
Hinault a, comme d'hab', la gniaque pour vaincre les pavés et "l'enfer du nord". La rage totale. Depuis le bord de la route, le voir "filer" c'est tellement fugace que ça en devient irréel. Le voir à la Tv c'est clair et plat. Un pléonasme ! Suivre un coureur dans sa roue il n'y a pas plus pauvre comme image. Quant aux commentaires c'est un chapelet assuré de lieux-communs, clichés et autres affirmations péremptoires qui n'engagent que ceux qui les écoutent.
Yann nous fait vibrer, cahoter, éructer dans la roue du blaireau, au meilleur de sa joie (intérieure). On y est. Mieux qu'au cinéma (1). On tremble. On rage. On sue. On a des ailes. On s'envole. Et on savoure la victoire du son sur tout le reste. Je peux réécouter ce doc tous les ans. C'est byzance et l'Île grande réunis. C'est une perle pour l'histoire de la petite reine, pour celle d'Hinault, pour celle du son… radiophonique.
C'est "Yvon, Maurice et les autres et Alexandre, ou la victoire de Bernard Hinault dans Paris-Roubaix, 1981" (Réalisatrice, Claude Giovannetti), ACR, 11 juillet 1982, France Culture.
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