mardi 12 août 2014

9. Qu'il est doux de ne rien faire… (Radio Istanbul)

Résumé de l'épisode précédent

Pizon-Bros





















Quitté Glomel, direct rue Eugène Carrière. Les trottoirs sont jonchés des "monstres" qui attendent la benne. Je tombe en arrêt devant un "Pizon Bros". Je me penche vers l'objet du plus bel acajou quand un chaland m'apostrophe : "Bel objet n'est -ce pas ?"
- Ah ? vous êtes connaisseur ?
- Savez-vous monsieur que ce Pizon-Bros là (1), de facture française, était leader des postes portables à lampe en 1960 ? 
- Alors là mon ami, comme on dit à Marseille, vous "m'espantez"
- Reste à savoir s'il fonctionne. Justement, je connais bien Aimable Castagné le boulanger (enfin… surtout sa femme), allons vérifier ça chez lui…
- Oh, boulanger, regarde ce qu'on t'amène… On peut le brancher ?

"Mon" spécialiste commence à tripatouiller le bouton pour chercher une fréquence. Quelques crachouillements et parasites sortent de l'appareil. Quand sous l'aiguille indiquant Radio Istambul, le son d'une fanfare nous parvient.



- Mais je connais ce son, c'est le mien…
- Le votre, mais comment ça le votre ?
- Et bien c'est simple, c'est quand même incroyable qu'en allumant ce vieux poste on tombe pile sur ces trois musiciens aveugles que, il n'y a pas plus de dix jours, j'enregistrai à la gare maritime d'Eminönü. Ce qui est d'autant plus inouï c'est que c'est ce même enregistrement que j'ai offert à mes amis de Radio Istanbul avant de quitter la Turquie

Aimable qui n'a encore rien dit :
- Tout ça c'est bien joli mais vous en faites quoi d'ce vieux machin ?
Et mon ami collecteur de sons en se tournant vers moi :
- C'est bien vous Monsieur qui l'avez trouvé ?
- En effet, alors dans ce cas, si vous en êtes d'accord, je l'emmène demain à Fond de France…


Demain "De "Pizon-Bros" à Frison Roche…"

(1) TRAV-LER BS 632, version coloniale 1950, couleur sa(b)le,

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