Two
Je crâne un peu moins dans ma 4L-Bugatti maintenant que François Jouffa soi-même vient de nous donner une petite leçon de Beatles illustrée. Virginie est aux anges… Nous n'avons pas encore entendu le son de la voix de notre quatrième comparse. On ne perd rien pour attendre. On chante à tue-tête et je déforme le volant à force de taper dessus…
"Quelqu'un peut-il écouter l'histoire de la fille qui est venue pour rester ?" propose Virginie. Et de savourer le début des amours de John pour Yoko, et l'inventivité d'un George Martin pour "souffler" dans un compresseur. Il faut tout le génie des Scarabées pour couvrir avec "Here comes the sun" le bruit infernal et caoutchouteux des essuie-glaces à propulsion nucléaire qui équipent l'engin à quatre roues. Notre road-trip est fabuleux. Et dire qu'il y a des veaux qui s'ennuient dans leurs prairies humides parce qu'ils sont pas foutus capables de changer leur façon de vivre et de consacrer toute leur journée à la musique. À une histoire qui a le swing.
Virginie a une drôle de voix (sic) et un débit assez rapide. J'apprends beaucoup de choses. J'ai du perdre un bout du fil. Ça ne m'empêche pas de chanter. La musique des Beatles est devenue universelle et bon nombre de leurs chansons donnent des frissons. Pour ce qu'elles évoquent beaucoup plus que pour ce qu'elles disent ou suggèrent. Virginie affirme que les "Beatles ont la grâce". Sans rien dire, nous-les-"trois garçons dans le vent"-des-courants-d'air-de-la-4L, nous acquiesçons.
En écoutant chanter John on cherche "Julia" autour de nous. La ballade est douce. On sort de la voiture pour profiter d'un rayon de soleil exceptionnel. Les Beatles illuminent tout ce qu'ils touchent et ils nous touchent. Happiness. Une vieille dame passe en hurlant sur sa chienne "Martha". Oh my dear ! Un jour dans une (autre) vie il faudra réunir toute la "ménagerie" des Beatles et refaire… l'Arche de Noé…
La suite aujourd'hui dans deux heures…
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