vendredi 21 février 2020

Riester remplace au pied-levé le bon Dr Coué et sa méthode… (du même nom)

Coué n'en peut plus ! Il aimerait prendre sa retraite… À points nommés. Sa méthode a fait flores dans le monde entier. Remportant de nombreux prix internationaux, il n'a pas caché son désir de fuir les honneurs et les citations perpétuelles pour aller cultiver son jardin secret en Abyssinie ou à Créteil-Léchat, la la la ! Faisant ses visites depuis plus d'un an, le Ministre de l'Aculture a toutes les chances d'être élu par l'Académie au mois de mars prochain (1). Un récent article du Figaro (19 février) montrera au profane, s'il en était encore besoin, à quel point la propagande peut faire passer le commun de l'ombre à la lumière. État des lieux.

Maurice Thorez
à la une du "Time"



















À la grève, la grève…
Enguérand Renault, journaliste engagé au Figaro, relate dans un récent tract article comment M. Franck Riester, ci-devant Ministre de la Culture a, le 31 janvier dernier,  terrassé la bête, réduit l'hydre à trois têtes, anéanti le monstre rougeoyant, à mains nues et en… 63 jours quand même ! 

Extrait de la dithyrambe : "Au 60e jour de grève à Radio France, Franck Riester a reçu l’ensemble des représentants syndicaux ainsi que la direction du groupe audiovisuel public. Très ferme, il a rappelé que les économies demandées à Radio France seraient maintenues, qu’il soutenait la direction et qu’il ne se mêlerait pas des négociations à venir. Ce discours a porté ses fruits puisque trois jours plus tard, la CGT, dernier syndicat à maintenir son préavis de grève, suspendait le mouvement pendant les négociations sur la rupture conventionnelle collective.

C'est sûrement le "Très ferme" qui aura fait toute la différence ! Pourtant je ne me souviens pas avoir pu déceler qu'un lien de cause à effet puisse être attribué à la suspension de la grève, suite à la fermeté du ministre. Auquel cas je me demande pourquoi le dit-ministre n'a pas plus tôt usé de sa fermeté pour interrompre la grève dès le… 25 novembre ! Quel manque de perspicacité et de confiance en soi ! Attendre 60 jours pour recevoir les grévistes et les voir aussitôt "savoir arrêter une grève", de quoi faire se retourner dans sa tombe le grand Maurice (Thorez) inventeur de la formule (2) ! 

On pleure (à chaudes larmes) de lire ces lignes dignes du plus petit télégraphiste (3) ! Le Figaro défenseur acharné des causes… capital(es) ne se refuse aucun soutien partisan à un ministre absent, perdu et dogmatique par procuration. Madame Veil, pédégère de Radio France, aura sûrement apprécié l'appui inconditionnel du rubricard. Le Président de la République, quant à lui, ne regrettera plus d'avoir fait le choix audacieux d'un concessionnaire automobile à qui il aura su confier la culture audiovisuelle et plus… si affinités ! 

Les grévistes de Radio France n'ont sûrement pas manqué de rire (sous cape) découvrant - par la presse - l'influence irrésistible du Ministre sur leur vote souverain ! On vit une époque formidable ! Bis repetita placent ! On a hâte de lire les prochaines lignes d'Enguérand Renault quand, la grève ayant repris, il va trouver la bonne formule pour accuser, a minima, le réchauffement climatique et, a maxima, l'endoctrinement collectif du personnel de Radio France sûrement inspiré de la secte Moon. 

(1) Seul personne déclarée au moment où nous mettons sous presse… (sic),
(2) "Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue", Maurice Thorez, 11 juin 1936, suite aux accords de Matignon,
(3) En 1980, Mitterrand traite Giscard, Président, de "petit télégraphiste" (de Brejnev, URSS) quand ce dernier diffuse une information sur le retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan. 

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