mercredi 21 novembre 2012

Histoire d'un jour…

Philippe Alfonsi face au Major Kiegger. © Guy Le Querrec 1983





Ce titre est pour moi l'occasion de rendre hommage à Philippe Alfonsi qui sur Europe 1, a animé de 1973 à 1980, "Histoire d'un jour". Un magazine d'histoire qui durait une heure et qui, à l'époque, m'a fait apprécier cette chaîne si l'on voulait bien se boucher les oreilles pendant les espaces publicitaires assommants. Mais Alfonsi était plus fort que la pub, captivant, passionnant et exigeant. Trois belles qualités qui honorent la radio. (1)

C'est presque par hasard que le billet d'aujourd'hui va pouvoir faire suite au billet d'hier. Hier après-midi je mets à jour quelques podcasts et mon regard est attiré par le titre "Toujours Anquetil revenait" (2). Invité de Marie Richeux, Paul Fournel. L'émission m'avait échappé. Je l'ai réécoutée hier après-midi avec la pleine mesure de la voix du président de l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle), plus intime, plus "proche du micro" qu'il ne l'avait été avec Alain Finkielkraut un samedi de juillet. Avec "effet différé" j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter Fournel dire ses histoires. Avec les liens que je vous propose vous entrez dans ma "petite construction" thématique et en même temps vous percevez ma façon quelquefois très aléatoire de constituer, sur le long terme, une thématique. Je continue de penser qu'il devrait y avoir quelque part un endroit pour indexer thématiques, sujets, émissions, etc… Et un endroit bien sûr pour réécouter à façon !

Il y a la radio du présent et le cycle "infernal" de la production quotidienne. Celle-là est bien visible, promue et commentée. Puis il y a la "radio de rattrapage", la radio d'archive, totalement "émiettée" qui fait appel à des démarches individuelles, spontanées ou organisées, et à des pratiques nouvelles. Pour autant, cette radio-là, si elle est mise gracieusement à la disposition du public, ne fait pas, de fait, l'actualité. Et pourtant la totalité des podcasts écoutés plus la réécoute en streaming doit représenter un nombre d'heures considérables cumulées. Autant que l'écoute en flux ? Je n'en sais rien.

S'il y a un lien avec le billet d'hier, c'est aussi parce que dans la thématique chère à Syntone (dans son commentaire), on peut imaginer y intégrer les rediffusions dans leur format d'origine sur un support dédié. Aujourd'hui France Culture nous donne la chance pour chacune de ses émissions d'une réécoute pendant mille jours et d'un téléchargement pendant un an. Formidable ! On applaudit des quatre mains. Ceci est le premier étage de la fusée. Le second devrait concerner la création, en partenariat avec l'Institut National de l'Audiovisuel (Ina), d'une Radio-Archives qu'elle soit en hertzien ou sur le web. Le documentaire évoqué hier y trouverait là un "nouveau souffle" et une nouvelle actualité. Quand se met-on autour de la table pour en parler ?

Merci à Philippe Alfonsi, Marie Richeux, Paul Fournel et Jacques Anquetil de m'avoir permis ce cheminement tout à fait inattendu et fort sympathique.

(1) Hommage aussi à Geneviève Ladoues qui a animé sur France Culture, le dimanche, "Un jour au singulier",
(2) Pas la peine de crier, France Culture, 9 juillet 2012,

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