilité qui se font rares.
SupprimerMarion Thiba est passée à autre chose et n'a pour autant rien perdu de son sourire ni de son savoir professionnel. J'ai eu la chance de vivre il y a quelques mois - avec quelques amies adhérentes d'ADDOR - un atelier concocté par Claire Hauter autour de son travail radiophonique. Elle était accompagnée de Christine Robert qui assurait la réalisation de ses documentaires.Un régal pour les oreilles.....et bien des conseils pertinents à tous les présents passionnés de documentaire radio.....Il y a bien d'autres noms qui ont quitté la profession au fil du temps mais dont le souvenir reste bien présent dans les mémoires. Vive la radio, vive le documentaire.....et vivement Brest et son festival Longueur d'Ondes tonnerre de B.......
RépondreSupprimerOuais, c'est bien joli de nous faire saliver nous les "pôv' péquenots" du fin fond du reste de la France, mais pourrions-nous entendre un peu vos formidables séances ? Et quand Addor entamera t-elle son Tour de France (je veux bien conduire le bus) ? Merci Jakki pour l'info mais là comme ça on se sent très frustrés comme aurait dit Claire…
SupprimerEn ce qui concerne les ateliers mis en place sous la houlette de Claire Hauter et de Mehdi Ahoudig pour favoriser le partage et la transmission du savoir par des documentaristes reconnus auprès des adhérents d'ADDOR, il n'existe aucun enregistrement spécifique. En revanche, chaque atelier a fait l'objet d'un compte-rendu fait par l'un ou l'autre des participants et d'une mise en ligne sur le site ADDOR.
RépondreSupprimerEn revanche, toutes les séances d'écoute ont bien été enregistrées grâce à l'implication d'Alain Joubert qui mobilise à chaque fois son énergie et son matériel (et parfois aussi celui de Michel Creïs) à cette fin . Malheureusement - à ce jour - nous n'avons pas eu le temps ni la possibilité technique de mettre ces sons sur le site.
Le problème ne se limite pas au plaisir de faire saliver le "pov' péquenot" niché au fin fond de je ne sais quelle campagne de France mais de répondre à des impératifs techniques d'une part et juridiques de l'autre.
Techniquement, nous sommes une association où il faut bien dire qu'en dépit des efforts d'une équipe motivée nous n'avons pas le temps de construire (c'est un projet) un site capable d'héberger dans des conditions optimum des sons (ben oui c'est comme ça....) Les journées n'ont que 24 heures et nos vaillants adhérents une autre vie souvent bien remplie qui ne laisse pas forcément le temps de tout faire.
L'aspect juridique: si l'INA et les radios concernées par nos séances tolèrent volontiers que soient diffusés à titre gracieux des sons qui leur appartiennent légalement lors de nos séances d'écoute - lesquelles sont gratuites je le rappelle - la question reste posée quant à proposer ces mêmes sons en permanence sur un site public. Cette question est même la plus importante et ne facilite pas les choses. C'est ainsi, les oeuvres radiophoniques génèrent des droits - heureusement d'ailleurs - qu'il faut pouvoir assumer s'ils sont exploités. La question reste à l'étude et je peux rassurer les "pov pèquenots" sur notre bonne volonté pour soutenir et populariser le son documentaire auprès du plus grand nombre.
C.Q.F.D.
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