dimanche 14 juin 2015

À Claude, Patrice, Pierre, Monique et… Yolande

Ce billet dominical est dédié à ceux qui du haut de leurs certitudes sont persuadés que la radio "ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre"… et qu'un flux de musique suffirait à tenir l'antenne !


Claude Villers en 1975































Samedi matin, je prends Fip comme d'autres prennent la mer. Il est 7h le monde appartient à ceux qui l'écoutent (1). Si une voix nous éveille… en douceur, Moon Martin égaye aussitôt ses "Bad news" et Bashung son côté "Rebel". Cet enchaînement, marque de fabrique haut de gamme (MFHG) de Fip, mérite un tweet (2). J'ai envie de faire partager à mes auditeurs le plaisir qu'on peut avoir quand les choses sont bien faites. Quand la radio est bien faite.

L'ambiance est créée. On aura beau peindre la girafe, dévaliser le frigo ou tenter un salto arrière la musique reste devant. De la musique avant toute chose disait Verlaine (3). Et voilà qu'Alexis "L'Affranchi" HK passe la porte. Dans sa chanson "Les affranchis" sa rime avec "Joe Pesci" est tellement succulente quand on a en tête l'acteur dans le film de Scorcese "The goodfellas". Cette chanson est une suite d'images… jusqu'à ce qu'une voix sorti du poste vous raconte que dans le clip de cette chanson une kyrielle de vedettes y figurent… jusqu'au parrain (de la chanson) Jean-Louis Foulquier soi-même.

Bigre ! Le piètre YouTubeur que je suis aurait loupé cette jolie parodie ? Et voilà que Fip fait du lien et rapproche un artiste, d'autres artistes et LE pape de la chanson à la radio, Jean-Louis Foulquier. Quand la radio se rappelle que la radio… J'ai donc regardé la vidéo que je vous mets ci-apré (sic). Merci Alexis et Jean-Louis.

Mais à 10h29 le meilleur arrive. Jessica déboule et me chamboule. Hein ? Quoi ? Jessica des Allman's Brothers ? Non ! Jessicaaaaaa ? Flash back. Feedback. Vite un tweet et j'écris "Jessica. Indicatif "Pas de Panique" Claude Villers 1973/1975 à France Inter". Et voilà que dans le poste à la fin du morceau une voix annonce "Alors surtout pas de panique c'est bien Fip que vous écoutez… je vous le promets". Ouaouuuh ! Bingo. L'accord parfait auditeurs/animatrices. Sympa ce duo !
Et Claude Villers, à qui je vais m'empresser de raconter cette anecdote, aurait apprécié qu'une voix féminine dise au moins une fois le joli titre que Jacques Sallebert lui avait inventé.



Voilà comment la radio peut jouer avec la radio. Son histoire. Sa mémoire. Ses voix. Son fil. Son Fip. Et ça ça n'a absolument rien à voir avec un "ruban musical" banal. S'il en était besoin vous conviendrez qu'avec ce petit morceau d'"anthologie" on attrape le supplément d'âme que Fip met chaque jour à travers ses voix qui portent la musique et les "histoires" qu'elles nous racontent.

Renseignements pris la programmation de cette matinée était celle de Patrick Derlon et de René Hardiagon. Dans le titre de ce billet vous aurez reconnu Claude (Villers, producteur), Patrice (Blanc-Francard, producteur), Pierre (Wiehn, directeur d'Inter), Monique (Desbarbat, réalisatrice) et Yolande (Brun, animatrice à Fip Nantes)…

(1) Slogan de France Culture sous l'ère Borzeix (1984-1997),
(2) Via le site Twitter (@radiofanch),
(3) "Art poétique" chanté par Léo Ferré.

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