lundi 24 février 2020

Échos radio… avant le chaos !

Hier dimanche, j'ai écouté, toute la journée, de nombreuses émissions de radio. Des courtes, des longues. Toutes pratiquement issues des "Nuits de France Culture". Bien rangées dans mon "meuble radio" ci-dessous. Parce qu'elles font partie d'un ensemble radiophonique. Parce que dans ma tête elles sont rangées dans la case "radio". Parce que lorsque je les écoute, je sais souvent ce qu'il y a eu avant, ce qu'il y avait après. J'écoute des émissions de radio. Pas des sujets. Pas des vedettes. Pas des destinations. Des émissions de radio… natives !



Des émissions qui me tiennent encore "attaché" à la radio par ce fil-là. Plus par la radio. Plus avec cet objet qu'on appelle radio. C'est fini. C'est pourquoi le meuble ci-dessus est utile. Faut bien ranger. Derrière les portes et les tiroirs mes trésors sonores. J'écoute pas en pièces détachées. J'écoute dans un ensemble. Comme dans une grande maison à plusieurs étages, plusieurs pièces. Avec des caves (d'Ali Baba) et des greniers (de la mémoire). Une grande maison de la radio.

J'écoute pas en pièces détachées. J'arrive pas (encore). Quand j'écoute Le bon plaisir on est samedi après-midi. Il me faut la date qui me situe l'époque et je relie avec mon histoire ou d'autres histoires. Je fais des liens. Je refais l'histoire. Quand j'entends La mémoire en chantant c'est un tourbillon de présent et de passé. Et quelquefois j'ai envie de chanter. On est samedi matin. 10h40. J'ai toujours essayé de ne jamais rater une seule émission.

Et puis (ça, ça ne repasse pas dans les Nuits) Si ça vous chante, 10 minutes, le samedi à 20h35 par David Jisse. "Ma" radio est un puzzle géant de plus de dix milles pièces. J'ai pas besoin d'audio. De sujets. De thèmes. D'idées. J'ai besoin d'une (grande) histoire à tiroirs. La radio c'est des milliers de tiroirs dans un seul meuble. Et c'est ça qui m'allait bien, tirer les tiroirs. Et découvrir ad vitam aeternam ce qui se cachait dedans. Je n'avais aucune demande. L'offre était généreuse, singulière, inattendue. Personne n'avait osé monter sur la table pour dire que c'était merveilleux. C'était nous les auditeurs, les colporteurs, les critiques, les meilleurs alliés des fabriqueurs de radio.

D'un tiroir à l'autre de mon meuble, l'écho résonne. L'écho des voix entre elles, l'écho des réalisations, l'écho des sons. Les ondes s'accrochent en toiles d'araignée (signe que le meuble est sain). Vous le voyez l'ensemble ? S'agit pas d'aligner des collections d'audios côte à côte. S'agit pas plus de mettre ça au frigo ou au congel'. On va peut-être vendre la maison (cause de divorce irrémédiable) ? Je garde le meuble. Tant qu'il pourra contenir encore quelques histoires.

De la porte du bas, je vous ai sorti ça…
Un documentaire de Stéphane Bonnefoi. Réalisé par Anne Perez-Franchini. Prise de son : Jean-André Gianecchini. Mixage : Eric Boisset. Juin 2019.



2 commentaires:

  1. Joli meuble ! Mais comment faire quand on a quelques dizaines de km de bande magnétiques, enregistrées à 4,75 cm/s de bonne et vieille radio...avec le micro devant le haut-parleur, forcément, et je ne parle même pas de l'indexation de tout cela, alors qu'il n'y a que des notes au crayon au dos des boîtes kodak ( si si, les mêmes qu'en photo) ou Basf (parfois). Il doit y avoir quelque part les 6h de "Analyse Spectrale de l'Occident", sur 2 bobines...
    Merci pour vos billets

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    1. Bonjour, je crois que j'aurais bientôt une "solution" pour vous ! Mais falloir être patient jusqu'en juin ! N'hésitez pas à me relancer ! ;-)

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