Jean Chouquet - 1953 - Joyeux, Louis / INA |
Ça vous (me) passe dans la tête comme une fulgurance, vous n'hésitez plus en vous frappant le front "Mais Bon Dieu, c'est bien sûr"; mais comment ai-je pu passer à côté de ce très grand monsieur de la radio : Jean Chouquet. Comment ? Mes propres souvenirs remontent aux désannonces du Pop Club de José Artur dont il était un des réalisateurs et puis l'année dernière quand Radio France a rendu hommage à Jean Garretto, Jean-Noël Jeanneney (1) a rappelé qu'avant que Jean Garretto s'installe comme directeur des programmes (janvier 1983), c'est Jean Chouquet qui a assuré cette responsabilité, comme ce dernier l'avait fait sous la direction de Pierre Wiehn (1973-1981). À cette époque (glorieuse) Gilles Davidas (2) était l'assistant de Chouquet. Après avoir retrouvé les archives en écoute ci-dessous, c'est donc vers Gilles Davidas que je me suis tourné pour ne pas écrire n'importe quoi sur cette figure de la radio qui comme d'autres l'a marqué de sa patte (3) et nous le verrons de sa lumière…
La vidéo Ina ci-dessous montre une radio filmée avec classe où l'on découvre Chouquet dans son travail de réalisation et de mise en scène du feuilleton "Noël aux quatre vents" (1967). En écoute sur le site de France Culture, la Mythologie de Poche que Thomas Baumgartner lui avait consacré en février 2010 quelques mois après sa mort. Une belle anecdote que Davidas m'a racontée. Quand Chouquet était directeur d'Inter (1982-1983), il prend contact avec celui qui s'est chargé de l'illumination permanente de la Tour Eiffel, Pierre Bideau, car il souhaite installer sur la Maison ronde une grande horloge et le même principe d'illumination que celui de la Tour Eiffel. Chouquet se présente. Bideau lui rappelle qu'il a été son assistant au début de sa carrière. Belle histoire mais qui ne dit pas pourquoi la Maison ronde n'"illumine" toujours pas. Même si Chouquet et d'autres y brillent encore par ce qu'ils ont été et pour ce qu'ils y ont fait.
• Jean Chouquet est entré en 1947 au «Club d’essai » de la RTF dirigé par Jean Tardieu. De 1952 à 1976, il est producteur, auteur et réalisateur d’émissions de radio à la RTF, Europe n°1, Radio Luxembourg et Radio Monte Carlo. Réalisateur, il réalise de nombreuses fictions, de la série populaire (comme "Noëlle aux quatre vents" sur France Inter de 1965 à 1970, ensuite transposé à la télévision en 1970 (source Wikipédia).
Merci à Gilles Davidas et à Stephane, d'avoir répondu, au pied levé à mes questions.
Puisque ce souvenir nous permet d'évoquer les feuilletons radiophoniques, rappelons que Jacques Santamaria, quand il a été directeur d'Inter (1996-1999) a réintroduit ce genre radiophonique en mettant à l'antenne les feuilletons suivants : "Le Perroquet des Batignolles", "Les fantastiques Aventures de Mme Muller", "Le Secret du coffre rouge".
(1) Pdg de Radio France, 1982-1986,
(2) Réalisateur "historique" à Radio France ,
(3) Jean Chouquet a aussi été réalisateur à France Culture,
Salut Fanch. Pour ta gouverne, c'est Jean Chouquet (et Gilles Davidas) qui m'ont fait entrer à Radio France. C'était à Rouen, au siècle dernier. Ils étaient venus renouveler l'équipe de Radio France Haute Normandie (ancêtre de France Bleu). Ils avaient fait un "casting" d'animateurs dans la région et à l'issue de ce "casting" avaient sélectionné une dizaine de postulants pour un stage d'une semaine "épique" et très intense (pour moi en tout cas). C'est ainsi que j'ai commencé comme animateur à la radio, avant de très vite bifurquer vers l'écriture radiophonique (mais ça, c'est une autre histoire). C'est un souvenir incroyable. Et Jean Chouquet était également un personnage incroyable. Je lui dois beaucoup, c'est à dire... ma vie professionnelle (il avait dès ce stage et au bout de deux jours repéré en moi l'auteur que je n'étais pas encore !). A Gilles aussi, que je croise régulièrement... C'est bien de parler d'eux. Amitiés. Christian Clères
RépondreSupprimerJean Chouquet est devenu directeur de France Inter parce que Jean Garretto l'avait suggéré au président Jeannenet.
RépondreSupprimerEn attente ...
Jean-Noël Jeannenet, admirateur des programmes de l'Oreille en Coin, avait auparavant demandé à Garretto d'étendre ce style à toute la journée d'Inter et d'en devenir le directeur. Jeannenet a eu la patience d'attendre une année entière, ce que Garretto souhaitait afin de réfléchir (en compagnie d'une toute petite équipe dont j'avais l'honneur de faire partie) à une nouvelle formule, celle dite des "pleins et des déliés".
Cette formule a eu pour conséquence de nous fâcher avec ceux qu'on appelait les "barons" puisque leurs temps d'antenne s'étaient vus réduire (mais pas leurs salaires !). Je pense que Pierre Bouteiller s'en ait souvenu lorsqu'il est devenu, à son tour, directeur de France Inter puisqu'une de ses premières réformes fut de ... réduire le temps d'antenne de l'Oreille en Coin, aboutissant au départ de Garretto et de son équipe vers Europe 1.
François Jouffa
Ps. Gilles Davidas était un ancien de l'Oreille en Coin.
Merci François pour ce témoignage !
SupprimerHello Fanch,
RépondreSupprimerJe viens de relire mes notes d'époque, à-propos de la "toute petite équipe" autour de Jean Garretto à qui le président Jeannenet avait octroyé une année entière pour réfléchir à une formule nouvelle de grille pour France Inter.
Petite, en effet, puisqu'elle n'était constituée que de Victoire, fidèle assistante de Garretto, et de moi-même.
On ne peut pas faire plus restreint, ni plus économique.
Amitiés,
François Jouffa