Je ne lâche jamais tout à fait le fil de ma petite pelote radio et même quand, - ça ne tient qu'à un fil - , il devient un peu lâche, je le rattrape, il me rattrape par l'oreille, en coin, en clin d'œil ou aux tripes. Vendredi dernier, deux choses m'ont propulsé dans les abîmes de ma mémoire. Un présentateur de TV annonce que son invitée a fait de la radio. Et un peu plus tard (via Twitter) avec une auditrice j'engage une "conversation écrite" sur la voix. Il ne m'en faut pas plus pour m'y remettre. Pour chercher dans mes propres billets ceux qui vont bien. Et pour chercher dans mes archives qui était donc cette voix que je connais pas… ?
Vendredi soir, dans son émission "Quotidien" (TMC), Yann Barthès annonce en recevant Michèle Halberstadt, qu'elle a fait de la radio… De la radio mais où ça? C'est parti. Creuse, creuse, creuse ! Et de découvrir que c'est sur Radio 7 qu'elle a donné de la voix. Et, le 20 mars 2010, sur "Mégahertz" (1) qu'elle a raconté une partie de l'aventure de cette radio de Radio France créée le 2 juin 1980 et à qui "on" a coupé le sifflet en février 1987. Inaudible pour les auditeurs hors-Paris. J'ai le podcast de l'épisode "Radio France face aux radios libres : Radio Sept et Radio Mayenne". J'écoute !
Bim ! Joseph Confavreux, le producteur de l'émission, dès sa prise d'antenne qualifie Michèle Halberstadt de "Castafiore", son surnom de l'époque que lui a donné Françoise Sagan. On ne se refuse rien ! Et dans les archives, il nous donne à entendre les fous-rires de Clémentine Célarié (2), autre figure et voix de cette radio avant qu'un jour elle ne vienne sur Inter, officier avec Julien Delli-Fiori !
Merci à Hervé Marchais pour le jingle ci-dessous, blog Le Transistor, à voir absolument !
Au cours de ce "Mégahertz" Françoise Dost, ex-directrice de Radio Bleue (seniors) créée aussi en 1980 (et qui existera pendant 20 ans) évoque avec Michèle Halberstadt l'offre de segmentation des radios, impulsée par Jacqueline Baudrier, Pédégère de Radio France (1975-1981). Idée venue des États-Unis et qu'il était temps de mettre en œuvre en France en pleine période de radios-pirates à ondes continues.
Ah la magie des archives ! Je regrette de n'avoir pas connu avant Michèle Halberstadt, mais comment cela aurait-il été possible ? Elle dit des choses essentielles sur la "radio jeunes" où "il ne fallait pas avoir un ton jeune, mais avoir juste notre ton habituel de moins de 25 ans !" et l'anecdote où, Parisiennes et Parisiens, le 8 décembre 1980, viennent le soir à Radio 7 partager leurs souvenirs de John Lennon assassiné la veille au soir à New-York (3). Je reviendrai bientôt sur cette Radio 7 !
Et puis réécouté "Jusqu'au bout des voix" de Caroline Ostermann, la dernière de son émission d'été de 2011. Outre la parole de Chancel, c'est vraiment sympa et émouvant de réentendre Bouteiller, Bozon, Fellous, Guillebeaud, Pelletier, Veinstein, Adler et Foulquier… chanteur. Où l'on mesure comment la radio se faisait à la voix (pas à l'image) et, comment ces voix s'installaient dans notre panthéon radiophonique for ever. Et, comme il m'arrive aussi d'écrire pour causer dans le poste, je trouve pertinente la formule de Bouteiller "J'écris dans ma voix". Car comme le dit Gilles Davidas "La radio... Ça se pense, ça s'écrit, et ça se dit" (voir le commentaire)
Rendons à César...
RépondreSupprimer"avant de se dire, la radio se pense et s'écrit ".
La vraie phrase est de Jean Chouquet !
"La radio... Ca se pense, ça s'écrit, et ça se DIT".
Merci Claude, je le note dans mon billet ! Davidas le reconnaîtra bien volontiers ! ;-)
SupprimerJ'ai supprimé "avant de se dire, la radio se pense et s'écrit" et l'ai remplacé par l'originale de Chouquet.
SupprimerCher Fanch,
RépondreSupprimerA propos de Clémentine Célarié avant d'être une des premières voix de Radio 7 en 1980 elle fût auparant une des animatrices de FIL (France Inter Lyon) sous la tutelle à l'époque de FR3 Lyon dont son père André Célarié était directeur ! Je me souviens l'avoir entendue et déjà elle avait des interventions un peu déjantées qu'elle peaufinera sur Radio 7
Eh ben en voilà une nouvelle qu'elle est bonne !! ;-) Les Fip, dont Fip Lyon, variables absolues d'ajustement ! La misère de gestion affirmée depuis toujours pour le service public audio ! Autant dire que les archives tournent autour de la Terre ! Merci Denis ;-)
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