lundi 11 novembre 2013

Réal… ité

Claude Villers et Monique Desbarbat






Pourquoi tout petit déjà, quand je passais par Paris je regardais et détaillais les immenses affiches des stations de métro mais aussi les toutes petites lettres qui sur le côté à la verticale signaient le nom du créateur et/ou de l'agence de publicité. Le détail m'a toujours intéressé au point, très tôt, d'être attentif aux désannonces d'émissions de la radio publique. Les noms entendus, les fonctions m'intriguent. Il n'existe alors (années 70' et 80'), accessible au grand public, aucune représentation photographique ni des visages, ni de l'attitude de travail de ces personnages, ni même des lieux où s'exerçaient leurs fonctions. Alors petit à petit s'est installé un mystère. Une représentation imaginaire caracole dans mon cerveau et se met en place comme un petit théâtre… d'ombres.

Du jour où j'ai commencé à venir à la maison de la radio, j'ai eu envie de connaître ces "sans-voix et sans visage".  Et j'ai commencé par les réal… isateurs, une "vraie" réalité, indispensable, pour mettre en ondes une émission de radio. Je me souviens bien que le nom de Gilles Davidas revenant souvent sur les ondes (là de France Culture) j'ai sollicité Christine Guedj (1) pour qu'elle me présente à cet homme dont le nom avait été égrené des centaines de fois par, entre autres, Brigitte Vincent (2). C'est d'ailleurs à Gilles Davidas (3) que je dois les sons que vous pourrez écouter ci-dessous (dans quelques jours).

Puis pour différentes raisons j'ai pu échanger avec : Monique Veilletet, Adèle, Yvon Croizier, François Teste, Jérôme Chelus, Chloé Sanchez, Marie Guérin et quelques autres, avec lesquels j'ai pu commencer une conversation dont je ne désespère pas, un jour, pouvoir la poursuivre. Bien sûr j'aurais beaucoup aimé rencontrer Monique Desbarbat, la fidèle réalisatrice de Claude Villers. Et ne désespère pas de croiser Jean Morzadec au passé radio impressionnant, Jacques Sigal compagnon de marche de Jean Lebrun, …

Mais si comme moi vous êtes attaché à ces "détails" vous aurez sûrement remarqué à la façon dont le producteur cite son réalisateur ou réalisatrice, en quelle part de complicité il le/la tient. J'entendrai encore longtemps Foulquier commencer par citer "Adèle" avant son propre nom, Brigitte Vincent "coller" derrière le sien "Gilles Davidas" comme pour faire comprendre aux auditeurs que c'est aussi à deux que se pense et se vit l'émission (4). N'oublions pas quelques ingénieurs du son, le toujours sémillant Guy Senaux (qui a fait ses classes d'apprentissage avec Yann Paranthoën) et le "taiseux" Yves Le Hors (5).

Alors cette petite "cosmogonie" de la radio dont personne ne parle ou si peu, j'essaye, à la mesure de ce blog, d'en dire l'histoire. Car tous ces "gens-là" la portent aussi cette histoire de la radio qu'ils ont, activement, participé à fabriquer.

(1) Attachée d'émission : Le Pays d'ici, Changement de décor, Le vif du sujet, Sur les docks,
(2) Animatrice-Productrice sur France Inter :
(3) J'ai réalisé une interview de ce réalisateur au mois de juin 2013, mais n'ai pas encore pris le temps de réaliser un montage "a minima" pour vous faire partager son histoire (longue) à la radio,
(4) Sans oublier l'équipe technique : ingé-son et assistants,
(5) C'est Jean Lebrun qui le qualifie ainsi.

1 commentaire:

  1. Et bien sûr, la très élégante, modeste mais dynamique et enjouée désannonce de Claude Villers qui ne se citait qu'en troisième position, je l'entends encore comme si c'était hier, ça donnait à peu près cela, de tête, "...Quant à nous Pas de panique c'est terminé, Monique Desbarbats, Olivier Nanteau et Claude Villers, avec Bernard Lenoir et Bernard Gilet, nous vous souhaitons une bonne fin de soirée, on se retrouve demain, même heure, même adresse. Bonsoir à tous. Salut !"
    C'était simple et sympathique et ces quelques mots, familiers et conviviaux éaient tout à l'image d'une radio qui -bien que bourrée de talent et de grandes voix- n'avait pas besoin d'en faire des caisses pour lutter contre la concurrence. Il y avait France Inter, fer de lance tranquille de Radio France, Culture, Musique, Fip et puis... les périphériques, non dénuées de talents mais rendues bien souvent exaspérantes par une publicité omniprésente et un ton un peu trop tapageur...
    Une autre époque.

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