Pendant deux mois, cet été 2016, Laurent Valero et Thierry Jousse, séparément, nous ont offert deux heures quotidiennes de petits bijoux musicaux. Deux heures, de dix-huit à vingt heures, qui passent, fuient et puis, le vingt-six août c'est fini. Mais c'est quand même pas possible de laisser s'envoler une telle richesse dans l'éphémère. Alors, comme je l'ai fait moi-même (souvent l'émission à peine finie) je vous propose de réécouter chaque dimanche (idéal) un épisode de leur saga d'été. Juste avant de les retrouver ensemble à 18h, ce dimanche sur France Musique pour le nouvel "Easy tempo".
Vendredi 26 août. Nat King Cole. Autant dire le sacre de l'été. Et c'est un sacré musicien, Tom Jobim, qui donne le la avec "Children's Game". Tout est là. La grâce, le rythme, les palmiers en néon, un soupçon de farniente, une décapotable, Copacabana ou Ipanema et et le swing du Tom. J'ai acheté récemment ces clichés chromos alors je vous les offre de bon cœur. Y'a rien à dire de Jobim. C'est le nec plus ultra. Point barre.
Quant à Nat, éloignez les mômes du poste. Ça chauffe, les émotions et pas que les émotions. "Te Quiero Dijiste" vous remettra d'aplomb si un maudit coup de blues venait altérer ce dernier dimanche d'avril que des paltoquets sans vergogne s'épuisent à dézinguer. Mettez donc de la "Frenesi" avec Al Escobar and his Afro-Cuban Orchestra et un "Besame mucho" de très bon aloi par Enoch Light and his Orchestra. Là vous êtes barré. Priez vos divinités pour ne pas redescendre tout de suite sur "cette terre qui est parfois si jolie" disait Prévert. Mais parfois seulement.
Puis avec cela "Quizas, Quizas, Quizas" par Barney Kessel, fermez les yeux et revoyez danser Cécile de France, Depardieu au comptoir dans "Quand j'étais chanteur". Un Depardieu qui perd une belle occasion de répondre aux attentes de celle qui n'a d'yeux que pour lui. L'interprétation choisie par Jousse swingue plus, mais ça ne change rien. Cécile de France est aérienne, magique et tellement désirable qu'on se demande comment Depardieu a pu résister !
L'"Adios" de Julie London (idolâtrée par le producteur), latino, latino, chanté en anglais est idéal pour continuer à se faire des images cinématographiques. Ce qui ne devrait pas déplaire au spécialiste de cinéma, Thierry Jousse. Le "Drume Negrita" de Norma Benguell fait chalouper ce qui est une chanson pour les enfants. Retombons en enfance alors ! Et prenons la version en portugais de Caetano Veloso. Deux langues, deux langueurs différentes, deux sensibilités à fleur de peau ou à fleur de voix.
La deuxième heure de l'émission fera la part très belle aux interprétations de Nat king Cole lui-même, dont son duo avec sa fille, Natalie Cole, pour un "Unforgettable" splendide.
Et Jousse de conclure avec le non moins magistral "Unforgettable" de Marvin Gaye. Thierry Jousse ferme ainsi le bal ouvert par Laurent Valero le 4 juillet. 33 tours et puis s'en vont. 33 émissions où les compères ont, en solo, avec maestria, enchanté nos fins d'après-midi estivales. Gageons que cet été ils reviennent et nous donnent à (re)découvrir mille et mille trésors discographiques qu'ils racontent avec tant de talent et de simplicité.
Et merci à Thierry Jousse pour la promotion de ce blog, modeste et génial ;-)
Et today sur France Musique,
retrouvez les compères à 18h pour Easy tempo "Piano, piano".
retrouvez les compères à 18h pour Easy tempo "Piano, piano".
* Générique : Ennio Morricone avec la voix d’Edda dell’Orso
Une Voce allo Specchio, extrait de la BO de La Stagione dei Sensi.
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