Personne n'aurait sûrement eu l'idée de l'appeler J.J. La petite comète blues a largué les amarres le 4 octobre 1970. C'était un dimanche. Sûr qu'au lycée le lendemain matin on est resté ahuris. On entre à peine dans l'histoire qu'elle en sort. Quinze jours après Jimi Hendrix, ça commence à faire beaucoup. On est mûrs pour le changement (de civilisation). On arbore le signe de la paix et on le dessine sur les murs. Peace and Love remplace Liberté, Égalité, Fraternité. On flotte au-dessus de tout. “Cours camarade le vieux monde est derrière toi" dessinaient nos jeunes aînés des Beaux-Arts de Paris, il y a deux ans, lors des “événements”. On ne veut pas croire que c'est fini. L'utopie, le commun, la liberté. La liberté de ne pas s'engouffrer dans une société qui dégueule en continu de produits de consommation dont beaucoup s'avèreront absolument inutiles. On se penche, éblouis, sur une petite bible de Jacques Massacrier "Savoir revivre" qui risque d'être bien utile dans les mois et les années à venir…
"Je suis une femme mauvaise et aucun homme ne trouve grâce à mes yeux. Je suis comme une tortue qui se cache sous sa rugueuse carapace." (Turtle blues, Janis Joplin) |
Ce jour, Janis aurait eu 80 ans. Je crois que j'aurais été capable d'aller la rejoindre au Texas ou en Californie pour l'entendre jouer avec quelques uns et quelques unes de ses potes. Vous pouvez, vous, pendant et après avoir défilé, jeter un œil sur mon billet du 14 août 2011 et vous mettre dans les esgourdes les cinq épisodes d'une belle série de Jeanne-Martine Vacher "Sur la route de Janis Joplin", un road-movie que la productrice de France Culture avait réalisé à l'été 1995 et diffusé dès le 28 août de la même année. On y entend parler musique, contexte humain et sociologique et tisser l'histoire de celle qui n'avait pas manqué au cours de son passage sur terre d'écorcher l'humanité toute entière…
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